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Suite à un édit royal, en 1789, la Ville achète aux moines de Saint-Melaine un champ bordant la route de Saint-Grégoire. Elle y établit le premier cimetière public de Rennes. Agrandi progressivement, le '''cimetière du Nord''' s’étend aujourd’hui sur huit hectares et compte 13 660 sépultures<ref>Le Mensuel de mai 2010 : rennes.lemensuel.com</ref>.
Suite à un édit royal, en 1789, la Ville achète aux moines de Saint-Melaine un champ bordant la route de [[Saint-Grégoire]]. Elle y établit le premier cimetière public de Rennes. Agrandi progressivement, le '''cimetière du Nord''' s’étend aujourd’hui sur huit hectares et compte 13 660 sépultures<ref>Le Mensuel de mai 2010 : rennes.lemensuel.com</ref>.


Il abrite notamment les tombes de l’architecte [[Jean-Baptiste Martenot]], des maires [[Pierre Martin]] et [[Edgar Le Bastard]], et du fils de l’imprimeur du même nom, [[Charles Oberthür]].
Il abrite notamment les tombes de l’architecte [[Jean-Baptiste Martenot]], des maires [[Pierre Martin]] et [[Edgar Le Bastard]], et du fils de l’imprimeur du même nom, [[Charles Oberthür]].
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[[File:Rennes (35) Cimetière du Nord Tombe P.H. de Coëtlogon.jpg|300px|right|thumb|Tombe de P.H. de Coëtlogon]]  
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La tombe la plus "fréquentée" du cimetière du Nord est celle de "la Sainte aux pochons" (8e section). Cette tombe surmontée d'une croix est entièrement couverte de lierre ainsi que la croix, mais l'on y trouve suspendus des pochons, maintenant sacs en plastique,signes modernes d'une ancienne ferveur populaire qui perdure.
La tombe la plus "fréquentée" du cimetière du Nord est celle de "la Sainte aux pochons" (8e section). Cette tombe surmontée d'une croix est entièrement couverte de lierre ainsi que la croix, mais l'on y trouve suspendus des pochons, maintenant sacs en plastique, signes modernes d'une ancienne ferveur populaire qui perdure.
Y est enterrée dame Philippe Hélène de Coëtlogon, marquise de Coëtlogon, vicomtesse de Méjusseaume, morte "en odeur de sainteté", place du Parlement, le 15 décembre 1677 et connue à l'époque comme bienfaitrice des pauvres.
Y est enterrée dame Philippe Hélène de Coëtlogon, marquise de Coëtlogon, vicomtesse de Méjusseaume, morte "en odeur de sainteté", [[place du Parlement]], le 15 décembre 1677 et connue à l'époque comme bienfaitrice des pauvres.


Elle avait été inhumée dans la [[chapelle des Carmes]] le 17, après de grandes obsèques à l'église Saint-Germain. C'est lors de la démolition de la chapelle, en 1798, [[rue Vasselot]] que son corps fut trouvé intact, dit-on et transporté au cimetière du nord. Ce fait étrange déclencha une ferveur populaire qui la fit invoquer pour guérir des fièvres typhoîdes et autres. Pour ce faire, un peu de terre devait être prise sur sa tombe et enfermée dans un sachet pendu au cou du malade pendant neuf jours et on rapportait le "pochon", terme bien rennais pour sachet, pour le suspendre à la croix. D'où ce nom de "Sainte aux pochons". <ref> ''Rennes, capitale de la Bretagne'', guide du touriste par Ad. Orain, revu et complété par E. Rivière, p. 116. L. Bahon-Rault, éd. - 1925</ref><ref> ↑ Le Patrimoine des Communes d'Ille-et-Vilaine, Flohic, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », Paris, Mars 2000, 2 Tomes, 1781 p. (ISBN 2-84234-072-8), tome II, p.1254</ref>
Elle avait été inhumée dans la [[chapelle des Carmes]] le 17, après de grandes obsèques à l'[[Église Saint-Germain]]. C'est lors de la démolition de la chapelle, en 1798, [[rue Vasselot]] que son corps fut trouvé intact, dit-on et transporté au cimetière du nord. Ce fait étrange déclencha une ferveur populaire qui la fit invoquer pour guérir des fièvres typhoïdes et autres. Pour ce faire, un peu de terre devait être prise sur sa tombe et enfermée dans un sachet pendu au cou du malade pendant neuf jours et on rapportait le "pochon", terme bien rennais pour sachet, pour le suspendre à la croix. D'où ce nom de "Sainte aux pochons"<ref> ''Rennes, capitale de la Bretagne'', guide du touriste par Ad. Orain, revu et complété par E. Rivière, p. 116. L. Bahon-Rault, éd. - 1925</ref><ref> ↑ Le Patrimoine des Communes d'Ille-et-Vilaine, Flohic, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », Paris, Mars 2000, 2 Tomes, 1781 p. (ISBN 2-84234-072-8), tome II, p.1254</ref>
<ref> Bulletin et mémoires de la Société archéologique du Département d'Ille-et-Vilaine vol. 54-6 - 1927</ref>
<ref> Bulletin et mémoires de la Société archéologique du Département d'Ille-et-Vilaine vol. 54-6 - 1927</ref>
<ref> Le Folk-lore de France t. 1 ''Le ciel et la terre'', par Paull Sébillot, éd. Paul Sébillot - 1968</ref>
<ref> Le Folk-lore de France t. 1 ''Le ciel et la terre'', par Paul Sébillot, éd. Paul Sébillot - 1968</ref>.


