https://www.wiki-rennes.fr/index.php?title=Juillet_1560_:_pluie_et_protestants_boucs_%C3%A9missaires&feed=atom&action=historyJuillet 1560 : pluie et protestants boucs émissaires - Historique des versions2024-03-29T13:41:42ZHistorique des versions pour cette page sur le wikiMediaWiki 1.39.2https://www.wiki-rennes.fr/index.php?title=Juillet_1560_:_pluie_et_protestants_boucs_%C3%A9missaires&diff=81756&oldid=prevManu35 : relecture2023-06-01T12:11:10Z<p>relecture</p>
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</table>Manu35https://www.wiki-rennes.fr/index.php?title=Juillet_1560_:_pluie_et_protestants_boucs_%C3%A9missaires&diff=81196&oldid=prevManu35 : relecture2023-04-17T11:08:47Z<p>relecture</p>
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<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
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<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
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</table>Manu35https://www.wiki-rennes.fr/index.php?title=Juillet_1560_:_pluie_et_protestants_boucs_%C3%A9missaires&diff=81178&oldid=prevStephanus le 15 avril 2023 à 09:062023-04-15T09:06:04Z<p></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #202122; text-align: center;">← Version précédente</td>
<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #202122; text-align: center;">Version du 15 avril 2023 à 10:06</td>
</tr><tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l1">Ligne 1 :</td>
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<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>En ce début juillet 1560, la pluie ne cesse de tomber sur la campagne de Rennes et entrave la moisson. C'est la pire catastrophe alimentaire qui puisse arriver en Bretagne, où les plus grandes famines sont dues à des « bleds pourris ». Les céréales germent dans les champs, la récolte est détruite, les prix s’envolent, et les émeutes éclatent. Les populations, inquiètes, entendent toutes sortes de discours désignant des boucs émissaires.</div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>En ce début juillet 1560, la pluie ne cesse de tomber sur la campagne de Rennes et entrave la moisson. C'est la pire catastrophe alimentaire qui puisse arriver en Bretagne, où les plus grandes famines sont dues à des « bleds pourris ». Les céréales germent dans les champs, la récolte est détruite, les prix s’envolent, et les émeutes éclatent. Les populations, inquiètes, entendent toutes sortes de discours désignant des boucs émissaires.</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les sociétés traditionnelles, on a tendance à accuser les populations minoritaires de toutes les catastrophes sanitaires ou économiques qui arrêtent la bonne marche des choses. Les huguenots rennais demandèrent alors la protection des autorités.L'affaire remonta jusqu'au gouverneur, le duc d'Étampes, qui demanda à Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes de calmer l'effervescence. Or la [[Vilaine]] déborda et les flots commencèrent à attaquer les rives, notamment aux remparts près de la ''porte blanche'', dans le faubourg de Bouzillé ([[rue Saint-Hélier]]) Mais le clergé organisa une nouvelle procession, à l'emplacement de l'actuel [[Théâtre National de Bretagne]])), au pied du logis d'<del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Écouflart</del>, le huguenot rennais qui avait accueilli des prêches dans sa maison. La rumeur publique y vit un jugement de Dieu. Et voici que le clergé rennais décida d'organiser des processions générales destinées à ramener le soleil nécessaire aux récoltes. Lors de celle du 12 juillet, le cortège s'en prit à Michel Cérisier <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">en passant devant sa demeure</del>. Les 16 et 17, la foule, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">à commencer </del>par les <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">religieux</del>, conspua également Alain Lévesque et <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Écouflart</del>. </div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les sociétés traditionnelles, on a tendance à accuser les populations minoritaires de toutes les catastrophes sanitaires ou économiques qui arrêtent la bonne marche des choses. Les huguenots rennais demandèrent alors la protection des autorités. L'affaire remonta jusqu'au gouverneur, le duc d'Étampes, qui demanda à Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes de calmer l'effervescence. Or la [[Vilaine]] déborda et les flots commencèrent à attaquer les rives, notamment aux remparts près de la ''porte blanche'', dans le faubourg de Bouzillé ([[rue Saint-Hélier]]) Mais le clergé organisa une nouvelle procession, à l'emplacement de l'actuel [[Théâtre National de Bretagne]])), au pied du logis d'<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Éscoufflart</ins>, le huguenot rennais qui avait accueilli des prêches dans sa maison. La rumeur publique y vit un jugement de Dieu. Et voici que le clergé rennais décida d'organiser des processions générales destinées à ramener le soleil nécessaire aux récoltes. Lors de celle du 12 juillet, le cortège<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">, en passant devant sa boutique à la pompe du Cartage, au coin de la [[rue Saint-Yves]], </ins>s'en prit à Michel Cérisier<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">, tailleur protestant qui avait refusé de se découvrir</ins>. Les 16 et 17, la foule, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;"> toujours motivée </ins>par les <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">intempéries extraordinaires que l'on attribuait aux huguenots</ins>, conspua également <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">l'apothicaire </ins>Alain Lévesque<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">, suspect de calvinisme </ins>et <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">ne le trouvant pas, on brûla un mannequin vêtu en apothicaire</ins>. </div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le 25 juillet, à la suite d'une troisième procession, </div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le 25 juillet, à la suite d'une troisième procession, </div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>les protestants rennais vécurent un <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">véritable </del>pogrom. La maison du médecin Melot, [[rue Saint-Sauveur]], fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">et le pauvre Écouflard </del>rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence. <ref> ''Histoire de Rennes'', p.238, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref></div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>les protestants rennais vécurent un <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;"> </ins>pogrom. La maison du médecin Melot, [[rue Saint-Sauveur]], fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">. La Vilaine avait attaqué les rives au niveau de la Porte Blanche. Le pauvre mesmenier Éscoufflard, sa maison de Bouzille pillée</ins>, rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence. <ref> ''Histoire de Rennes'', p.238, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref></div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le pasteur Du Gravier avait pu s'échapper et brava tous les risques pour plaider la cause des protestants devant le gouverneur qui était alors à Lamballe. Mais déjà, le sénéchal [[Bertrand d'Argentré]] avait pris les choses en main. Convaincu que la sédition était une initiative du chapitre de la [[cathédrale Saint-Pierre]], il se rendit à la cathédrale et arrêta un chanoine, Tanguy Audren, alors même qu’il disait la messe !</div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le pasteur Du Gravier avait pu s'échapper et brava tous les risques pour plaider la cause des protestants devant le gouverneur qui était alors à Lamballe. Mais déjà, le sénéchal [[Bertrand d'Argentré]] avait pris les choses en main. Convaincu que la sédition était une initiative du chapitre de la [[cathédrale Saint-Pierre]], il se rendit à la cathédrale et arrêta un chanoine, Tanguy Audren, alors même qu’il disait la messe !</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
</table>Stephanushttps://www.wiki-rennes.fr/index.php?title=Juillet_1560_:_pluie_et_protestants_boucs_%C3%A9missaires&diff=75593&oldid=prevStephanus le 18 avril 2022 à 08:282022-04-18T08:28:25Z<p></p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #202122; text-align: center;">Version du 18 avril 2022 à 09:28</td>
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<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les sociétés traditionnelles, on a tendance à accuser les populations minoritaires de toutes les catastrophes sanitaires ou économiques qui arrêtent la bonne marche des choses. Les huguenots rennais demandèrent alors la protection des autorités.L'affaire remonta jusqu'au gouverneur, le duc d'Étampes, qui demanda à Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes de calmer l'effervescence. Or la [[Vilaine]] déborda et les flots commencèrent à attaquer les rives, notamment aux remparts près de la ''porte blanche'', dans le faubourg de Bouzillé ([[rue Saint-Hélier]]) Mais le clergé organisa une nouvelle procession, à l'emplacement de l'actuel [[Théâtre National de Bretagne]])), au pied du logis d'Écouflart, le huguenot rennais qui avait accueilli des prêches dans sa maison. La rumeur publique y vit un jugement de Dieu. Et voici que le clergé rennais décida d'organiser des processions générales destinées à ramener le soleil nécessaire aux récoltes. Lors de celle du 12 juillet, le cortège s'en prit à Michel Cérisier en passant devant sa demeure. Les 16 et 17, la foule, à commencer par les religieux, conspua également Alain Lévesque et Écouflart. </div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les sociétés traditionnelles, on a tendance à accuser les populations minoritaires de toutes les catastrophes sanitaires ou économiques qui arrêtent la bonne marche des choses. Les huguenots rennais demandèrent alors la protection des autorités.L'affaire remonta jusqu'au gouverneur, le duc d'Étampes, qui demanda à Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes de calmer l'effervescence. Or la [[Vilaine]] déborda et les flots commencèrent à attaquer les rives, notamment aux remparts près de la ''porte blanche'', dans le faubourg de Bouzillé ([[rue Saint-Hélier]]) Mais le clergé organisa une nouvelle procession, à l'emplacement de l'actuel [[Théâtre National de Bretagne]])), au pied du logis d'Écouflart, le huguenot rennais qui avait accueilli des prêches dans sa maison. La rumeur publique y vit un jugement de Dieu. Et voici que le clergé rennais décida d'organiser des processions générales destinées à ramener le soleil nécessaire aux récoltes. Lors de celle du 12 juillet, le cortège s'en prit à Michel Cérisier en passant devant sa demeure. Les 16 et 17, la foule, à commencer par les religieux, conspua également Alain Lévesque et Écouflart. </div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le 25 juillet, à la suite d'une troisième procession, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">le docteur Melot et sa femme enceinte sont jetés en prison et leur maison pillée.