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==Brigitte==
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En 1913, un agriculteur, défrichant une parcelle de lande sur les flancs du Menez-Hom au lieu dit ''Gorre Arc’hoad'' en Dinéault, mit au jour une tête de bronze. Le casque, bien que de type celtique, portait la figuration des trous de visée caractéristiques du modèle grec, ainsi qu’un très long cimier destiné à porter des plumes.  Exceptionnelle est la base du cimier qui figure un oiseau prenant son vol ( peut-être une oie sauvage). Après la Grande Guerre, le même agriculteur trouva, dans une cachette, le corps revêtu d’une longue robe à plis sans ceinture, deux bras nus encore en place et des pieds chaussés de sandales. La statue  mesurait 70 cm, mais était malheureusement en très mauvais état et souffrit encore d'un local humide. L’ensemble, donné au  médecin de Plomodiern en 1935, fut, pendant la seconde guerre mondiale, à nouveau enfoui pour échapper à la récupération des métaux non ferreux. Lors de l’exhumation, en 1945, le corps en tôle de bronze était en si mauvais état qu’il ne fut pas conservé. En 1972, les pièces qui subsistaient furent acquises par le musée de Bretagne de Rennes. Les archéologues ont surnommé cette statue “ Brigitte du Menez-Hom ”. La datation la plus vraisemblable  correspond à la seconde moitié du 1er siècle après Jésus-Christ. Le casque et la position des bras qui tenaient sans doute une lance et un vase, permettant  d'y voir la représentation de Minerve.
En 1913, un agriculteur, défrichant une parcelle de lande sur les flancs du Menez-Hom au lieu dit ''Gorre Arc’hoad'' en Dinéault, mit au jour une tête de bronze. Le casque, bien que de type celtique, portait la figuration des trous de visée caractéristiques du modèle grec, ainsi qu’un très long cimier destiné à porter des plumes.  Exceptionnelle est la base du cimier qui figure un oiseau prenant son vol ( peut-être une oie sauvage). Après la Grande Guerre, le même agriculteur trouva, dans une cachette, le corps revêtu d’une longue robe à plis sans ceinture, deux bras nus encore en place et des pieds chaussés de sandales. La statue  mesurait 70 cm, mais était malheureusement en très mauvais état et souffrit encore d'un local humide. L’ensemble, donné au  médecin de Plomodiern en 1935, fut, pendant la seconde guerre mondiale, à nouveau enfoui pour échapper à la récupération des métaux non ferreux. Lors de l’exhumation, en 1945, le corps en tôle de bronze était en si mauvais état qu’il ne fut pas conservé. En 1972, les pièces qui subsistaient furent acquises par le musée de Bretagne de Rennes. Les archéologues ont surnommé cette statue “ Brigitte du Menez-Hom ”. La datation la plus vraisemblable  correspond à la seconde moitié du 1er siècle après Jésus-Christ. Le casque et la position des bras qui tenaient sans doute une lance et un vase, permettant  d'y voir la représentation de Minerve.

Version actuelle datée du 6 septembre 2020 à 08:48


Brigitte

Brigit au musée de Bretagne, Rennes

Il faut aller voir Brigit, au musée de Bretagne, aux Champs Libres, à Rennes. [1]

En 1913, un agriculteur, défrichant une parcelle de lande sur les flancs du Menez-Hom au lieu dit Gorre Arc’hoad en Dinéault, mit au jour une tête de bronze. Le casque, bien que de type celtique, portait la figuration des trous de visée caractéristiques du modèle grec, ainsi qu’un très long cimier destiné à porter des plumes. Exceptionnelle est la base du cimier qui figure un oiseau prenant son vol ( peut-être une oie sauvage). Après la Grande Guerre, le même agriculteur trouva, dans une cachette, le corps revêtu d’une longue robe à plis sans ceinture, deux bras nus encore en place et des pieds chaussés de sandales. La statue mesurait 70 cm, mais était malheureusement en très mauvais état et souffrit encore d'un local humide. L’ensemble, donné au médecin de Plomodiern en 1935, fut, pendant la seconde guerre mondiale, à nouveau enfoui pour échapper à la récupération des métaux non ferreux. Lors de l’exhumation, en 1945, le corps en tôle de bronze était en si mauvais état qu’il ne fut pas conservé. En 1972, les pièces qui subsistaient furent acquises par le musée de Bretagne de Rennes. Les archéologues ont surnommé cette statue “ Brigitte du Menez-Hom ”. La datation la plus vraisemblable correspond à la seconde moitié du 1er siècle après Jésus-Christ. Le casque et la position des bras qui tenaient sans doute une lance et un vase, permettant d'y voir la représentation de Minerve.

Cette déesse gallo-romaine est l'une des rares qui ait survécu à l'attaque du christianisme. Déesse de la sagesse, du feu et de la prospérité, elle tenait une place tellement importante dans le cœur des Irlandais et plus généralement du peuple celte que l'église catholique fut bien obligée d'en faire une sainte chrétienne : Sainte Brigitte presque aussi chère aux compatriotes de Colin Farrell que Saint Patrick. On retrouve le nom de l'idole sous des formes variables en fonction de la localisation géographique : Brighid, Brid, Bride, Bridey, Briggigda, Brigantia, Brigindo... Toujours est-il qu'il s'agit là de la déesse la plus puissante et la plus connue de la mythologie celtique. En Bretagne, Sainte Brigitte est devenue Santez Berc’hed ou Santez Berhet. De nombreuses chapelles, des fontaines et des pierres sacrées lui sont dédiées. Des bourgs et des hameaux portent son nom.

références