Attentats contre l'occupant

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Punition des Rennais pour un attentat sur des locaux d'embauche pour l'Allemagne ( Ouest-Eclair du _ mai 1942)

Maurice Fourrier, 19 ans, ajusteur et agent technique au dépôt de la SNCF, auteur de l' attentat contre Doriot le 19 avril 1942 fut arrêté le 11 juillet 1942 au théâtre de rennes, jugé avec 28 camarades communistes par le tribunal militaire allemand, notamment pour divers attentats perpétrés à Rennes, avec Maurice Leost de mars à juillet 1942. Auparavant ils avaient lancé des grenades, le 22 mars contre les bureaux du Rassemblement national populaire ( RNP), de ceux de la Légion des volontaires français (LVF), 9 rue Nationale. Le lundi 4 mai des explosifs sont jetés dans les locaux du service d'embauchage de la main-d'oeuvre en Allemagne, causant des dégâts matériels; aussi l'autorité allemande interdit-elle la circulation entre 21 heures et 6 heures pendant huit jours. Et le 4 juin, ils s'en prennent aux Allemands : contre un immeuble occupé par eux au 124 boulevard de Sévigné et contre un lieu de réunion de la Wehrmacht, 33 boulevard Solférino le 22 juin, vers 23 h 30. Fourrier fut condamné pour crime de franc-tireur, dira que la seule chose qu'il regrette est d'avoir raté Doriot et demandera à être fusillé le premier. Il est fusillé ainsi qu'Edouard Hervé et Maurice Leost, avec 22 autres résistants le 30 décembre 1942 à la butte de la Maltière.[1]

Appel à la population

A la suite des attentats du 22 juin un appel à la population de Rennes et de la Bretagne est lancé le 25 juin par le préfet régional Jean Quénette qui qualifie ces actes de « gestes stupides dont les auteurs n'ont que le seul désir de chercher à troubler les relations entre les autorités occupantes et les autorités ainsi que la population françaises. »

Pour lui, les habitants de Rennes n'ont pris aucune part à ces attentats et les désapprouvent. Il indique que le chef de la police allemande qui l'a convoqué a été spontanément d'accord avec lui pour estimer que les attentats commis sont le seul fait de quelques terroristes à la solde de l'étranger. Aussi aucune sanction n’est-elle infligée mais le couvre-feu est institué de 22 h 30 à 5 heures. Débits restaurants, cinéma et théâtre fermeront à 22 H 00 et une dérogation est faite pour les voyageurs du train de Paris qui arrive à 22 h 30.

Offre de récompense

Puis vient la promesse : toute personne donnant des indications susceptibles d'aider avec succès à la lutte contre le terrorisme recevra une prime de 50 000 francs ( 7622 € [2]) et pourra demander la libération d'un prisonnier de guerre.

Le préfet ajoute : "jeter des explosifs de nuit dans une maison dans laquelle dorment des soldats allemands au repos est un acte de lâcheté. Ce n'est pas un geste de Français. Songez à nos compatriotes prisonniers; ne faites rien qu'ils puissent vous reprocher un jour." C'est ici un petit chantage au prisonnier après la promesse de libération pour une dénonciation. [3]

Ouest-Eclair du 8 février 1944

Un attentat eut lieu, dans la nuit du 13 au 14 juillet 1943, à la permanence du Parti populaire français (PPF), situé à l'angle du boulevard de la Liberté et de la rue de Nemours provoquant de considérables dégâts matériels au magasin qui l'abritait. " Ce geste stupide a provoqué en ville un sentiment général de réprobation" affirmera l'Ouest-Éclair du 15 juillet.

Clémence

Un attentat tue un soldat de l'armée d'occupation et en blesse cinq, fin janvier 1944 mais n'entraîna aucune mesure de représailles.

Références

  1. Butte des Fusillés de la Maltière
  2. INSEE convertisseur franc - euro
  3. Ouest-Eclair du 25 juin 1942