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En [[1759]], La Société d'agriculture bretonne procède à un inventaire des plantes de ''une des meilleures prairies [la Prairie Haute] de la [[Prévalaye]]'', publié sous forme de tableau cette même année dans le Corps d'observation de la Société d'agriculture, de commerce, et des arts établie par les Etats de Bretagne t. 2 (1759 et 1760)<ref>Page 72 et suivantes.</ref>. La démarche est scientifique en ce qu'il s'agit d'une comparaison avec d'autres prairies des alentours de [[Rennes]].
En [[1759]], la Société d'agriculture bretonne procède à un inventaire des plantes de ''une des meilleures prairies de la [[Prévalaye]]'', publié sous forme de tableau cette même année dans le ''Corps d'observation de la Société d'agriculture, de commerce, et des arts établie par les Etats de Bretagne''<ref>Tome 2 (1759 et 1760), p. 72 et suivantes. Site Gallica.</ref>. La démarche est scientifique en ce qu'il s'agit d'une comparaison avec d'autres prairies des alentours de [[Rennes]] : le tableau est incorporé après plusieurs pages de considérations agricoles et après un tableau, de même facture, des 42 plantes trouvées dans les autres prairies.


==Liste et valeur des plantes de la Prairie Haute==
==Liste et valeur des plantes de la Prairie Haute==
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De vingt-sept plantes qui forment cette prairie, il y en a dix graminées ; cinq à fleurs légumineuses qui fournissent un pâturage abondant et salutaire au bétail, avec le Daucus et le Polygala qu'on doit mettre au nombre des bonnes plantes ; huit qu'on regarde comme inutiles et deux seulement qui ayent des qualités nuisibles. Peut-être n'est-il pas inutile de faire remarquer qu'il n'y a point d'oseille dans cette excellente prairie, et que ce sont les plantent légumineuses qui y dominent.
==Textes de commentaires==
Il ne faut qu'ouvrir les yeux pour apercevoir l'étroite nécessité de multiplier les prairies. Sans elles, point d'engrais, et par conséquent point de récoltes. Tout dépérit en proportion de la diminution du bétail, et tout se vivifie en raison de son augmentation. (Suit un commentaire sur une distribution de graine de trèfle dans la province...).
 
Avant le tableau :
 
''Le beurre de la Prévalaye est le meilleur de la province. Peut-être est-ce le meilleur du royaume. Cette supériorité peut dépendre de beaucoup de causes qu'il serait très difficile de pénétrer. Mais il est naturel de supposer que l'espèce des plantes doit avoir ici beaucoup d'influence. C'est ce qui a déterminé M. de Livoys à décomposer une des meilleures prairies de la Prévalaye. En comparant le tableau suivant avec ceux des autres prairies des environs de Rennes, on sera porté de plus en plus à supposer que la qualité des herbages contribue beaucoup à donner de la finesse au beurre.''
 
Après le tableau :
 
''De vingt-sept plantes qui forment cette prairie, il y en a dix graminées ; cinq à fleurs légumineuses qui fournissent un pâturage abondant et salutaire au bétail, avec le ''Daucus'' et le ''Polygala'' qu'on doit mettre au nombre des bonnes plantes ; huit qu'on regarde comme inutiles et deux seulement qui ayent des qualités nuisibles. Peut-être n'est-il pas inutile de faire remarquer qu'il n'y a point d'oseille dans cette excellente prairie, et que ce sont les plantent légumineuses qui y dominent.
Il ne faut qu'ouvrir les yeux pour apercevoir l'étroite nécessité de multiplier les prairies. Sans elles, point d'engrais, et par conséquent point de récoltes. Tout dépérit en proportion de la diminution du bétail, et tout se vivifie en raison de son augmentation.''
 
Suit un commentaire sur une distribution de graine de trèfle dans la province...


