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'''Résistante déportée'''
'''Résistante déportée'''


(9 juillet 1926 - 20 juin 2019, Neuilly s/ Seine)
(9 juillet 1926, Paris, 12ème - 29 juin 2019, Paris, 16ème)


Ginette Courtois n’avait pas 18 ans quand elle quitta Paris, en 1943, pour rejoindre la Résistance en Bretagne où elle agit au sein du réseau d’évasion VAR pour le Special Operations Executive (SOE), service secret britannique. Elle y mène des missions en Haute-Bretagne principalement mais aussi jusqu'à Quimper.
Ginette Courtois n’avait pas 18 ans quand elle quitta Paris, en 1943, pour rejoindre la Résistance en Bretagne où elle agit au sein du réseau d’évasion VAR pour le Special Operations Executive (SOE), service secret britannique. Elle y mène des missions en Haute-Bretagne principalement mais aussi jusqu'à Quimper.
Le 11 décembre 1943, Anne-Marie Boudaliez, résistante redonnaise[7], reçoit un télégramme de Marcel Jacq qui lui demande de se rendre à Rennes le soir même à 22 heures, [[avenue Sergent Maginot]] ; <ref>[[Aline et Marie-José Jestin]]</ref> La Parisienne Ginette Courtois, alias ''Danielle'', fait partie d'un couple fictif tenant une "maison-refuge" dans cette avenue ; elle y rencontre " Paul " (l'officier anglais Erwin Denan) qui lui déclare que le réseau est " brûlé " à Rennes et qu’il cherche à se replier sur Redon. À Redon ''Danielle'' est hébergée par la famille d’Emilienne Cottin, étudiante de l’Ecole Normale d’institutrices de Rennes, résistante recrutée par Alfred Leroux alias « François », instituteur, responsable départemental du Front National-FTP.
Le 11 décembre 1943, Anne-Marie Boudaliez, résistante redonnaise, reçoit un télégramme de Marcel Jacq qui lui demande de se rendre à Rennes le soir même à 22 heures, [[avenue Sergent Maginot]]<ref>[[Aline et Marie-José Jestin]]</ref>. La Parisienne Ginette Courtois, alias ''Danielle'', fait partie d'un couple fictif tenant une "maison-refuge" dans cette avenue ; elle y rencontre " Paul " (l'officier anglais Erwin Denan) qui lui déclare que le réseau est " brûlé " à Rennes et qu’il cherche à se replier sur Redon. À Redon ''Danielle'' est hébergée par la famille d’Emilienne Cottin, étudiante de l’Ecole Normale d’institutrices de Rennes, résistante recrutée par Alfred Leroux alias « François », instituteur, responsable départemental du Front National-FTP.
[[Fichier:Ginette_Courtois-Porter.png|left|150px|thumb|Mme Courtois-Porter]]
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La Gestapo traque le réseau de résistance VAR. Certains membres quittent la Bretagne, dont ''Danielle'' . Elle est arrêtée le 9 juillet 1944 à Viroflay, le jour de ses 18 ans. Incarcérée à Versailles puis à Fresnes, Ginette Courtois est déportée à Ravensbrück, matricule 57486, le 15 août, avec 2197 autres personnes dont 543 femmes. <ref> https://fr.wikipedia.org/wiki/Convoi_des_57000 </ref>1350 déportés ne rentreront pas.<ref> Ouest-France 2 juillet 2019</ref>
La Gestapo traque le réseau de résistance VAR. Certains membres quittent la Bretagne, dont ''Danielle''. Elle est arrêtée le 9 juillet 1944 à Viroflay, le jour de ses 18 ans. Incarcérée à Versailles puis à Fresnes, Ginette Courtois est déportée à Ravensbrück, matricule 57486, le 15 août, avec 2197 autres personnes dont 543 femmes<ref>https://fr.wikipedia.org/wiki/Convoi_des_57000</ref>. 1350 déportés ne rentreront pas<ref>Ouest-France 2 juillet 2019 - https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/bretagne-danielle-etait-membre-du-reseau-de-resistance-var-6426990</ref>.


