« Détenus des prisons de Rennes » : différence entre les versions

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Le centre pénitentiaire de Rennes accueillit les femmes condamnées des centrales de Haguenau et de Doullens au début de la guerre en 1940. Pendant la seconde guerre mondiale, de nombreuses résistantes sont incarcérées à la prison des femmes de Rennes. A la Libération, y sont regroupées les condamnées politiques aux travaux forcés. En avril et mai 1944, 245 femmes condamnées par les tribunaux d'exception français, dont la moitié par la seule section spéciale de la Cour d'appel de Paris et seulement 6 par la Cour d'appel de Rennes., sont "libérées" et... remises aux autorités allemandes. Il s'agissait pour les trois quarts de femmes de plus de 31 ans, considérées comme ayant eu des "activités communistes". A raison de 68 le 5 avril, 96 le 2 mai et 81 le 16, elles sortent de la prison pour un train en direction de Pantin d'où elles furent déportées à Ravensbrück.

Les 2 et 3 août 1944 tous les prisonniers politiques détenus jugés dans la prison Jacques Cartier et du camp de détention de Margueritte ainsi que des prisonniers de guerre alliés et des soldats allemands condamnés à passer devant le conseil de guerre, sont embarqués dans deux convois en direction de Redon. Entre 700 et 800 détenus sont ainsi sortis des prisons de Rennes et déportés vers l'Allemagne.

Alors que l'après-midi de la veille des obus américains sont tombés sur la ville, et sur la prison Jacques Cartier vers 15 h 00, le 2 août, à 2 h 00 du matin, 150 prisonnières, rassemblées la veille vers 21 h 00 au rez-de-chaussée et qui avaient cru imminente leur libération, sont convoyées vers des wagons de voyageurs où elles passent la nuit. Au petit matin, elles sont transférées dans les wagons à bestiaux d'une rame où sont déjà les hommes. A 06 h 00, le premier convoi part de la rue Jules Verne. Ils partent pour un dangereux périple vers l'Allemagne à bord de ce qu'on appellera "le train de Langeais". [1]


références