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Jean Magloire est né dans une famille rennaise. Son grand-père, Magloire Dorange (1827-1898), était avocat et bâtonnier de l'ordre des avocats de Rennes et avait défendu [[Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série, aux Assises de Rennes]] en 1851. Son père, Georges Dorange, était avocat près la cour d'appel de Rennes. Jean Magloire était le quatrième de sept enfants, parmi lesquels deux Saint-cyriens, et un ancien ministre de l'Intérieur de Haute-Volta. Il est célibataire quand la guerre éclate.
Jean Magloire est né dans une famille rennaise. Son grand-père, Magloire Dorange (1827-1898), était avocat et bâtonnier de l'ordre des avocats de Rennes et avait défendu [[Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série, aux Assises de Rennes]] en 1851. Son père, Georges Dorange, était avocat près la cour d'appel de Rennes. Jean Magloire était le quatrième de sept enfants, parmi lesquels deux Saint-cyriens, et un ancien ministre de l'Intérieur de Haute-Volta. Il est célibataire quand la guerre éclate.


Sous-officier pilote de réserve, il est chef de l'école de pilotage de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne. Il décide de s'engager dans le groupe de chasse de Chartres, mais sa demande n'aboutit pas. En juin 1940, il rejoint la base aérienne militaire de Pau à la tête de son école de pilotage, puis gagne l'Afrique du Nord en vue de combattre dans les forces aériennes françaises. Mais, démobilisé à la signature de l'Armistice, il retourne à Saint-Brieuc.
Sous-officier pilote de réserve, il est chef de l'école de pilotage de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne. Il décide de s'engager dans le groupe de chasse de Chartres, mais sa demande n'aboutit pas. En juin 1940, il rejoint la base aérienne militaire de Pau à la tête de son école de pilotage, puis gagne l'Afrique du Nord en vue de combattre dans les forces aériennes françaises. Mais, démobilisé à la signature de l'Armistice, il retourne à Saint-Brieuc.


Avec 14 camarades, il affrète en février 1941 un cotre de pêche de 9 tonneaux,le « Buhara », qu’ils ont acheté et quittent, le 12 février 1941 au soir, la baie de Fresnaye près de Saint-Cast  pour traverser la Manche, afin de s'engager dans les Forces aériennes françaises libres du général de Gaulle, en Angleterre. L'embarcation, tombée en panne de moteur au milieu de la traversée, est interceptée par un patrouilleur allemand au large de Guernesey.
Avec 14 camarades, il affrète en février 1941 un cotre de pêche de 9 tonneaux, le « Buhara », qu’ils ont acheté et quittent, le 12 février 1941 au soir, la baie de Fresnaye près de Saint-Cast  pour traverser la Manche, afin de s'engager dans les Forces aériennes françaises libres en Angleterre. L'embarcation, tombée en panne de moteur au milieu de la traversée, est interceptée par un patrouilleur allemand au large de Guernesey.
Fait prisonnier avec ses camarades, ils sont accusés d'avoir tenté de rallier les forces rebelles du Général DE GAULLE et les armées
Faits prisonniers, ils sont accusés d'avoir tenté de rallier les forces rebelles du Général De Gaulle et les armées britanniques, fait considéré comme un crime envers le grand Reich. Jean Dorange est condamné à mort le 18 mars 1941 par le tribunal allemand de Saint-Lô, en même temps que son camarade pilote, Pierre Devouassoud. Ils seront fusillés le 12 avril 1941 dans le parc de l'abbaye de Montebourg, à 20 kilomètres de Cherbourg. Ils s’embrassent, se tiennent par la main, font face au peloton d’exécution, les yeux libres, et crient : « Vive la France, vive l’Angleterre ». Leurs autres camarades ont été condamnés à des peines de prison ou de travaux forcés. Deux d'entre eux sont morts en camp de concentration. Le corps de Jean Magloire repose au cimetière d'Orglandes (Manche).
britanniques, fait considéré comme un crime envers le grand Reich. Jean Dorange est condamné à mort le 18 mars 1941 par le tribunal allemand de Saint-Lô, en même temps que son camarade pilote , Pierre Devouassoud . Ils seront fusillés le 12 avril 1941 dans le parc de l'abbaye de Montebourg, à 20 kilomètres de Cherbourg. Ils s’embrassent, se tiennent par la main, font face au peloton d’exécution, les yeux libres, et crient : « Vive la France, vive l’Angleterre » . Leurs autres camarades ont été condamnés à des peines de prison ou de travaux forcés. Deux d'entre eux sont morts en camp de concentration. Le corps de Jean Magloire repose au cimetière d'Orglandes (Manche).