Libérée par l’Armée Rouge le 4 février 1945 Danielle sera soignée à Odessa jusqu’au 24 mai puis transférée en maison de repos à Selles-sur-Cher. Mariée après la guerre, elle avait eu quatre enfants et, décorée de la Croix de guerre 1939-45, elle resta discrète sur ses activités de résistante.
Libérée par l’Armée Rouge le 4 février 1945, Danielle sera soignée à Odessa jusqu’au 24 mai puis transférée en maison de repos à Selles-sur-Cher. Mariée après la guerre, elle avait eu quatre enfants et, décorée de la Croix de guerre 1939-45, elle resta discrète sur ses activités de résistante.
« Certains la croyaient morte. Mais en 2011, un officier irlandais effectuant des recherches sur le Réseau VAR m’apprit que « Danielle » est toujours en vie, à Paris », se souvient Jean-Claude Bourgeon qui rétablit le contact avec cette modeste.  
« Certains la croyaient morte. Mais en 2011, un officier irlandais effectuant des recherches sur le Réseau VAR m’apprit que « Danielle » est toujours en vie, à Paris », se souvient Jean-Claude Bourgeon qui rétablit le contact avec cette modeste.  




===Références===
===Références===

Version actuelle datée du 18 décembre 2023 à 12:44


Ginette Courtois-Porter

Ginette Courtois, alias Danielle (collection Ch. Martinet)

Résistante déportée

(9 juillet 1926, Paris, 12ème - 29 juin 2019, Paris, 16ème)

Ginette Courtois n’avait pas 18 ans quand elle quitta Paris, en 1943, pour rejoindre la Résistance en Bretagne où elle agit au sein du réseau d’évasion VAR pour le Special Operations Executive (SOE), service secret britannique. Elle y mène des missions en Haute-Bretagne principalement mais aussi jusqu'à Quimper. Le 11 décembre 1943, Anne-Marie Boudaliez, résistante redonnaise, reçoit un télégramme de Marcel Jacq qui lui demande de se rendre à Rennes le soir même à 22 heures, avenue Sergent Maginot[1]. La Parisienne Ginette Courtois, alias Danielle, fait partie d'un couple fictif tenant une "maison-refuge" dans cette avenue ; elle y rencontre " Paul " (l'officier anglais Erwin Denan) qui lui déclare que le réseau est " brûlé " à Rennes et qu’il cherche à se replier sur Redon. À Redon Danielle est hébergée par la famille d’Emilienne Cottin, étudiante de l’Ecole Normale d’institutrices de Rennes, résistante recrutée par Alfred Leroux alias « François », instituteur, responsable départemental du Front National-FTP.

Mme Courtois-Porter

La Gestapo traque le réseau de résistance VAR. Certains membres quittent la Bretagne, dont Danielle. Elle est arrêtée le 9 juillet 1944 à Viroflay, le jour de ses 18 ans. Incarcérée à Versailles puis à Fresnes, Ginette Courtois est déportée à Ravensbrück, matricule 57486, le 15 août, avec 2197 autres personnes dont 543 femmes[2]. 1350 déportés ne rentreront pas[3].

Libérée par l’Armée Rouge le 4 février 1945, Danielle sera soignée à Odessa jusqu’au 24 mai puis transférée en maison de repos à Selles-sur-Cher. Mariée après la guerre, elle avait eu quatre enfants et, décorée de la Croix de guerre 1939-45, elle resta discrète sur ses activités de résistante. « Certains la croyaient morte. Mais en 2011, un officier irlandais effectuant des recherches sur le Réseau VAR m’apprit que « Danielle » est toujours en vie, à Paris », se souvient Jean-Claude Bourgeon qui rétablit le contact avec cette modeste.


Références