</del></div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le 25 juillet, à la suite d'une troisième procession, </div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Ce jour-là, </del>les protestants rennais vécurent un véritable pogrom. La maison du médecin Melot fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence. <ref> ''Histoire de Rennes'', p.238, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref></div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>les protestants rennais vécurent un véritable pogrom. La maison du médecin Melot<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">, [[rue Saint-Sauveur]], </ins>fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence. <ref> ''Histoire de Rennes'', p.238, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref></div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le pasteur Du Gravier avait pu s'échapper et brava tous les risques pour plaider la cause des protestants devant le gouverneur qui était alors à Lamballe. Mais déjà, le sénéchal [[Bertrand d'Argentré]] avait pris les choses en main. Convaincu que la sédition était une initiative du chapitre de la [[cathédrale Saint-Pierre]], il se rendit à la cathédrale et arrêta un chanoine, Tanguy Audren, alors même qu’il disait la messe !</div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le pasteur Du Gravier avait pu s'échapper et brava tous les risques pour plaider la cause des protestants devant le gouverneur qui était alors à Lamballe. Mais déjà, le sénéchal [[Bertrand d'Argentré]] avait pris les choses en main. Convaincu que la sédition était une initiative du chapitre de la [[cathédrale Saint-Pierre]], il se rendit à la cathédrale et arrêta un chanoine, Tanguy Audren, alors même qu’il disait la messe !</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Le gouverneur de Bretagne rentré </del>à Rennes, le duc d'Étampes organisa une confrontation qui se révéla houleuse entre le trésorier du chapitre <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">et </del>Bertrand d'Argentré, à qui il donna raison. Mais, pour ne pas envenimer les choses, il décida de faire comparaître les deux huguenots Melot et Écouflard à Nantes devant le Parlement, qui les libéra. Les protestants rennais, s'ils évitèrent la mort de peu, en furent quitte pour la perte de leurs biens. Cela ne calma pas les ardeurs des émeutiers. Quelques semaines plus tard, ils outragèrent le cadavre d'un notable réformé, le sieur de Claray, qui venait de décéder, en le traînant par les rues de la ville<ref>''Les Protestants bretons,cinq siècles de protestantisme en Bretagne'', par Jean-Yves Carluer</ref>.</div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Rentré </ins>à Rennes<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">, le 31 juillet</ins>, le duc d'Étampes <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">fit publier à son de trompe, une ordonnance qui défendait d'insulter les protestants et, pour en surveiller l'exécution, des corps de garde furent placés dans les principaux quartiers de la ville. Il </ins>organisa une confrontation qui se révéla houleuse entre le trésorier du chapitre <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;"> </ins>Bertrand d'Argentré, à qui il donna raison. Mais, pour ne pas envenimer les choses, il décida de faire comparaître les deux huguenots Melot et Écouflard à Nantes devant le Parlement, qui les libéra. Les protestants rennais, s'ils évitèrent la mort de peu, en furent quitte pour la perte de leurs biens. Cela ne calma pas les ardeurs des émeutiers. Quelques semaines plus tard, ils outragèrent le cadavre d'un notable réformé, le sieur de Claray, qui venait de décéder, en le traînant par les rues de la ville<ref>''Les Protestants bretons,cinq siècles de protestantisme en Bretagne'', par Jean-Yves Carluer</ref>.</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>===Références===</div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>===Références===</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Catégorie:Événement]]</div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>[[Catégorie:Événement]]</div></td></tr>
</table>Stephanushttps://www.wiki-rennes.fr/index.php?title=Juillet_1560_:_pluie_et_protestants_boucs_%C3%A9missaires&diff=59929&oldid=prevStephanus le 9 septembre 2018 à 10:022018-09-09T10:02:03Z<p></p>
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<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Ce jour-là, les protestants rennais vécurent un véritable pogrom. La maison du médecin Melot fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence.</div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Ce jour-là, les protestants rennais vécurent un véritable pogrom. La maison du médecin Melot fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence. <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;"><ref> ''Histoire de Rennes'', p.238, Émile Ducrest de Villeneuve et D. Maillet. Edouard Morault, libraire. Rennes - 1845 </ref></ins></div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div> </div></td><td colspan="2" class="diff-side-added"></td></tr>
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<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
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<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
