L'Economique

L'Économique était une chaîne de magasin d'alimentation rennaise, installée en mars 1912 à Rennes[1]. Elle déménage rapidement rue de la Glacière Saint-Hélier pour bénéficier d'un embranchement ferroviaire.

16 juin 1940, dans l' Ouest-Eclair, une publicité civique avec une terminologie de circonstance
Après le bombardement du 8 mars 1943
Publicité de temps de guerre (Ouest-Eclair, 1er juin 1941)
Le siège de L'Économique, rue Monseigneur Duchesne, vue prise depuis l'allée Saint-Hélier
Publicité de juin 1937 dans l'Ouest-Eclair

Une vétuste annexe de la société subit un incendie le 9 avril 1915, rue de la Glacière Saint-Hélier, alors que beaucoup d'habitants songeaient à l'arrivée du feu dans les bâtiments principaux fraîchement construits, où étaient stockés de nombreuses essences. L'inquiétude était de mise puisqu'une vinaigrerie renfermant une quantité importante d'alcool existait tout près[2]. Un autre incendie s'établit le 15 juillet 1925 au sein d'une des caves des bâtiments de la société[3]. Le 3 décembre de la même année - à la suite du banquet des Sapeurs-Pompiers se tenant au restaurant Gadby, rue d'Antrain ! -, un feu se serait propagé depuis des sacs de café torréfié dans les caves. L'Ouest-Eclair mentionne ce jour-là qu'il s'agit du quatrième incendie dans les locaux de L'Économique depuis 1924[4]. Le feu aurait finalement pris au niveau d'un poteau sur lequel était fixé un tableau électrique, à l'intérieur d'un hangar en bois situé en bordure de la gare de triage[5].

En 1934, un encart publicitaire revendiquait : « à l’heure présente l’Économique fait vivre 1 800 employés ou gérants et alimente 11 départements de l’Ouest par ses succursales qui atteignent le nombre de 600 »[6].

En juin 1936, les revendications de la classe ouvrière entraînent la fermeture de plusieurs grands magasins rennais (Prisunic, les Magasins Modernes, les Nouvelles Galeries...) mais aussi de plusieurs manufactures, telles la chemiserie Strauss ou la fabrique de lingerie José de Tolédo, rue André Désilles. C'est aussi le cas pour la Société L'Économique où les 500 employés des magasins généraux de la rue de la Glacière n'ont pas repris le travail[7].

Pendant la seconde guerre mondiale, elle fut sérieusement endommagée et eut 71 victimes dans son personnel à Rennes lors du bombardement du 8 mars 1943[8]. Après celle-ci elle poursuit son expansion.

En 1966, elle possède 38 magasins répartis sur la ville[9].

En 1971, L'Économique ouvre le Centre Alma, en partenariat avec les Docks de France, sur une superficie de 30 000 m², dont un hypermarché Mammouth de 8000 m².

En 1977, les Comptoirs modernes réussissent une OPA sur L'Économique[10], en devenant ainsi les propriétaires.







Notes et références

  1. http://commerce.archives.rennes.eu/histoire_locale_01_02-focus3.php
  2. L'Ouest-Eclair du 10 avril 1915
  3. L'Ouest-Eclair du 16 juillet 1925
  4. L'Ouest-Eclair du 3 décembre 1925
  5. L'Ouest-Eclair du 4 décembre 1925
  6. Ouest-Eclair 12 août 1934
  7. L'Ouest-Eclair du 19 juin 1936
  8. https://www.ouest-france.fr/bretagne/rennes-35000/8-mars-1943-leconomique-perd-71-salaries-1992157
  9. André Meynier et M. Le Guen. — Les grandes villes françaises : Rennes
  10. Histoire des magasins Stoc, sur le site Marques disparues