« Crèche Pauline Kergomard » : différence entre les versions

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La Crèche Pauline Kergomard a été dénommée par Délibération du Conseil Municipal du 9 Mai 1988. Le même jour furent dénommées trois nouvelles crèches rennaises, Pauline Kergomard, Jean Piaget et Louise Bodin. D'ailleurs il fut précisé que leurs noms ont été retenus car ces trois personnes, par leurs écrits ou leurs actions, avaient préparé la démarche suivie actuellement dans le cadre de l'éveil des jeunes enfants. Il était rajouté que "Pauline Kergomard et Jean Piaget ont, comme Henri Wallon qui lui aussi a donné son nom à une crèche rennaise, joué un rôle important dans la connaissance que l'on a du développement du jeune enfant. Grâce à leur travail de pionnier et à celui de tous leurs successeurs, les tristes salles d'asile du 19ème siècle qui avait pour fonction de garder les enfants d'ouvrières pendant que celles-ci faisaient tourner les nouvelles usines, ont été peu à peu transformées en classes maternelles et en crèches, lieux d'épanouissement de la sensibilité et de l'intelligence. Les crèches assurent le double fonction de permettre aux femmes de poursuivre leur activité professionnelle en toute sérénité et d'aider les parents à préparer des adultes équilibrés capables d'organiser leur vie tout en respectant celle des autres".
La '''crèche Pauline Kergomard''' a été dénommée par délibération du conseil municipal du 9 mai 1988. Le même jour furent dénommées trois nouvelles crèches rennaises, Pauline Kergomard, Jean Piaget et Louise Bodin. D'ailleurs il fut précisé que leurs noms ont été retenus car ces trois personnes, par leurs écrits ou leurs actions, avaient préparé la démarche suivie actuellement dans le cadre de l'éveil des jeunes enfants. Il était rajouté que "Pauline Kergomard et Jean Piaget ont, comme Henri Wallon qui lui aussi a donné son nom à une crèche rennaise, joué un rôle important dans la connaissance que l'on a du développement du jeune enfant. Grâce à leur travail de pionnier et à celui de tous leurs successeurs, les tristes salles d'asile du 19ème siècle qui avait pour fonction de garder les enfants d'ouvrières pendant que celles-ci faisaient tourner les nouvelles usines, ont été peu à peu transformées en classes maternelles et en crèches, lieux d'épanouissement de la sensibilité et de l'intelligence. Les crèches assurent le double fonction de permettre aux femmes de poursuivre leur activité professionnelle en toute sérénité et d'aider les parents à préparer des adultes équilibrés capables d'organiser leur vie tout en respectant celle des autres".


La crèche Pauline Kergomard est située à Villejean, à l'extrémité ouest de la [[rue de Gascogne]] ; elle a repris les locaux de l'école maternelle supplémentaire qui y avait été ouverte en 1973.  
La crèche Pauline Kergomard est située à Villejean, à l'extrémité ouest de la [[rue de Gascogne]] ; elle a repris les locaux de l'école maternelle supplémentaire qui y avait été ouverte en 1973.  


 
== Biographie de Pauline Kergomard, inspectrice Générale des Écoles Maternelles<ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> ==
== Biographie de Pauline Kergomard, inspectrice Générale des Écoles Maternelles <ref>à partir de la notice rédigée par Joël DAVID, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref> ==
 


Marie, Pauline, Jeanne Reclus est née le 24 avril 1838, à Bordeaux (33), de Jeanne Pauline Philippine Ducos et de Jean Reclus inspecteur des écoles primaires du département de la Gironde. Benjamine d'une famille de sept enfants, elle est élevée de façon rigoureuse par son père. Elle n'a que 10 ans lorsque sa mère décède. Son père se remarie, mais les relations entre Pauline et sa belle-mère ne sont pas bonnes, elle est donc envoyée de l'âge de 13 à 15 ans chez un oncle pasteur dont la femme, qui, malgré ses onze enfants, tient une pension où elle enseigne également à Orthez et qui va beaucoup l'influencer.
Marie, Pauline, Jeanne Reclus est née le 24 avril 1838, à Bordeaux (33), de Jeanne Pauline Philippine Ducos et de Jean Reclus inspecteur des écoles primaires du département de la Gironde. Benjamine d'une famille de sept enfants, elle est élevée de façon rigoureuse par son père. Elle n'a que 10 ans lorsque sa mère décède. Son père se remarie, mais les relations entre Pauline et sa belle-mère ne sont pas bonnes, elle est donc envoyée de l'âge de 13 à 15 ans chez un oncle pasteur dont la femme, qui, malgré ses onze enfants, tient une pension où elle enseigne également à Orthez et qui va beaucoup l'influencer.
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Elle va créer "le Sauvetage de l'enfance" et participer à l'activité féministe de son époque. Elle milite pour l'augmentation des inspectrices et participe au Conseil National des Femmes fondé en 1901, année où elle devient veuve. Elle milite également pour la société contre la mendicité des enfants.
Elle va créer "le Sauvetage de l'enfance" et participer à l'activité féministe de son époque. Elle milite pour l'augmentation des inspectrices et participe au Conseil National des Femmes fondé en 1901, année où elle devient veuve. Elle milite également pour la société contre la mendicité des enfants.


En Juillet 1890, elle est nommée Officier de l'Instruction Publique et en Décembre 1895, elle est la troisième femme à être décorée de la légion d'honneur.
En juillet 1890, elle est nommée Officier de l'Instruction Publique et en décembre 1895, elle est la troisième femme à être décorée de la légion d'honneur.


Elle crée une association de protection des enfants maltraités ou abandonnés et va tenter de créer une Université Populaire qui pour des raisons politiques va sombrer quelques années plus tard. Durant la première guerre mondiale elle va soutenir les femmes dont les maris sont partis à la guerre, mais elle va également organiser des cours pour des jeunes qui ne peuvent travailler à cause de la fermeture des usines.
Elle crée une association de protection des enfants maltraités ou abandonnés et va tenter de créer une Université Populaire qui pour des raisons politiques va sombrer quelques années plus tard. Durant la première guerre mondiale elle va soutenir les femmes dont les maris sont partis à la guerre, mais elle va également organiser des cours pour des jeunes qui ne peuvent travailler à cause de la fermeture des usines.
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En 1917, elle prend sa retraite, à l'âge de 79 ans.
En 1917, elle prend sa retraite, à l'âge de 79 ans.


Atteinte par une maladie cérébrale, en 1918, elle doit quitter Paris pour Lyon. Pauline Kergomard décède à Saint-Maurice (Val-de-Marne), le 13 Février 1925. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages sur l'enfance.
Atteinte par une maladie cérébrale, en 1918, elle doit quitter Paris pour Lyon. Pauline Kergomard décède à Saint-Maurice (Val-de-Marne), le 13 février 1925. Elle est l'auteure de nombreux ouvrages sur l'enfance.
 
[[Catégorie:Établissement scolaire]]


[[Catégorie:Voie portant un nom de femme|K]]
== Sur la carte ==
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== Note et références ==  
== Note et références ==  
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[[Catégorie:Établissement scolaire]][[Catégorie:Voie portant un nom de femme|Kergomard]]
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