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</table>Stephanushttps://www.wiki-rennes.fr/index.php?title=Juillet_1560_:_pluie_et_protestants_boucs_%C3%A9missaires&diff=59927&oldid=prevStephanus le 9 septembre 2018 à 09:562018-09-09T09:56:28Z<p></p>
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<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
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<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Les huguenots rennais demandèrent alors </del>la <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">protection des autorités. L'affaire remonta jusqu'au gouverneur, le duc </del>d'<del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Étampes, qui demanda à Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes de calmer l'effervescence. Mais le clergé organisa </del>une <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">nouvelle </del>procession, le <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">25</del>. Ce jour-là, les protestants rennais vécurent un véritable pogrom. La maison du médecin Melot fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence.</div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Le 25 juillet, à </ins>la <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">suite </ins>d'une <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">troisième </ins>procession, le <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">docteur Melot et sa femme enceinte sont jetés en prison et leur maison pillée</ins>.</div></td></tr>
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<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
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</table>Stephanushttps://www.wiki-rennes.fr/index.php?title=Juillet_1560_:_pluie_et_protestants_boucs_%C3%A9missaires&diff=51169&oldid=prevManu35 : relecture2017-09-04T12:50:53Z<p>relecture</p>
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #202122; text-align: center;">Version du 4 septembre 2017 à 13:50</td>
</tr><tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l1">Ligne 1 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 1 :</td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">[[Catégorie:Événement]]</del></div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">En ce début juillet 1560, la pluie ne cesse de tomber sur la campagne de Rennes et entrave la moisson. C'est la pire catastrophe alimentaire qui puisse arriver en Bretagne, où les plus grandes famines sont dues à des « bleds pourris ». Les céréales germent dans les champs, la récolte est détruite, les prix s’envolent, et les émeutes éclatent. Les populations, inquiètes, entendent toutes sortes de discours désignant des boucs émissaires.</ins></div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">En ce début juillet 1560</del>, la <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">pluie ne cesse </del>de <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">tomber sur </del>la <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">campagne </del>de <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;"> Rennes et entrave la moisson</del>. <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">C’est la pire catastrophe alimentaire qui puisse arriver </del>en <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Bretagne, où les plus grandes famines sont dues </del>à <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">des « bleds pourris »</del>. Les <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">céréales germent dans les champs</del>, la <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">récolte est détruite</del>, les <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">prix s’envolent</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;"> </del>et <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">les émeutes éclatent. Les populations, inquiètes, entendent toutes sortes de discours désignant des boucs émissaires</del>.</div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Dans les sociétés traditionnelles</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">on a tendance à accuser les populations minoritaires de toutes les catastrophes sanitaires ou économiques qui arrêtent </ins>la <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">bonne marche des choses. La [[Vilaine]] déborda et les flots commencèrent à attaquer les rives, notamment aux remparts près </ins>de la <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">''porte blanche'', dans le faubourg de Bouzillé ([[rue Saint-Hélier]], à l'emplacement de l'actuel [[Théâtre National de Bretagne]])), au pied du logis d'Écouflart, le huguenot rennais qui avait accueilli des prêches dans sa maison. La rumeur publique y vit un jugement </ins>de <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Dieu. Et voici que le clergé rennais décida d'organiser des processions générales destinées à ramener le soleil nécessaire aux récoltes</ins>. <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Lors de celle du 12 juillet, le cortège s'</ins>en <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">prit </ins>à <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Michel Cérisier en passant devant sa demeure</ins>. Les <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">16 et 17</ins>, la <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">foule</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">à commencer par </ins>les <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">religieux</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">conspua également Alain Lévesque </ins>et <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Écouflart</ins>.