Le nom de Jean Dorange, mort pour la France, est inscrit sur une stèle de l'Aabbaye de Montebourg, sur la plaque des aviateurs de la baie de La Fresnaye, Port-Nieux en Fréhel et sur une plaque à proximité du monument des évadés de Saint-Jacut-de-la-Mer. Une rue de Saint-Brieuc porte son nom.
Le nom de Jean Dorange, mort pour la France, est inscrit sur une stèle de l'Aabbaye de Montebourg, sur la plaque des aviateurs de la baie de La Fresnaye, Port-Nieux en Fréhel et sur une plaque à proximité du monument des évadés de Saint-Jacut-de-la-Mer. Une rue de Saint-Brieuc porte son nom.


==== Références ====
==== Références ====

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Jean Magloire Dorange

(17 novembre 1911, Rennes - 12 avril 1941, Montebourg, Manche)

Résistant, mort pour la France

Jean Magloire Dorange

Jean Magloire est né dans une famille rennaise. Son grand-père, Magloire Dorange (1827-1898), était avocat et bâtonnier de l'ordre des avocats de Rennes et avait défendu Hélène Jégado, l'empoisonneuse en série, aux Assises de Rennes en 1851. Son père, Georges Dorange, était avocat près la cour d'appel de Rennes. Jean Magloire était le quatrième de sept enfants, parmi lesquels deux Saint-cyriens, et un ancien ministre de l'Intérieur de Haute-Volta. Il est célibataire quand la guerre éclate.

Sous-officier pilote de réserve, il est chef de l'école de pilotage de Saint-Brieuc (Côtes-d'Armor), lorsque la France déclare la guerre à l'Allemagne. Il décide de s'engager dans le groupe de chasse de Chartres, mais sa demande n'aboutit pas. En juin 1940, il rejoint la base aérienne militaire de Pau à la tête de son école de pilotage, puis gagne l'Afrique du Nord en vue de combattre dans les forces aériennes françaises. Mais, démobilisé à la signature de l'Armistice, il retourne à Saint-Brieuc.

Avec 14 camarades, il affrète en février 1941 un cotre de pêche de 9 tonneaux, le « Buhara », qu’ils ont acheté et quittent, le 12 février 1941 au soir, la baie de Fresnaye près de Saint-Cast pour traverser la Manche, afin de s'engager dans les Forces aériennes françaises libres en Angleterre. L'embarcation, tombée en panne de moteur au milieu de la traversée, est interceptée par un patrouilleur allemand au large de Guernesey. Faits prisonniers, ils sont accusés d'avoir tenté de rallier les forces rebelles du Général De Gaulle et les armées britanniques, fait considéré comme un crime envers le grand Reich. Jean Dorange est condamné à mort le 18 mars 1941 par le tribunal allemand de Saint-Lô, en même temps que son camarade pilote, Pierre Devouassoud. Ils seront fusillés le 12 avril 1941 dans le parc de l'abbaye de Montebourg, à 20 kilomètres de Cherbourg. Ils s’embrassent, se tiennent par la main, font face au peloton d’exécution, les yeux libres, et crient : « Vive la France, vive l’Angleterre ». Leurs autres camarades ont été condamnés à des peines de prison ou de travaux forcés. Deux d'entre eux sont morts en camp de concentration. Le corps de Jean Magloire repose au cimetière d'Orglandes (Manche).


Le nom de Jean Dorange, mort pour la France, est inscrit sur une stèle de l'Aabbaye de Montebourg, sur la plaque des aviateurs de la baie de La Fresnaye, Port-Nieux en Fréhel et sur une plaque à proximité du monument des évadés de Saint-Jacut-de-la-Mer. Une rue de Saint-Brieuc porte son nom.

Références

Dictionnaire des personnages remarquables de la Manche t.2, Eurocibles Jean-François Hamel -2002

Les fusillés et les décapités dans les Côtes-du-Nord (1940-1944) » Alain Prigent et Serge Tilly. Rennes, éditions de l'Atelier - 2011