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'''DES BOSTON BOMBARDENT LE DEPÔT DE LA KRIEGSMARINE, ROUTE DE LORIENT'''
'''DES BOSTON BOMBARDENT LE DEPÔT DE LA KRIEGSMARINE, ROUTE DE LORIENT'''


Le jeudi 18 février 1943, l'aviation britannique avait bombardé les installations de la Kriegsmarine, route de Lorient, en limite de la ville, cible importante puisqu'il s'agissait du dépôt de la marine de guerre allemande, centre d'avitaillement en équipements vitaux pour les sous-marins basés sur la côte atlantique ou sur celle de la Manche. Le 26 février, nouvelle attaque de Mosquito IV qui touchent les installations, tout en épargnant le camp de prisonniers "indigènes" tout proche. Des milliers de Rennais étaient venus en promenade constater les importants dégâts causés à la "créchemarine" comme beaucoup disaient. Le [[bombardement du 29 mai 1943]], qui toucha sévèrement le quartier nord de Rennes, avait raté complètement sa cible, les installations de la Kriegsmarine de la route de Lorient.
Le jeudi 18 février 1943, l'aviation britannique avait bombardé les installations de la Kriegsmarine, route de Lorient, en limite de la ville, cible importante puisqu'il s'agissait du dépôt de la marine de guerre allemande, centre d'avitaillement en équipements vitaux pour les sous-marins basés sur la côte atlantique ou sur celle de la Manche. Le 26 février, nouvelle attaque de Mosquito IV du 139e squadron de la Royal Navy air force et du 105e squadron de la RAF lâchent en piqué une cinquantaine de bombes qui touchent les installations, tout en épargnant le camp de prisonniers "indigènes" tout proche. Des milliers de Rennais étaient venus en promenade constater les importants dégâts causés à la "créchemarine" comme beaucoup disaient. Le [[bombardement du 29 mai 1943]], qui toucha sévèrement le quartier nord de Rennes, avait raté complètement sa cible, les installations de la Kriegsmarine de la route de Lorient.


L'insuffisance des dégâts des bombardements antérieurs ou leur réparation nécessita une autre mission et, l'après-midi du dimanche 8 août,vers 17h15, Rennes subit un nouveau bombardement. Trois squadrons d'appareils américains Douglas Boston III (900 kg de bombes) ont volé en rase-mottes au-dessus des champs et des pommiers  pour aborder par surprise l'agglomération rennaise par l'ouest. Au loin, à l'horizon les pilotes ont comme repère les deux tours de la cathédrale. Il n'y a pas de chasse allemande mais la FLAK (DCA allemande) donne. Les Boston bombardent à nouveau les installations de la Kriegsmarine. Ils ont quatre minutes pour atteindre leur cibles et la visent par vagues de quatre, la première à une quinzaine de mètres de hauteur, les suivantes à 350/450 mètres.  
L'insuffisance des dégâts des bombardements antérieurs ou leur réparation nécessita une autre mission et, l'après-midi du dimanche 8 août,vers 17h15, Rennes subit un nouveau bombardement. Trois squadrons d'appareils américains Douglas Boston III (900 kg de bombes) ont volé en rase-mottes au-dessus des champs et des pommiers  pour aborder par surprise l'agglomération rennaise par l'ouest. Au loin, à l'horizon les pilotes ont comme repère les deux tours de la cathédrale. Il n'y a pas de chasse allemande mais la FLAK (DCA allemande) donne. Les Boston bombardent à nouveau les installations de la Kriegsmarine. Ils ont quatre minutes pour atteindre leur cibles et la visent par vagues de quatre, la première à une quinzaine de mètres de hauteur, les suivantes à 350/450 mètres.  

Version du 8 juin 2011 à 05:43


DES BOSTON BOMBARDENT LE DEPÔT DE LA KRIEGSMARINE, ROUTE DE LORIENT

Le jeudi 18 février 1943, l'aviation britannique avait bombardé les installations de la Kriegsmarine, route de Lorient, en limite de la ville, cible importante puisqu'il s'agissait du dépôt de la marine de guerre allemande, centre d'avitaillement en équipements vitaux pour les sous-marins basés sur la côte atlantique ou sur celle de la Manche. Le 26 février, nouvelle attaque de Mosquito IV du 139e squadron de la Royal Navy air force et du 105e squadron de la RAF lâchent en piqué une cinquantaine de bombes qui touchent les installations, tout en épargnant le camp de prisonniers "indigènes" tout proche. Des milliers de Rennais étaient venus en promenade constater les importants dégâts causés à la "créchemarine" comme beaucoup disaient. Le bombardement du 29 mai 1943, qui toucha sévèrement le quartier nord de Rennes, avait raté complètement sa cible, les installations de la Kriegsmarine de la route de Lorient.

L'insuffisance des dégâts des bombardements antérieurs ou leur réparation nécessita une autre mission et, l'après-midi du dimanche 8 août,vers 17h15, Rennes subit un nouveau bombardement. Trois squadrons d'appareils américains Douglas Boston III (900 kg de bombes) ont volé en rase-mottes au-dessus des champs et des pommiers pour aborder par surprise l'agglomération rennaise par l'ouest. Au loin, à l'horizon les pilotes ont comme repère les deux tours de la cathédrale. Il n'y a pas de chasse allemande mais la FLAK (DCA allemande) donne. Les Boston bombardent à nouveau les installations de la Kriegsmarine. Ils ont quatre minutes pour atteindre leur cibles et la visent par vagues de quatre, la première à une quinzaine de mètres de hauteur, les suivantes à 350/450 mètres.

Des équipages français au-dessus de Rennes à bord de Boston

Deux des "squadrons" sont composés d'équipages britanniques mais un autre est composé de Boston à équipages français. Il s'agit du 342 Squadron, dénommé "Lorraine", commandant, Henri de Rancourt.( Ainsi un des équipages est composé de : pilote sous-lieutenant Laurent, *2 navigateur lieutenant Goldet,radio sergent-chef Luineaud, mitrailleur sergent Dufau-Hitou. ) Un appareil ayant comme observateur un certain capitaine Pierre Mendès-France avait dû faire demi-tour dans la crasse et la pluie battante alors qu'il approchait des îles anglo-normandes.


Bientôt un énorme panache de fumée blanche s'élève des entrepôts et se déroule sur la campagne rennaise, révèlant la précision du raid. L'opération est parfaitement réussie, sans grands dégâts collatéraux à la population civile, fait rare et donc notable. La Flak ( D.C.A. allemande) a abattu un appareil qui s'écrase au "Bas-Plessis,à la Chapelle-des-Fougerets, un autre avec un équipage anglo-canadien, s'écrase rue Amiral Courbet, près de l'usine des Papeteries de Bretagne, peut-être après avoir heurté des peupliers, et deux autres s'écrasent au sol, faute de carburant, à leur arrivée en Angleterre dont l'un aura son équipage sauf.

Le 23 août les actualités britanniques *1 présentent cette opération comme exemplaire[1], omettant de signaler la participation d'équipages français et indiquant que la D.C.A. ennemie a été inoffensive.

Un rapport du maire de Rennes indique que le bombardement fut limité aux installations de la Kriegsmarine, en dehors de l'agglomération urbaine, et que la centaine de bombes tua 6 civils, en blessa 27, et qu'un immeuble fut détruit, 130 étant endommagés.[2]

[3]


Notes et références

  1. Voir la vidéo sur le site de British Pathe
  2. rapport du maire de Rennes au directeur des services techniques du ministère de l'information, 18 décembre 1943
  3. Yves Laurent les missions par "Rennes kriegsmarine bombardement" [1]