« Jeannette Guyot » : différence entre les versions

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Louise, Raymonde, '''Jeanne dite Jeannette Guyot''' est née le '''26 février 1919''', à Châlons-sur-Saône en Saône-et-Loire (71), d’un père marchand de bois et d’une mère couturière.  
Louise, Raymonde, '''Jeanne dite Jeannette Guyot''' est née le '''26 février 1919''', à Châlons-sur-Saône en Saône-et-Loire (71), d’un père marchand de bois et d’une mère couturière.  


Répondant à l’Appel du Général de Gaulle, le 18 juin 1940, Jeannette, à 21 ans, suit ses parents qui se lancent dans la Résistance. Habitant un département traversé par la zone de démarcation, elle devient membre du réseau "Amarante" attaché au Bureau Central de Renseignement et d’Action (BCRA)<ref> {{w|Bureau central de renseignements et d'action}}</ref>, de la France Libre, dirigée par Félix Svagrowsky.<ref></ref> Ce réseau est chargé de la réception d’avion et de parachutiste venant du Royaume-Uni et pour faciliter le retour ou le départ vers Londres.  
Répondant à l’Appel du Général de Gaulle, le 18 juin 1940, Jeannette, à 21 ans, suit ses parents qui se lancent dans la Résistance. Habitant un département traversé par la zone de démarcation, elle devient membre du réseau "Amarante" attaché au Bureau Central de Renseignement et d’Action (BCRA)<ref> {{w|Bureau central de renseignements et d'action}}</ref>, de la France Libre, dirigée par '''Félix Svagrowsky'''. Ce réseau est chargé de la '''réception d’avion et de parachutiste''' venant du Royaume-Uni et pour '''faciliter le retour ou le départ vers Londres'''.  


 
En février 1942, Jeannette Guyot elle est arrêtée et emprisonnée durant trois mois à Châlons-sur-Saône puis à Autun. Malgré la torture, elle ne parle pas. Faute de preuve, les Allemands, lui rendent sa liberté. Elle retourne immédiatement dans le réseau du Colonel Rémy.<ref>{{w|Colonel Rémy}}</ref> Malgré le retrait de son Ausweis, elle parvient à rejoindre Lyon, où elle rencontre Pierre Cartaud qui créé le réseau "Phratrie", ayant en partie les même activités que le réseau "Amarante". Après l’invasion de la zone libre par les Allemands, "Jeannette" étant activement recherché par la Gestapo, le Colonel Rémy, préfère l’envoyer à Londres. Le 13 mai 1943, elle parvient in extrémis à monter dans un avion alors que les balles allemandes sifflent. A Londres, elle devient Jeannette Gauthier.
En février 1942, Jeannette Guyot elle est arrêtée et emprisonnée durant trois mois à Châlons-sur-Saône puis à Autun. Malgré la torture, elle ne parle pas. Faute de preuve, les Allemands, lui rendent sa liberté. Elle retourne immédiatement dans le réseau du Colonel Rémy. Malgré le retrait de son Ausweis, elle parvient à rejoindre Lyon, où elle rencontre Pierre Cartaud qui créé le réseau "Phratrie", ayant en partie les même activités que le réseau "Amarante". Après l’invasion de la zone libre par les Allemands, "Jeannette" étant activement recherché par la Gestapo, le Colonel Rémy, préfère l’envoyer à Londres. Le 13 mai 1943, elle parvient in extrémis à monter dans un avion alors que les balles allemandes sifflent. A Londres, elle devient Jeannette Gauthier.


