Cours Raphaël Binet

Le cours Raphaël Binet est une voie d'orientation est-ouest reliant le boulevard de la Tour d'Auvergne à l'est au boulevard Saint-Conwoïon à l'ouest, passant devant des immeubles des années 1990 à l'arrière de l'espace vert agrémentant la face sud de la Cité judiciaire. L'espace fut dénommé par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 6 mai 1991.

La circulation automobile se fait uniquement dans le sens est-ouest.

Publicité dans le programme de Rennes théâtre, saison 1940-41

Raphaël Binet

(18 mars 1880, Mamers - 26 septembre 1961, Rennes)

Fils d'un photographe installé à Rouen, Raphaël pratiqua très jeune la photographie. Après une première installation en Normandie, région où se déroule une partie de son enfance, Binet se rend à Paris où il demeure peu de temps. Il rejoint ensuite Saint-Brieuc où il occupera de 1914 à 1935 différentes adresses. Il commença par tirer le portrait des soldats en permission et des familles qui envoyaient de leurs nouvelles au front. Puis, entre les deux guerres, il s'attacha à parcourir la Bretagne pour saisir, surtout à l'occasion de Pardons, les derniers témoignages de la vie traditionnelle bretonne. Il multiplia avec une passion évidente les clichés de visages et de coiffes sur fond d'églises et de murs dans l'omniprésence du granit[1]. Il s'intéressa avant tout le monde à une civilisation, à un patrimoine et à des paysages. Il portait un regard engagé sur la société de consommation naissante : « progrès, civilisation, vitesse, publicité, laideur, voilà en quoi se résume l'aspect de notre monde aujourd'hui », écrit-il dans les années 30.

Il quitte alors Saint-Brieuc pour s'installer en 1936 à Rennes[2] où il dirigea pendant 26 ans le studio qui portait son nom, au coin de l'avenue Janvier et du quai de Richemont.

En 1934, il avait fait paraître aux éditions Ouest-Éclair un album de 50 photographies sous le titre Autour des Pardons, sa seule publication. Il créa « La Bretagne touristique » au côté d'Octave Louis Aubert, directeur artistique de cette revue. Le Musée de Bretagne, à Rennes, conserve une partie (sur près de 80 000 au total!) de ses prises de vue[3].

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Références