</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Dans les sociétés traditionnelles, on a tendance à accuser les populations minoritaires de toutes les catastrophes sanitaires ou économiques qui arrêtent </del>la <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">bonne marche </del>des <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">choses</del>. <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">La Vilaine déborda et les flots commencèrent à attaquer les rives, notamment aux remparts près de la ''porte blanche</del>'', <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">dans </del>le <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">faubourg de Bouzillé ([[ rue Saint-Hélier]]</del>, à <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">l'emplacement </del>de l'<del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">actuel TNB))</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">au pied du logis d’Écouflart</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">le huguenot </del>rennais <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">qui avait accueilli des prêches dans sa maison</del>. La <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">rumeur publique y vit un jugement de Dieu. Et voici que le clergé rennais décida d’organiser des processions générales destinées à ramener le soleil nécessaire aux récoltes. Lors de celle </del>du <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">12 juillet</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">le cortège s’en prit à Michel Cérisier en passant devant </del>sa <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">demeure. Les 16 </del>et <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">17, </del>la foule, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">à commencer par </del>les <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">religieux</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">conspua également Alain Lévesque et Écouflart</del>.</div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Les huguenots rennais demandèrent alors </ins>la <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">protection </ins>des <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">autorités</ins>. <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">L</ins>'<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">affaire remonta jusqu</ins>'<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">au gouverneur</ins>, le <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">duc d'Étampes</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">qui demanda </ins>à <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes </ins>de <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">calmer </ins>l'<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">effervescence. Mais le clergé organisa une nouvelle procession</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">le 25. Ce jour-là</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">les protestants </ins>rennais <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">vécurent un véritable pogrom</ins>. La <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">maison </ins>du <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">médecin Melot fut assaillie et pillée</ins>, sa <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">femme enceinte traînée dans la rue, </ins>et <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">lui-même conduit en prison par </ins>la foule<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière </ins>les <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">barreaux</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">en attendant une probable potence</ins>.</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Les huguenots rennais demandèrent alors </del>la <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">protection </del>des <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">autorités. L’affaire remonta jusqu’au </del>gouverneur<del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">, le duc d’Étampes, </del>qui <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">demanda </del>à <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes de calmer l’effervescence</del>. Mais <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">le clergé organisa une nouvelle procession</del>, le <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">25</del>. <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Ce jour</del>-<del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">là</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">les protestants rennais vécurent </del>un <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">véritable pogrom. La maison du médecin Melot fut assaillie et pillée</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">sa femme enceinte traînée dans la rue</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">et lui-</del>même <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">conduit en prison par </del>la <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence.</del></div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Le pasteur Du Gravier avait pu s'échapper et brava tous les risques pour plaider </ins>la <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">cause </ins>des <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">protestants devant le </ins>gouverneur qui <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">était alors </ins>à <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Lamballe</ins>. Mais <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">déjà</ins>, le <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">sénéchal [[Bertrand d'Argentré]] avait pris les choses en main</ins>. <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Convaincu que la sédition était une initiative du chapitre de la [[cathédrale Saint</ins>-<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Pierre]]</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">il se rendit à la cathédrale et arrêta </ins>un <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">chanoine</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Tanguy Audren</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">alors </ins>même <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">qu’il disait </ins>la <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">messe !</ins></div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">pasteur Du Gravier avait pu s’échapper et brava tous les risques pour plaider la cause des protestants devant le </del>gouverneur <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">qui était alors </del>à <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Lamballe. Mais déjà</del>, le <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">sénéchal [[</del>Bertrand d'Argentré <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">]] avait pris </del>les choses <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">en main</del>. <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Convaincu que </del>la <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">sédition était une initiative du chapitre </del>de la <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">[[cathédrale Saint-Pierre]]</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">il se rendit à la cathédrale et arrêta </del>un <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">chanoine</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Tanguy Audren</del>, <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">alors même qu’il disait </del>la <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">messe !</del></div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le gouverneur <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">de Bretagne rentré </ins>à <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Rennes</ins>, le <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">duc d'Étampes organisa une confrontation qui se révéla houleuse entre le trésorier du chapitre et </ins>Bertrand d'Argentré<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">, à qui il donna raison. Mais, pour ne pas envenimer </ins>les choses<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">, il décida de faire comparaître les deux huguenots Melot et Écouflard à Nantes devant le Parlement, qui les libéra</ins>. <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Les protestants rennais, s'ils évitèrent </ins>la <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">mort </ins>de <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">peu, en furent quitte pour </ins>la <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">perte de leurs biens. Cela ne calma pas les ardeurs des émeutiers. Quelques semaines plus tard</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">ils outragèrent le cadavre d'</ins>un <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">notable réformé</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">le sieur de Claray, qui venait de décéder</ins>, <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">en le traînant par les rues de </ins>la <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">ville<ref>''Les Protestants bretons,cinq siècles de protestantisme en Bretagne'', par Jean-Yves Carluer</ref>.</ins></div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">Le gouverneur de Bretagne rentré à Rennes, le duc d’Étampes organisa une confrontation qui se révéla houleuse entre le trésorier du chapitre et Bertrand d’Argentré, à qui il donna raison. Mais, pour ne pas envenimer les choses, il décida de faire comparaître les deux huguenots Melot et Écouflard à Nantes devant le Parlement, qui les libéra. Les protestants rennais, s’ils évitèrent la mort de peu, en furent quitte pour la perte de leurs biens. Cela ne calma pas les ardeurs des émeutiers. Quelques semaines plus tard, ils outragèrent le cadavre d’un notable réformé, le sieur de Claray, qui venait de décéder, en le traînant par les rues de la ville.<ref> ''Les Protestants bretons,cinq siècles de protestantisme en Bretagne'', par Jean-Yves Carluer </ref></del></div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">===Références===</ins></div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">===Références===</del></div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div><ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">[[Catégorie:Événement]]</ins></div></td></tr>
</table>Manu35https://www.wiki-rennes.fr/index.php?title=Juillet_1560_:_pluie_et_protestants_boucs_%C3%A9missaires&diff=50837&oldid=prevStephanus le 30 août 2017 à 08:172017-08-30T08:17:25Z<p></p>
<table style="background-color: #fff; color: #202122;" data-mw="interface">
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #202122; text-align: center;">← Version précédente</td>
<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #202122; text-align: center;">Version du 30 août 2017 à 09:17</td>
</tr><tr><td colspan="2" class="diff-lineno" id="mw-diff-left-l7">Ligne 7 :</td>
