« Bombardement du 17 juin 1940 » : différence entre les versions

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[[File:17_juin_1940cr.jpg|300px|right|thumb|Un Dornier Do 17Z du groupe de combat allemand III/KG en 1940]]
[[File:17_juin_1940cr.jpg|300px|right|thumb| Parcours probable des avions allemands pour le bombardemnt du 17 juin 1940]]
Le dimanche 16 juin 1940, les Rennais et les nombreux réfugiés  avaient entendu des tirs de la D.C.A dans le ciel de Rennes, probablement pensera-t-on ensuite, sur un avion allemand venu repérer le triage ferroviaire de la ''plaine de Baud'' avec les trains qui y stationnaient nombreux. Une semaine avant, des petits Rennais, en regardant leur hebdomaire ''Pierrot'', avaient pu voir, sur une des pages intitulées "Apprenez à reconnaître les avions ennemis", en n° 15, un dessin de l'illustrateur Marcel Jeanjean, présentant le Dornier Do-17 qu'il disait surclassé par les avions de chasse alliés.<ref> ''Pierrot'', "le journal des jeunes", p. 7 - 9 juin 1940</ref> Mais, ce matin du 17 juin, il n'y avait pas d'avions de chasse alliés dans le ciel rennais.
Le dimanche 16 juin 1940, les Rennais et les nombreux réfugiés  avaient entendu des tirs de la D.C.A dans le ciel de Rennes, probablement pensera-t-on ensuite, sur un avion allemand venu repérer le triage ferroviaire de la ''plaine de Baud'' avec les trains qui y stationnaient nombreux. Une semaine avant, des petits Rennais, en regardant leur hebdomaire ''Pierrot'', avaient pu voir, sur une des pages intitulées "Apprenez à reconnaître les avions ennemis", en n° 15, un dessin de l'illustrateur Marcel Jeanjean, présentant le Dornier Do-17 qu'il disait surclassé par les avions de chasse alliés.<ref> ''Pierrot'', "le journal des jeunes", p. 7 - 9 juin 1940</ref> Mais, ce matin du 17 juin, il n'y avait pas d'avions de chasse alliés dans le ciel rennais.


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S'agissait-il d'un bombardement sur "cible d'opportunité", sur une cible trouvée par hasard, ou de la poursuite de la recherche d'un train de munitions de 12 wagons de mélinite commencée la veille du côté de Sillé-le-Guillaume ? La présence d'un avion allemand au-dessus de Rennes le 16 incline à accréditer cette hypothèse.
S'agissait-il d'un bombardement sur "cible d'opportunité", sur une cible trouvée par hasard, ou de la poursuite de la recherche d'un train de munitions de 12 wagons de mélinite commencée la veille du côté de Sillé-le-Guillaume ? La présence d'un avion allemand au-dessus de Rennes le 16 incline à accréditer cette hypothèse.


Quelques avions de la Luftwaffe à croix noires, provenant de l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin, près de Pontoise, à 300 km, des bimoteurs Dornier DO 17Z de l'escadre de combat (Kampfgeschwader) III/KG 76,<ref>  traduction du ''Manuscrit de Heinrich Weiss'', dans ''Eagles over Europe'' IHRA 2010, air corps 1 </ref>  (commandant : major Franz Reuss), venant de l’ouest à très basse altitude, ont survolé la Vilaine en direction de la gare de triage  <ref> témoignage de Joseph-Jean Naviner. Ouest-France, édition Rennes 3 juin 2010</ref> sans aucun risque, la D.C.A anglaise s’étant repliée dans la nuit... Quittant la ville par le sud-est et après un virage à 180° à l'est, les "crayons volants", comme les appelaient les Allemands en raison du long et mince fuselage de ces avions, se présentèrent au-dessus de Cesson et dans l'axe du triage ferroviaire de la ''plaine de Baud'' sur laquelle ils lâchèrent des dizaines de bombes SC50 de 55kg, ainsi que sur les voies ferrées de Saint-Hélier; un chapelet de bombes tomba sur un train de munitions, causant une énorme explosion avec une grande colonne de feu et de fumée. ('''NB''' : Heinrich Weiss cite "''quelque 120 bombes''" larguées, ce qui supposent une participation de six Dornier, or la plupart des témoins citent trois avions, quelques uns cinq, et plusieurs ont cru voir des des Stukas, appareils qui avaient fortement impressionné les gens sur les routes de l'exode.)
Quelques avions de la Luftwaffe à croix noires, provenant de l'aérodrome de Cormeilles-en-Vexin, près de Pontoise, à 300 km, des bimoteurs Dornier DO 17Z de l'escadre de combat (Kampfgeschwader) III/KG 76,<ref>  traduction du ''Manuscrit de Heinrich Weiss'', dans ''Eagles over Europe'' IHRA 2010, air corps 1 </ref>  (commandant : major Franz Reuss), venant de l’ouest à très basse altitude, ont survolé la Vilaine en direction de la gare de triage  <ref> témoignage de Joseph-Jean Naviner. Ouest-France, édition Rennes 3 juin 2010</ref> sans aucun risque, la D.C.A anglaise s’étant repliée dans la nuit... Quittant la ville par le sud-est et après un virage à 180° à l'est, les "crayons volants", comme les appelaient les Allemands en raison du long et mince fuselage de ces avions, se présentèrent au-dessus de Cesson et dans l'axe du triage ferroviaire de la ''plaine de Baud'' sur laquelle ils lâchèrent des dizaines de bombes SC50 de 55kg, ainsi que sur les voies ferrées de Saint-Hélier. ( ''voir le schéma du parcours probable'' ). Un chapelet de bombes tomba sur un train de munitions, causant une énorme explosion avec une grande colonne de feu et de fumée. ('''NB''' : Heinrich Weiss cite "''quelque 120 bombes''" larguées, ce qui supposent une participation de six Dornier, or la plupart des témoins citent trois avions, quelques uns cinq, et plusieurs ont cru voir des des Stukas, appareils qui avaient fortement impressionné les gens sur les routes de l'exode.)


====des communiqués allemands laconiques====
====des communiqués allemands laconiques====
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