== Sur la carte ==
== Sur la carte ==

Version du 7 octobre 2016 à 08:15

Création

Suite à un édit royal, en 1789, la Ville achète aux moines de Saint-Melaine un champ bordant la route de Saint-Grégoire. Elle y établit le premier cimetière public de Rennes. Agrandi progressivement, le cimetière du Nord s’étend aujourd’hui sur huit hectares et compte 13 660 sépultures[1].

Il abrite notamment les tombes de l’architecte Jean-Baptiste Martenot, des maires Pierre Martin et Edgar Le Bastard, et du fils de l’imprimeur du même nom, Charles Oberthür.

Le cimetière reçut 25 bombes lors du Bombardement du 29 mai 1943

Tombe de la Sainte aux pochons

Tombe de P.H. de Coëtlogon

La tombe la plus "fréquentée" du cimetière du Nord est celle de "la Sainte aux pochons" (8e section). Cette tombe surmontée d'une croix est entièrement couverte de lierre ainsi que la croix, mais l'on y trouve suspendus des pochons, maintenant sacs en plastique, signes modernes d'une ancienne ferveur populaire qui perdure. Y est enterrée dame Philippe Hélène de Coëtlogon, marquise de Coëtlogon, vicomtesse de Méjusseaume, morte "en odeur de sainteté", place du Parlement, le 15 décembre 1677 et connue à l'époque comme bienfaitrice des pauvres.

Elle avait été inhumée dans la chapelle des Carmes le 17, après de grandes obsèques à l'Église Saint-Germain. C'est lors de la démolition de la chapelle, en 1798, rue Vasselot que son corps fut trouvé intact, dit-on et transporté au cimetière du nord. Ce fait étrange déclencha une ferveur populaire qui la fit invoquer pour guérir des fièvres typhoïdes et autres. Pour ce faire, un peu de terre devait être prise sur sa tombe et enfermée dans un sachet pendu au cou du malade pendant neuf jours et on rapportait le "pochon", terme bien rennais pour sachet, pour le suspendre à la croix. D'où ce nom de "Sainte aux pochons"[2][3] [4] [5].

Sur la carte

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Références

  1. Le Mensuel de mai 2010 : rennes.lemensuel.com
  2. Rennes, capitale de la Bretagne, guide du touriste par Ad. Orain, revu et complété par E. Rivière, p. 116. L. Bahon-Rault, éd. - 1925
  3. ↑ Le Patrimoine des Communes d'Ille-et-Vilaine, Flohic, coll. « Le Patrimoine des Communes de France », Paris, Mars 2000, 2 Tomes, 1781 p. (ISBN 2-84234-072-8), tome II, p.1254
  4. Bulletin et mémoires de la Société archéologique du Département d'Ille-et-Vilaine vol. 54-6 - 1927
  5. Le Folk-lore de France t. 1 Le ciel et la terre, par Paul Sébillot, éd. Paul Sébillot - 1968