<td colspan="2" class="diff-lineno">Ligne 7 :</td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Les huguenots rennais demandèrent alors la protection des autorités. L’affaire remonta jusqu’au gouverneur, le duc d’Étampes, qui demanda à Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes de calmer l’effervescence. Mais le clergé organisa une nouvelle procession, le 25. Ce jour-là, les protestants rennais vécurent un véritable pogrom. La maison du médecin Melot fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence.</div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Les huguenots rennais demandèrent alors la protection des autorités. L’affaire remonta jusqu’au gouverneur, le duc d’Étampes, qui demanda à Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes de calmer l’effervescence. Mais le clergé organisa une nouvelle procession, le 25. Ce jour-là, les protestants rennais vécurent un véritable pogrom. La maison du médecin Melot fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence.</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le pasteur Du Gravier avait pu s’échapper et brava tous les risques pour plaider la cause des protestants devant le gouverneur qui était alors à Lamballe. Mais déjà, le sénéchal[[ Bertrand <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">d’Argentré</del>]] avait pris les choses en main. Convaincu que la sédition était une initiative du chapitre de la [[cathédrale Saint-Pierre]], il se rendit à la cathédrale et arrêta un chanoine, Tanguy Audren, alors même qu’il disait la messe !</div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le pasteur Du Gravier avait pu s’échapper et brava tous les risques pour plaider la cause des protestants devant le gouverneur qui était alors à Lamballe. Mais déjà, le sénéchal [[Bertrand <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">d'Argentré </ins>]] avait pris les choses en main. Convaincu que la sédition était une initiative du chapitre de la [[cathédrale Saint-Pierre]], il se rendit à la cathédrale et arrêta un chanoine, Tanguy Audren, alors même qu’il disait la messe !</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le gouverneur de Bretagne rentré à Rennes, le duc d’Étampes organisa une confrontation qui se révéla houleuse entre le trésorier du chapitre et <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">[[</del>Bertrand d’Argentré<del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">]]</del>, à qui il donna raison. Mais, pour ne pas envenimer les choses, il décida de faire comparaître les deux huguenots Melot et Écouflard à Nantes devant le Parlement, qui les libéra. Les protestants rennais, s’ils évitèrent la mort de peu, en furent quitte pour la perte de leurs biens. Cela ne calma pas les ardeurs des émeutiers. Quelques semaines plus tard, ils outragèrent le cadavre d’un notable réformé, le sieur de Claray, qui venait de décéder, en le traînant par les rues de la ville.<ref> ''Les Protestants bretons,cinq siècles de protestantisme en Bretagne'', par Jean-Yves Carluer </ref></div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le gouverneur de Bretagne rentré à Rennes, le duc d’Étampes organisa une confrontation qui se révéla houleuse entre le trésorier du chapitre et Bertrand d’Argentré, à qui il donna raison. Mais, pour ne pas envenimer les choses, il décida de faire comparaître les deux huguenots Melot et Écouflard à Nantes devant le Parlement, qui les libéra. Les protestants rennais, s’ils évitèrent la mort de peu, en furent quitte pour la perte de leurs biens. Cela ne calma pas les ardeurs des émeutiers. Quelques semaines plus tard, ils outragèrent le cadavre d’un notable réformé, le sieur de Claray, qui venait de décéder, en le traînant par les rues de la ville.<ref> ''Les Protestants bretons,cinq siècles de protestantisme en Bretagne'', par Jean-Yves Carluer </ref></div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>===Références===</div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>===Références===</div></td></tr>
</table>Stephanushttps://www.wiki-rennes.fr/index.php?title=Juillet_1560_:_pluie_et_protestants_boucs_%C3%A9missaires&diff=50836&oldid=prevStephanus : texte et lien2017-08-30T08:15:27Z<p>texte et lien</p>
<table style="background-color: #fff; color: #202122;" data-mw="interface">
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<td colspan="2" style="background-color: #fff; color: #202122; text-align: center;">Version du 30 août 2017 à 09:15</td>
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<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les sociétés traditionnelles, on a tendance à accuser les populations minoritaires de toutes les catastrophes sanitaires ou économiques qui arrêtent la bonne marche des choses. La Vilaine déborda et les flots commencèrent à attaquer les rives, notamment aux remparts près de la ''porte blanche'', dans le faubourg de Bouzillé ([[ rue Saint-Hélier]], à l'emplacement de l'actuel TNB)), au pied du logis d’Écouflart, le huguenot rennais qui avait accueilli des prêches dans sa maison. La rumeur publique y vit un jugement de Dieu. Et voici que le clergé rennais décida d’organiser des processions générales destinées à ramener le soleil nécessaire aux récoltes. Lors de celle du 12 juillet, le cortège s’en prit à Michel Cérisier en passant devant sa demeure. Les 16 et 17, la foule, à commencer par les religieux, conspua également Alain Lévesque et Écouflart.