Ne supportant pas les tâches administratives dans les bureaux, elle fait partie des 120 volontaires français, rigoureusement sélectionnés, pour participer au Plan Sussex. Dans le cadre de la préparation du débarquement en France, l’Etat-Major du Général Eisenhower imagine, en mars 1943, de créer un plan visant à mettre en place dans toutes les régions au nord de la Loire, avec des binômes d’officiers observateur et radio qui sont placés en des points stratégiques. Ils sont alors soumis à un entrainement intensif, très rigoureux durant plusieurs mois, aves des activités physiques très soutenues, encadré par des officiers Britanniques et Américains : sports de combat ; connaissance du matériel ennemi ; cours de pilotage de voitures, motos, cars ou camions ; cours de sabotage ; manipulations d’explosifs ou de grenades ; cours d’orientation ; décryptage de message ; formation au parachutisme…
Ne supportant pas les tâches administratives dans les bureaux, elle fait partie des 120 volontaires français, rigoureusement sélectionnés, pour participer au Plan Sussex. Dans le cadre de la préparation du débarquement en France, l’Etat-Major du Général Eisenhower imagine, en mars 1943, de créer un plan visant à mettre en place dans toutes les régions au nord de la Loire, avec des binômes d’officiers observateur et radio qui sont placés en des points stratégiques. Ils sont alors soumis à un entrainement intensif, très rigoureux durant plusieurs mois, aves des activités physiques très soutenues, encadré par des officiers Britanniques et Américains : sports de combat ; connaissance du matériel ennemi ; cours de pilotage de voitures, motos, cars ou camions ; cours de sabotage ; manipulations d’explosifs ou de grenades ; cours d’orientation ; décryptage de message ; formation au parachutisme…
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Les agents formés pour le plan Sussex sont envoyés en France pour collecter le maximum d’informations sur les ordres de bataille des Allemands afin de préparer au mieux le débarquement. Jeannette Guyot, devenue lieutenant, est parachutée près de Loches, en Indre-et-Loire, le 8 février 1944. Comme ses compatriotes renvoyés sur le territoire français, chacune de leur tâche est très importante. Jeannette a pour mission de trouver des caches sûres pour les agents du Plan Sussex. La mission est difficile car la Gestapo s’est perfectionnée. Mais cela ne l’empêche pas de cacher des membres du plan Sussex à deux pas des bureaux de le Gestapo, dans un café du quartier de Montmartre à Paris.  
Les agents formés pour le plan Sussex sont envoyés en France pour collecter le maximum d’informations sur les ordres de bataille des Allemands afin de préparer au mieux le débarquement. Jeannette Guyot, devenue lieutenant, est parachutée près de Loches, en Indre-et-Loire, le 8 février 1944. Comme ses compatriotes renvoyés sur le territoire français, chacune de leur tâche est très importante. Jeannette a pour mission de trouver des caches sûres pour les agents du Plan Sussex. La mission est difficile car la Gestapo s’est perfectionnée. Mais cela ne l’empêche pas de cacher des membres du plan Sussex à deux pas des bureaux de le Gestapo, dans un café du quartier de Montmartre à Paris.  


Après la Libération de Paris, Jeannette Guyot travaille alors pour le nouveau service du renseignement français, la Direction générale des Études et Recherches (DGER). Les deux dernières lettres du sigle de l’ancienne Direction générale des services spéciaux (DGSS) étant peu appréciées, il est transformé en DGER. C’est dans ce service qu’elle apprend la déportation de ses parents Son père ne reviendra pas et sa mère déportée à Ravensbrück, va être rapatriée par la Suisse, en compagnie entre autres de la rennaise [[Françoise Élie]] et de [[Geneviève de Gaulle-Anthonioz]].
Après la Libération de Paris, Jeannette Guyot travaille alors pour le nouveau service du renseignement français, la Direction générale des Études et Recherches (DGER).<ref>{{w|Direction générale des études et recherches}}</ref> Les deux dernières lettres du sigle de l’ancienne Direction générale des services spéciaux (DGSS)<ref>{{w| Direction générale des services spéciaux}}</ref>  étant peu appréciées, il est transformé en DGER. C’est dans ce service qu’elle apprend la déportation de ses parents Son père ne reviendra pas et sa mère déportée à Ravensbrück, va être rapatriée par la Suisse, en compagnie entre autres de la rennaise [[Françoise Élie]] et de [[Geneviève de Gaulle-Anthonioz]].


== De nombreuses distinction par son courage et pugnacité ==
== De nombreuses distinction par son courage et pugnacité ==

Version du 10 février 2020 à 16:34

Jeannette Guyot[1].

Jeannette Guyot[2]. Résistante (1919 - 2016)

Qui est-elle?

Louise, Raymonde, Jeanne dite Jeannette Guyot est née le 26 février 1919, à Châlons-sur-Saône en Saône-et-Loire (71), d’un père marchand de bois et d’une mère couturière.

Répondant à l’Appel du Général de Gaulle, le 18 juin 1940, Jeannette, à 21 ans, suit ses parents qui se lancent dans la Résistance. Habitant un département traversé par la zone de démarcation, elle devient membre du réseau "Amarante" attaché au Bureau Central de Renseignement et d’Action (BCRA)[3], de la France Libre, dirigée par Félix Svagrowsky. Ce réseau est chargé de la réception d’avion et de parachutiste venant du Royaume-Uni et pour faciliter le retour ou le départ vers Londres.