==Notes et références==
==Notes et références==

Version actuelle datée du 14 janvier 2018 à 23:22

En 1759, la Société d'agriculture bretonne procède à un inventaire des plantes de une des meilleures prairies de la Prévalaye, publié sous forme de tableau cette même année dans le Corps d'observation de la Société d'agriculture, de commerce, et des arts établie par les Etats de Bretagne[1]. La démarche est scientifique en ce qu'il s'agit d'une comparaison avec d'autres prairies des alentours de Rennes : le tableau est incorporé après plusieurs pages de considérations agricoles et après un tableau, de même facture, des 42 plantes trouvées dans les autres prairies.

Liste et valeur des plantes de la Prairie Haute

  1. Gramen paniculatum majus angustiore folio (commun)
  2. Capillatum paniculis rubentibus (rare)
  3. Spicatum glumis cristatis (rare)
  4. Pratense paniculatum molle (rare)
  5. Spicatum folio aspero (commun)
  6. Tiphoïdes maximum spica longissima (très rare)
  7. Loliaceum radice repente (chiendent) (très commun)
  8. Paniculatum majus latiore folio (très commun)
  9. Authoxanton spicatum (rare)
  10. Tremulum minus panicula parva (rare)
  11. Anonis non spinosa flore purpureo (Arrête-boeuf) (rare ; mauvais)
  12. Betonica purpurea (Bétoine) (rare ; inutile)
  13. Buphtalmum vulgare (Oeil de boeuf) (commun ; inutile)
  14. Daucus vulgaris (Carotte) (rare)
  15. Dens leonis latiore folio (Pissenlit) (commun ; inutile)
  16. Gallium luteum (Caillelait) (très rare ; inutile)
  17. Jacea nigra pratentis, hirsuta (Jacée) (commun ; inutile)
  18. Lathyrus sylvestris luteus foliis viciae (Gesse) (très commun ; très bon)
  19. Linum sylvestre (Lin champêtre) (commun ; inutile)
  20. Lotus pentaphyllos flore majore luteo splendente (Lotier) (très commun ; très bon)
  21. Millefolium vulgare album (Millefeuille) (commun ; mauvais)
  22. Plantago quinquenervia (Plantain) (rare ; inutile)
  23. Poligala minor vulgaris, flore coeruleo (commun ; très bon)
  24. Ranunculus pratensis erectus acris (Renoncule, Griffe de lion, ou Pied de coq) (commun ; nuisible)
  25. Scabiosa pratensis hirsuta quae officinarum (Scabieuse) (rare ; inutile)
  26. Trifolium pratense purpureum (Trèfle ou Tremeine) (commun ; très bon)
  27. Vicia sylvestris flore purpureo (Vesce) (très commun ; très bon)

Les autres Bon par défaut...

Textes de commentaires

Avant le tableau :

Le beurre de la Prévalaye est le meilleur de la province. Peut-être est-ce le meilleur du royaume. Cette supériorité peut dépendre de beaucoup de causes qu'il serait très difficile de pénétrer. Mais il est naturel de supposer que l'espèce des plantes doit avoir ici beaucoup d'influence. C'est ce qui a déterminé M. de Livoys à décomposer une des meilleures prairies de la Prévalaye. En comparant le tableau suivant avec ceux des autres prairies des environs de Rennes, on sera porté de plus en plus à supposer que la qualité des herbages contribue beaucoup à donner de la finesse au beurre.

Après le tableau :

De vingt-sept plantes qui forment cette prairie, il y en a dix graminées ; cinq à fleurs légumineuses qui fournissent un pâturage abondant et salutaire au bétail, avec le Daucus et le Polygala qu'on doit mettre au nombre des bonnes plantes ; huit qu'on regarde comme inutiles et deux seulement qui ayent des qualités nuisibles. Peut-être n'est-il pas inutile de faire remarquer qu'il n'y a point d'oseille dans cette excellente prairie, et que ce sont les plantent légumineuses qui y dominent. Il ne faut qu'ouvrir les yeux pour apercevoir l'étroite nécessité de multiplier les prairies. Sans elles, point d'engrais, et par conséquent point de récoltes. Tout dépérit en proportion de la diminution du bétail, et tout se vivifie en raison de son augmentation.

Suit un commentaire sur une distribution de graine de trèfle dans la province...

Notes et références

  1. Tome 2 (1759 et 1760), p. 72 et suivantes. Site Gallica.