« Hymne à Rennes » : différence entre les versions

Qui désire tant que tu l'aimes. <ref>[[Henri IV à Rennes]]</ref>

Contre le papier timbré

Rats, souris, puces et punaises,

L'an mille sept cent vingt, il agit , <ref>[[incendie de 1720]]</ref>

Maisons à pans et de torchis

Enumérant tes incendies,

Egalité, fraternité

Réunis à la Mabilais,

Pour défaut de citoyenneté,

Tailleur brave, Jean Leperdit <ref> [[Jean Leperdit]]</ref>

Abattus les aigles d'Empire,

Dix-huit-cent trente, en juillet,

Ton opéra, plein d’embonpoint,

Les deux tours de ta cathédrale,

Sur ton pont Bagoul s'attardaient<ref> [[Le Pont Bagoul]]</ref>

Du gué de Baud à Saint-Martin,

Tu vis la fin de grands travaux

Tu traitas la Vilaine, lasse

Duguay-Trouin et Lamennais,<ref>[[quai Lamennais]]</ref>

Des écrivains te décrivirent

On a dit le Rennais chauvin

Pour d'aucuns ce ne fut pas faute

En dix huit cent cinquante sept,

Derrière ta gare, on amène

En dix huit cent quatre-vingt un,

D'Henri Quatre à Poincaré,<ref>[[Henri IV à Rennes]]</ref> <ref>[[le président Poincaré à Rennes]]</ref>

Et de tes garçons le lycée

Quarante et unième R. I. <ref>[[avenue du 41e régiment d'infanterie]]</ref>

Au Panthéon de la mairie,

Devant la France, assise là,

Fête-Dieu ou mi-carême,

Publiques, privées, évidemment

Des serres de verre à la roseraie

Bleus ou jaunes les tramways <ref> [[Tramway]] </ref>

Fumant, soufflant le long des quais,

Un dix-sept juin, à dix heures,

Nos trois couleurs plus de mise,

Pour un de leurs câbles scié

Tombèrent au commandement :feu !

En mars et mai quarante trois <ref>[[bombardement du 8 mars 1943]]</ref><ref>[[bombardement du 29 mai 1943]]</ref>

Avenue Janvier, Saint-Hélier,<ref> [[avenue Janvier]] </ref>

Dans un train, ôtés de prison

Et au beau matin du quatre août,

Peu à peu tu as rebâti

Tes communes périphériques

Pompons rouges de Pont-Réan,<ref>[[quais et marins dans Rennes]]</ref>

Mac-Mahon et Colombier <ref> [[avenue du 41e régiment d'infanterie]]</ref>

Au fil des rues tu alignes

L’enfant,  puis l’adolescent,

Sous Saint-Melaine culminant <ref> [[Rue Saint-Melaine]]</ref>

Rennes... deux minutes d'arrêt,

Rue d’Estrées et rue Le Bastard,<ref> [[rue Le Bastard]]</ref>

Au Royal ou bien au Français,

Tes cafés-cidre ne sont plus

Les parcourant de haut en bas<ref>[[Place des Lices]]</ref>

Toujours affluent tes habitants

Sitôt venu le mois de mai

Où dans des champs bordés de haies

Tu fus toujours bien aise

Tes ardoises s’offrent à nos yeux

L'an soixante-six, gorgée de pluies,

Au lieu des bombardiers,

De tes grandes heures le hérault,

En mille neuf cent quatre-vingt-neuf,

De retour la petite reine

On te disait cité austère

Tu as ôté de tes logis

Ton Champ de Mars fut grignoté,

Maison de culture, Grand Huit,

Dits du Commerce ou Saint-Georges

Dans l'ancienne chapelle Saint-Yves,<ref>[[rue Saint-Yves]]</ref>

Sur la place du Champ Jacquet<ref> [[Place du Champ Jacquet]]</ref>

Quatre beautés, aucune rose,<ref>[[Place de Bretagne]]</ref>

Comme abandonné, un touret

Place Rallier du Baty,

Soixante-douze de granit gris,

Si beaucoup de tes Rennais râlent,

C'est une habitude pérenne

Aux sons des musiques tu vis.

Mais des étudiants pas sages

A peine tes murs ravalés

Chaque année, début juillet,

Et depuis des décennies

Telle Atalante, déesse mythique,

Aux Champs Libres tu proposes

Tu achevas en l’an deux mille

Se suivirent Château, Patay<ref>[[François Château]]</ref>

Les ducs te firent cité ducale

Val, Cityval, sans conducteur,

Cent quatrains, je vais arrêter