</div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Dans les sociétés traditionnelles, on a tendance à accuser les populations minoritaires de toutes les catastrophes sanitaires ou économiques qui arrêtent la bonne marche des choses. La Vilaine déborda et les flots commencèrent à attaquer les rives, notamment aux remparts près de la ''porte blanche'', dans le faubourg de Bouzillé ([[ rue Saint-Hélier]], à l'emplacement de l'actuel TNB)), au pied du logis d’Écouflart, le huguenot rennais qui avait accueilli des prêches dans sa maison. La rumeur publique y vit un jugement de Dieu. Et voici que le clergé rennais décida d’organiser des processions générales destinées à ramener le soleil nécessaire aux récoltes. Lors de celle du 12 juillet, le cortège s’en prit à Michel Cérisier en passant devant sa demeure. Les 16 et 17, la foule, à commencer par les religieux, conspua également Alain Lévesque et Écouflart.</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Les huguenots rennais demandèrent <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;">alos </del>la protection des autorités. L’affaire remonta jusqu’au gouverneur, le duc d’Étampes, qui demanda à Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes de calmer l’effervescence. Mais le clergé organisa une nouvelle procession, le 25. Ce jour-là, les protestants rennais vécurent un véritable pogrom. La maison du médecin Melot fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence.</div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Les huguenots rennais demandèrent <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">alors </ins>la protection des autorités. L’affaire remonta jusqu’au gouverneur, le duc d’Étampes, qui demanda à Sébastien Thomé et au chapitre de Rennes de calmer l’effervescence. Mais le clergé organisa une nouvelle procession, le 25. Ce jour-là, les protestants rennais vécurent un véritable pogrom. La maison du médecin Melot fut assaillie et pillée, sa femme enceinte traînée dans la rue, et lui-même conduit en prison par la foule. Les mêmes scènes se renouvelèrent dans le faubourg de Bouzillé, et le pauvre Écouflard rejoignit son coreligionnaire derrière les barreaux, en attendant une probable potence.</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le pasteur Du Gravier avait pu s’échapper et brava tous les risques pour plaider la cause des protestants devant le gouverneur qui était alors à Lamballe. Mais déjà, le sénéchal[[ Bertrand d’Argentré]] avait pris les choses en main. Convaincu que la sédition était une initiative du chapitre de la [[cathédrale Saint-Pierre]], il se rendit à la cathédrale et arrêta un <del style="font-weight: bold; text-decoration: none;"> </del>chanoine, Tanguy Audren, alors même qu’il disait la messe !</div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le pasteur Du Gravier avait pu s’échapper et brava tous les risques pour plaider la cause des protestants devant le gouverneur qui était alors à Lamballe. Mais déjà, le sénéchal[[ Bertrand d’Argentré]] avait pris les choses en main. Convaincu que la sédition était une initiative du chapitre de la [[cathédrale Saint-Pierre]], il se rendit à la cathédrale et arrêta un chanoine, Tanguy Audren, alors même qu’il disait la messe !</div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker" data-marker="−"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #ffe49c; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le gouverneur de Bretagne rentré à Rennes, le duc d’Étampes organisa une confrontation qui se révéla houleuse entre le trésorier du chapitre et Bertrand d’Argentré, à qui il donna raison. Mais, pour ne pas envenimer les choses, il décida de faire comparaître les deux huguenots Melot et Écouflard à Nantes devant le Parlement, qui les libéra. Les protestants rennais, s’ils évitèrent la mort de peu, en furent quitte pour la perte de leurs biens. Cela ne calma pas les ardeurs des émeutiers. Quelques semaines plus tard, ils outragèrent le cadavre d’un notable réformé, le sieur de Claray, qui venait de décéder, en le traînant par les rues de la ville.<ref> ''Les Protestants bretons,cinq siècles de protestantisme en Bretagne'', par Jean-Yves Carluer </ref></div></td><td class="diff-marker" data-marker="+"></td><td style="color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #a3d3ff; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>Le gouverneur de Bretagne rentré à Rennes, le duc d’Étampes organisa une confrontation qui se révéla houleuse entre le trésorier du chapitre et <ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">[[</ins>Bertrand d’Argentré<ins style="font-weight: bold; text-decoration: none;">]]</ins>, à qui il donna raison. Mais, pour ne pas envenimer les choses, il décida de faire comparaître les deux huguenots Melot et Écouflard à Nantes devant le Parlement, qui les libéra. Les protestants rennais, s’ils évitèrent la mort de peu, en furent quitte pour la perte de leurs biens. Cela ne calma pas les ardeurs des émeutiers. Quelques semaines plus tard, ils outragèrent le cadavre d’un notable réformé, le sieur de Claray, qui venait de décéder, en le traînant par les rues de la ville.<ref> ''Les Protestants bretons,cinq siècles de protestantisme en Bretagne'', par Jean-Yves Carluer </ref></div></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><br/></td></tr>
<tr><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>===Références===</div></td><td class="diff-marker"></td><td style="background-color: #f8f9fa; color: #202122; font-size: 88%; border-style: solid; border-width: 1px 1px 1px 4px; border-radius: 0.33em; border-color: #eaecf0; vertical-align: top; white-space: pre-wrap;"><div>===Références===</div></td></tr>
</table>Stephanus