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===La première femme pilote militaire===
===La première femme pilote militaire===
Claire Roman est originaire de Mulhouse et issue d’un milieu plutôt aisé. Jeune, elle voyage beaucoup avec son père, obtient le baccalauréat à 16 ans et fait des études à Paris puis à Londres. Elle réussit le concours d’infirmière en 1926. Elle se marie avec un héros de la guerre de 1914, Serge Roman, mais ce dernier, marqué par les événements qu’il a vécus, se suicide en mars 1932. elle s’engage comme infirmière de la Croix-Rouge au Maroc. Elle obtient son brevet de pilote en 1932. .    Le sous-lieutenant Claire Roman sera la première femme pilote de l’armée de l’Air. En parallèle, elle obtient son brevet de pilote et navigateur de transport, tout en suivant des cours de radio, et de mécanique. Début 1935, elle s’initie à la voltige puis elle participe à la première coupe Hélène Boucher avec un Maillet (11 maillet 20) . Elle se classe seconde alors que son moteur est moitié moins puissant que celui de la vainqueur, Maryse Hilsz. Elle enchaîne meetings aériens et liaisons
Claire Roman est originaire de Mulhouse et issue d’un milieu plutôt aisé. Jeune, elle voyage beaucoup avec son père, obtient le baccalauréat à 16 ans et fait des études à Paris puis à Londres. Elle réussit le concours d’infirmière en 1926. Elle se marie avec un héros de la guerre de 1914, Serge Roman, mais ce dernier, marqué par les événements qu’il a vécus, se suicide en mars 1932. Elle s’engage comme infirmière de la Croix-Rouge au Maroc. Elle obtient son brevet de pilote en 1932. Le sous-lieutenant Claire Roman sera la première femme pilote de l’armée de l’Air. En parallèle, elle obtient son brevet de pilote et navigateur de transport, tout en suivant des cours de radio, et de mécanique. Début 1935, elle s’initie à la voltige puis elle participe à la première coupe Hélène Boucher<ref>[[rue Hélène Boucher]]</ref> avec un Maillet (11 maillet 20). Elle se classe seconde alors que son moteur est moitié moins puissant que celui de la vainqueur, Maryse Hilsz. Elle enchaîne meetings aériens et liaisons.


[[Fichier:Claire_Roman.png|250px|right|thumb|L'aviatrice qui s'évada de Rennes]]
[[Fichier:Claire_Roman.png|250px|right|thumb|L'aviatrice qui s'évada de Rennes]]
{{w|Claire Roman}},la première femme pilote de l’armée de l’air, avait pour mission de convoyer des avions de tourisme réquisitionnés. Elle partait en avion et rentrait en train, avec sa combinaison de vol, et son parachute sous le bras. Puis, devant l’avancée allemande, elle ramène des appareils pour éviter qu’ils ne tombent aux mains de l’armée allemande, souvent en rase-motte pour éviter les chasseurs de la Luftwaffe.  
{{w|Claire Roman}}, la première femme pilote de l’armée de l’air, avait pour mission de convoyer des avions de tourisme réquisitionnés. Elle partait en avion et rentrait en train, avec sa combinaison de vol, et son parachute sous le bras. Puis, devant l’avancée allemande, elle ramène des appareils pour éviter qu’ils ne tombent aux mains de l’armée allemande, souvent en rase-motte pour éviter les chasseurs de la Luftwaffe.
 
===18 juin 1940, elle s'évade de Rennes===
===18 juin 1940, elle s'évade de Rennes===
Au matin du 18 juin 1940, venant de Landes de Bussac, elle se pose à l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques, mais les Allemands y sont déjà ! Surprise, elle est faite prisonnière. Sa pratique de la langue allemande facilite ses relations avec ses geôliers et, le soir même elle profite d’un moment d’inattention pour s’évader, déguisée en civil avec un tablier de cuisine et un panier à provisions à la main. Elle saute sur une bicyclette et roule sans interruption 130 kilomètres, jusqu’à l’aérodrome de La Baule Escoublac. Là, les mécanos s‘affairaient, inconscients du danger qui s’approche. Elle les prévint puis monta dans un N.A. 57,  appareil qu’elle n’a jamais piloté. Un bref « amphi cabine », et elle décolle vers Bussac. Le Commandant Leleu, son supérieur hiérarchique qui la croyait perdue, est stupéfait de la voir sortir d’un avion, trois jours après sa disparition. Pour cet exploit, elle reçoit une citation à l’ordre de l’armée avec remise de la croix de guerre.  
Au matin du 18 juin 1940, venant de Landes de Bussac, elle se pose à l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques, mais les Allemands y sont déjà ! Surprise, elle est faite prisonnière. Sa pratique de la langue allemande facilite ses relations avec ses geôliers et, le soir même elle profite d’un moment d’inattention pour s’évader, déguisée en civil avec un tablier de cuisine et un panier à provisions à la main. Elle saute sur une bicyclette et roule sans interruption 130 kilomètres, jusqu’à l’aérodrome de La Baule-Escoublac. Là, les mécanos s‘affairaient, inconscients du danger qui s’approche. Elle les prévint puis monta dans un N.A. 57,  appareil qu’elle n’a jamais piloté. Un bref « amphi cabine », et elle décolle vers Bussac. Le Commandant Leleu, son supérieur hiérarchique qui la croyait perdue, est stupéfait de la voir sortir d’un avion, trois jours après sa disparition. Pour cet exploit, elle reçoit une citation à l’ordre de l’armée avec remise de la croix de guerre.  
[[Fichier:Timbre.png|right|250px|thumb|En 2021, à l'occasion du centenaire de la naissance du célèbre aviateur Pierre Closterman, Claire Roman lui est associée sur le timbre commémoratif]]
[[Fichier:Timbre.png|right|250px|thumb|En 2021, à l'occasion du centenaire de la naissance du célèbre aviateur Pierre Closterman, Claire Roman lui est associée sur le timbre commémoratif]]
L’armistice signé, les avions restent au sol et Claire Roman ne peut plus voler. Elle se consacre autant qu’elle le peut au bien-être des soldats français et va de camps en camps pour tenter d’alléger leurs souffrances, avec l’aide de la Croix-Rouge. En août 1941, elle apprend que sa mère est malade, à Pau. le 4 août, elle embarque à Vichy dans un Caudron Goéland. La météo se dégrade et dans les Pyrénées audoises, l’avion est pris dans un orage. Le pilote ne peut voir le pic boisé devant lui et l’avion s’écrase, tuant ses trois occupants. Elle avait 35 ans.
L’armistice signé, les avions restent au sol et Claire Roman ne peut plus voler. Elle se consacre autant qu’elle le peut au bien-être des soldats français et va de camps en camps pour tenter d’alléger leurs souffrances, avec l’aide de la Croix-Rouge. En août 1941, elle apprend que sa mère est malade, à Pau. Le 4 août, elle embarque à Vichy dans un Caudron Goéland. La météo se dégrade et dans les Pyrénées audoises, l’avion est pris dans un orage. Le pilote ne peut voir le pic boisé devant lui et l’avion s’écrase, tuant ses trois occupants. Elle avait 35 ans.


