Arthur Le Moyne de la Borderie

De WikiRennes
Révision datée du 5 juin 2013 à 11:51 par Stephanus (discussion | contributions) (a déplacé Arthur Lemoyne de la Borderie vers Arthur Le Moyne de la Borderie : erreur sur orthographe du patronyme)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à la navigationAller à la recherche

Historien de la Bretagne

(5 octobre 1827, Vitré - 17 février 1901, Vitré)

Louis-Arthur Lemoyne de La Borderie fait des études de droit à l'université de Rennes puis entre à l’École des chartes dont il sort premier en 1852 et travaille de 1853 à 1859 aux archives départementales de Nantes. Membre fondateur de la Société archéologique d’Ille-et-Vilaine [1], dont il est le président de 1863 à 1890, ses travaux innombrables sur le passé lointain de la Bretagne le feront saluer comme historien de la Nation bretonne.

Il étudie de très nombreux documents anciens du Moyen Âge et des époques suivantes, mais gomme ou minimise souvent l'influence franque et française sur les institutions bretonnes. Il crée ainsi une Histoire de Bretagne qui sera utilisée par le mouvement régionaliste, qui éclot à la fin du 19 e siècle et sera exploitée par le mouvement séparatiste au 20 e. Il est l'auteur de nombreux ouvrages en rapport avec la Bretagne. Il fut le directeur de la revue historique Revue de Bretagne et Vendée (publiée de 1867 à 1900) qu'il avait fondée à l'âge de 25 ans.

Arthur Lemoyne de La Borderie

Elu conseiller général d’Ille-et-Vilaine de 1864 à 1871 il est, cette même année, député de Vitré, jusqu'en 1876. Il fut rapporteur des travaux de la commission d’enquête parlementaire rédigés en 1872 et publiés en 1874 sur les actes du gouvernement de la défense nationale, en particulier sur les conditions sanitaires au camp de Conlie où une cinquantaine de milliers de soldats bretons furent retenus et abandonnés dans des conditions lamentables en 1871. Il s'éleva aussi contre le vandalisme qui sévissait déjà à l'époque, militant pour le sauvetage de la vieille église de Saint-Lunaire.[1] En 1873, il reconstitue l'Association bretonne dissoute par le gouvernement de Napoléon III en 1859 comme politiquement suspecte.

Catholique et monarchiste, critiquant les principes républicains, en 1875 il vote contre l'amendement Wallon qui confirme la forme républicaine des institutions. Il ne se représente pas en 1876.

Références

  1. La Borderie contre le vandalisme, par Charles-Antoine Cardot, colloque des 12 et 13 octobre 2001, Rennes

Lien interne

[1] Société archéologique et historique d'Ille-et-Vilaine (SAHIV)