« Chronique vezinoise sous l'occupation n°04 » : différence entre les versions

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'''''Promenade du samedi avec l'école sévèrement perturbée par un bombardement'''''
'''''Promenade du samedi avec l'école sévèrement perturbée par un bombardement'''''


Un samedi après-midi de mai ou juin 1944, les élèves de l’école de Vezin-le-Coquet avec leur maître se dirigent vers le château de Montigné et s'installent pour des jeux dans un petit bois encaissé le long de la ligne de chemin de fer, non loin d’un petit pont qui l'enjambe. Les enfants sont tous présents, petits et grands, ils s’ébattent dans la joie sous un soleil éclatant. Une belle journée, un très joli ciel clair, une météo favorable qui invite à la promenade. Mais attention ! Le beau temps attire aussi certains prédateurs exterminateurs subitement venus du ciel.  
Un samedi après-midi, les élèves de l’école de Vezin-le-Coquet avec leur maître se dirigent vers le château de Montigné et s'installent pour des jeux dans un petit bois encaissé le long de la ligne de chemin de fer, non loin d’un petit pont qui l'enjambe. Les enfants sont tous présents, petits et grands, ils s’ébattent dans la joie sous un soleil éclatant. Une belle journée, un très joli ciel clair, une météo favorable qui invite à la promenade. Mais attention ! Le beau temps attire aussi certains prédateurs exterminateurs subitement venus du ciel.  


Nous sommes en pleine action de jeu quand tout à coup, de puissantes déflagrations se font entendre, un bombardement survient subitement, sans annonce de sirène, sans vagues d’avions qui auraient pu être aperçues préalablement dans le ciel. Est-ce sur Pi-Park à proximité duquel nous sommes, est-ce sur la ligne de chemin fer située à quelques mètres de notre terrain de jeux ? Rapidement le directeur monsieur Guérin nous fait tous nous allonger contre un haut talus. Le bombardement me semble long, interminable, si près de nous, si intense, si effrayant que pour la toute première fois j’ai vraiment peur. Ce n’est pas une simple peur comme celle du gamin qui va recevoir la fessée, mais une peur panique, une peur qui m’atteint physiquement, comme on dit aux tripes, et m'envahit. Heureusement rien n’est venu s’égarer sur nos têtes et nous rentrons chez nous après cette grande frayeur. Alphonse s’en souvient bien !<ref>[[18 février et 26 février 1943 des Mosquito bombardent le dépôt de la Kriegsmarine]] ou Pi-Park</ref>.
Nous sommes en pleine action de jeu quand tout à coup, de puissantes déflagrations se font entendre, un bombardement survient subitement, sans annonce de sirène, sans vagues d’avions qui auraient pu être aperçues préalablement dans le ciel. Est-ce sur Pi-Park à proximité duquel nous sommes, est-ce sur la ligne de chemin fer située à quelques mètres de notre terrain de jeux ? Rapidement le directeur monsieur Guérin nous fait tous nous allonger contre un haut talus. Le bombardement me semble long, interminable, si près de nous, si intense, si effrayant que pour la toute première fois j’ai vraiment peur. Ce n’est pas une simple peur comme celle du gamin qui va recevoir la fessée, mais une peur panique, une peur qui m’atteint physiquement, comme on dit aux tripes, et m'envahit. Heureusement rien n’est venu s’égarer sur nos têtes et nous rentrons chez nous après cette grande frayeur. Alphonse s’en souvient bien !<ref>[[18 février et 26 février 1943 des Mosquito bombardent le dépôt de la Kriegsmarine]] ou Pi-Park</ref>.
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