===Références===
===Références===
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https://rennes.maville.com/actu/actudet_-aeroport-de-rennes.-des-l-ete-1940-le-terrain-d-aviation-occupe-par-les-allemands_7-4233249_actu.Htm
https://rennes.maville.com/actu/actudet_-aeroport-de-rennes.-des-l-ete-1940-le-terrain-d-aviation-occupe-par-les-allemands_7-4233249_actu.Htm
<references/>

Version du 8 novembre 2021 à 10:10

Photo de Claire Roman.png

La première femme pilote militaire

Claire Roman est originaire de Mulhouse et issue d’un milieu plutôt aisé. Jeune, elle voyage beaucoup avec son père, obtient le baccalauréat à 16 ans et fait des études à Paris puis à Londres. Elle réussit le concours d’infirmière en 1926. Elle se marie avec un héros de la guerre de 1914, Serge Roman, mais ce dernier, marqué par les événements qu’il a vécus, se suicide en mars 1932. Elle s’engage comme infirmière de la Croix-Rouge au Maroc. Elle obtient son brevet de pilote en 1932. Le sous-lieutenant Claire Roman sera la première femme pilote de l’armée de l’Air. En parallèle, elle obtient son brevet de pilote et navigateur de transport, tout en suivant des cours de radio, et de mécanique. Début 1935, elle s’initie à la voltige puis elle participe à la première coupe Hélène Boucher[1] avec un Maillet (11 maillet 20). Elle se classe seconde alors que son moteur est moitié moins puissant que celui de la vainqueur, Maryse Hilsz. Elle enchaîne meetings aériens et liaisons.

L'aviatrice qui s'évada de Rennes

Claire Roman Wikipedia-logo-v2.svg, la première femme pilote de l’armée de l’air, avait pour mission de convoyer des avions de tourisme réquisitionnés. Elle partait en avion et rentrait en train, avec sa combinaison de vol, et son parachute sous le bras. Puis, devant l’avancée allemande, elle ramène des appareils pour éviter qu’ils ne tombent aux mains de l’armée allemande, souvent en rase-motte pour éviter les chasseurs de la Luftwaffe.

18 juin 1940, elle s'évade de Rennes

Au matin du 18 juin 1940, venant de Landes de Bussac, elle se pose à l'aérodrome de Rennes - Saint-Jacques, mais les Allemands y sont déjà ! Surprise, elle est faite prisonnière. Sa pratique de la langue allemande facilite ses relations avec ses geôliers et, le soir même elle profite d’un moment d’inattention pour s’évader, déguisée en civil avec un tablier de cuisine et un panier à provisions à la main. Elle saute sur une bicyclette et roule sans interruption 130 kilomètres, jusqu’à l’aérodrome de La Baule-Escoublac. Là, les mécanos s‘affairaient, inconscients du danger qui s’approche. Elle les prévint puis monta dans un N.A. 57, appareil qu’elle n’a jamais piloté. Un bref « amphi cabine », et elle décolle vers Bussac. Le Commandant Leleu, son supérieur hiérarchique qui la croyait perdue, est stupéfait de la voir sortir d’un avion, trois jours après sa disparition. Pour cet exploit, elle reçoit une citation à l’ordre de l’armée avec remise de la croix de guerre.

En 2021, à l'occasion du centenaire de la naissance du célèbre aviateur Pierre Closterman, Claire Roman lui est associée sur le timbre commémoratif

L’armistice signé, les avions restent au sol et Claire Roman ne peut plus voler. Elle se consacre autant qu’elle le peut au bien-être des soldats français et va de camps en camps pour tenter d’alléger leurs souffrances, avec l’aide de la Croix-Rouge. En août 1941, elle apprend que sa mère est malade, à Pau. Le 4 août, elle embarque à Vichy dans un Caudron Goéland. La météo se dégrade et dans les Pyrénées audoises, l’avion est pris dans un orage. Le pilote ne peut voir le pic boisé devant lui et l’avion s’écrase, tuant ses trois occupants. Elle avait 35 ans.

Références

https://aerocherche.fr/index.php/articles-sur-les-avions/francais/claire-roman

https://rennes.maville.com/actu/actudet_-aeroport-de-rennes.-des-l-ete-1940-le-terrain-d-aviation-occupe-par-les-allemands_7-4233249_actu.Htm