En février 1942, Jeannette Guyot elle est arrêtée et emprisonnée durant trois mois à Châlons-sur-Saône puis à Autun. Malgré la torture, elle ne parle pas. Faute de preuve, les Allemands, lui rendent sa liberté. Elle retourne immédiatement dans le réseau du Colonel Rémy.[4] Malgré le retrait de son Ausweis, elle parvient à rejoindre Lyon, où elle rencontre Pierre Cartaud qui créé le réseau "Phratrie", ayant en partie les même activités que le réseau "Amarante". Après l’invasion de la zone libre par les Allemands, "Jeannette" étant activement recherché par la Gestapo, le Colonel Rémy, préfère l’envoyer à Londres. Le 13 mai 1943, elle parvient in extrémis à monter dans un avion alors que les balles allemandes sifflent. A Londres, elle devient Jeannette Gauthier.

Ne supportant pas les tâches administratives dans les bureaux, elle fait partie des 120 volontaires français, rigoureusement sélectionnés, pour participer au Plan Sussex. Dans le cadre de la préparation du débarquement en France, l’Etat-Major du Général Eisenhower imagine, en mars 1943, de créer un plan visant à mettre en place dans toutes les régions au nord de la Loire, avec des binômes d’officiers observateur et radio qui sont placés en des points stratégiques. Ils sont alors soumis à un entrainement intensif, très rigoureux durant plusieurs mois, aves des activités physiques très soutenues, encadré par des officiers Britanniques et Américains : sports de combat ; connaissance du matériel ennemi ; cours de pilotage de voitures, motos, cars ou camions ; cours de sabotage ; manipulations d’explosifs ou de grenades ; cours d’orientation ; décryptage de message ; formation au parachutisme…

Les agents formés pour le plan Sussex sont envoyés en France pour collecter le maximum d’informations sur les ordres de bataille des Allemands afin de préparer au mieux le débarquement. Jeannette Guyot, devenue lieutenant, est parachutée près de Loches, en Indre-et-Loire, le 8 février 1944. Comme ses compatriotes renvoyés sur le territoire français, chacune de leur tâche est très importante. Jeannette a pour mission de trouver des caches sûres pour les agents du Plan Sussex. La mission est difficile car la Gestapo s’est perfectionnée. Mais cela ne l’empêche pas de cacher des membres du plan Sussex à deux pas des bureaux de le Gestapo, dans un café du quartier de Montmartre à Paris.

Après la Libération de Paris, Jeannette Guyot travaille alors pour le nouveau service du renseignement français, la Direction générale des Études et Recherches (DGER).[5] Les deux dernières lettres du sigle de l’ancienne Direction générale des services spéciaux (DGSS)[6] étant peu appréciées, il est transformé en DGER. C’est dans ce service qu’elle apprend la déportation de ses parents Son père ne reviendra pas et sa mère déportée à Ravensbrück, va être rapatriée par la Suisse, en compagnie entre autres de la rennaise Françoise Élie et de Geneviève de Gaulle-Anthonioz.

De nombreuses distinction par son courage et pugnacité

Jeannette Guyot est faite Chevalier de la Légion d’Honneur, reçoit la Croix de Guerre avec palme, décorée de la médaille " British George Medal " en Grande-Bretagne où elle reçoit le titre honorifique d’officier de l’ordre du British Empire. Elle reçoit également l’ "American Distinguished Service Cross", pour son " héroïsme extraordinaire lors d’opérations militaires ", la deuxième plus haute distinction américaine dont seule une autre femme, américaine, l’a obtenue durant la seconde guerre.


Le 16 avril 2016, Jeannette Guyot, décède à 97 ans, dans la plus grande discrétion et dans le plus grand silence de la France, tandis qu’en Grande-Bretagne, la presse a fait l’éloge de cette héroïne par son travail, son courage et son attitude, durant la Seconde Guerre Mondiale. Le "Daily Telegraph"[7] est l’un des premiers à annoncer son décès et lui consacre une page entière pour lui rendre hommage.


Rue Jeannette Guyot : dénommée par délibération du Conseil Municipal du 21 janvier 2019.

Liens internes

Liens externes

Notes et références

  1. Wikipédia
  2. à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole
  3. Bureau central de renseignements et d'action Wikipedia-logo-v2.svg
  4. Colonel Rémy Wikipedia-logo-v2.svg
  5. Direction générale des études et recherches Wikipedia-logo-v2.svg
  6. Direction générale des services spéciaux Wikipedia-logo-v2.svg
  7. Daily Telegraph