« Disparu dans l’enfer des voies de triage de Rennes, le 17 juin 1940 » : différence entre les versions

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=== Qui sont les responsables de l’ampleur du désastre ? ===
=== Qui sont les responsables de l’ampleur du désastre ? ===


Le chef de gare, M. Rault, était en fonction à Rennes, en qualité de chef de gare principal de 1re classe à Rennes, depuis le 21 janvier1938 et avait  fait alors l’objet d’un bel article avec photo du journal  Ouest-Eclair. Le promu, d’origine bretonne, titulaire de la Croix de guerre obtenue à la brigade des fusilliers-marins, était passé par Paris puis Niort , et venait de Sotteville-lès-Rouen où il dirigeait l’une des plus grandes gares de triage françaises. Les divers services de la gare de Rennes, prédisait le journal, auront en lui un directeur actif, ferme et dévoué. Le 12 janvier 1940, M. Moreau, chef de gare è la Grande Vitesse, principal collaborateur de M. Rault, était nommé chef de gare de Nantes-Orléans et remplacé par M. Bourda, sous-chef de gare principal aux Batignolles .
Le chef de gare, M. Rault, était en fonction à Rennes, en qualité de chef de gare principal de 1re classe à Rennes, depuis le 21 janvier1938 et avait  fait alors l’objet d’un bel article avec photo du journal  Ouest-Eclair. Le promu, d’origine bretonne, titulaire de la Croix de guerre obtenue à la brigade des fusilliers-marins, était passé par Paris puis Niort , et venait de Sotteville-lès-Rouen où il dirigeait l’une des plus grandes gares de triage françaises. Les divers services de la gare de Rennes, prédisait le journal, auront en lui un directeur actif, ferme et dévoué. Le 12 janvier 1940, M. Moreau, chef de gare à la Grande Vitesse, principal collaborateur de M. Rault, était nommé chef de gare de Nantes-Orléans et remplacé par M. Bourda, sous-chef de gare principal aux Batignolles .


La gare de Rennes subit le terrible[[ bombardement du 17 juin 1940]].
La gare de Rennes subit le terrible [[ bombardement du 17 juin 1940]].


Le Dr [[René Patay]], chef du service des réfugiés, <ref> ''Mémoires d’un Français Moyen'',  René Patay - 1974 </ref>, met en cause les services de la gare de Rennes :
Le Dr [[René Patay]], chef du service des réfugiés, <ref> ''Mémoires d’un Français Moyen'',  René Patay - 1974 </ref>, met en cause les services de la gare de Rennes :
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Patay ne met pas en cause le général Bazoche, chef militaire de la place, avec lequel il a eu pourtant quelques démêlés.
Patay ne met pas en cause le général Bazoche, chef militaire de la place, avec lequel il a eu pourtant quelques démêlés.


Il est certain que la tâche du chef de gare de Rennes n’était pas aisée en ces jours de mi-juin. On sait que le 16 juin au soir, les triages sont tellement encombrés qu’un train de militaires stationne sur la voie en passage supérieur du boulevard Voltaire, à plus de 3 km du triage Sant-Hélier et plus de 4,5 km du triage de la plaine de Baud. La pagaïe a dû s’installer et les chefs sont probablement dépassés.
Il est certain que la tâche du chef de gare de Rennes n’était pas aisée en ces jours de mi-juin. On sait que le 16 juin au soir, les triages sont tellement encombrés qu’un train de militaires stationne sur la voie en passage supérieur du boulevard Voltaire, à plus de 3 km du triage Sant-Hélier et plus de 4,5 km du triage de la plaine de Baud. La pagaïe a dû s’installer et les chefs sont probablement dépassés. <ref> [[Bombardement du 17 juin 1940 : témoignages]]</ref>
Après le désastre et l’occupation allemande, aucune mise en cause ne se fait jour dans la presse. On ne trouve  pas trace de leurs responsabilités lors des jours dramatiques de juin.
Après le désastre et l’occupation allemande, aucune mise en cause ne se fait jour dans la presse. On ne trouve  pas trace de leurs responsabilités lors des jours dramatiques de juin.


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