L'homéopathique abbé Chaupitre à Rennes

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L'abbé Chaupitre

( 22 octobre 1859, Gennes-sur-Seiche - 21 avril 1934, Naples)

L'abbé Chaupitre

Jean-Marie-Victor Chaupitre, cadet d’une famille pauvre habitant route d'Argentré à Gennes, et étant de santé fragile, n’était pas fait pour le travail de la terre. Sa famille l’envoie donc chez les frères de l’instruction chrétienne à Ploërmel. Il devient frère instituteur mais les élèves lui mènent une vie infernale.

L'abbé Chaupitre devient curé à Fontenay-les-Brüs (Essonne). En 1904, victime d’un ulcère, il pense passer de vie à trépas mais a la chance de rencontrer l’abbé Chauvel (1823-1910) qui lui conseille l’homéopathie. En quelques jours, le curé se remet, retrouve l’appétit et… devient homéopathe.En 1908, il vient à Rennes où il habite dans une grande maison au n° 20 de la rue Lobineau. Il va pratiquer et se donne pour tâche de trouver un antidote pour chacune des maladies connues, mais on voit d’un mauvais oeil le “guérisseur”. Il entreprit de vulgariser lui-même sa thérapeutique. Le Dr Porteu de la Morandière, soigné d’une septicémie, se dit guéri grâce à ses prescriptions et devient un de ses collaborateurs. Contre les accusations des médecins, l'abbé ironise au tribunal de Rennes. “Puisque je guéris, à moi la loi, à moi le diplôme, à moi le droit de faire de la médecin,” mais il est condamné à payer 200 F. d’amende et 200 F. de dommages et intérêts envers les plaignants. Les médecins d’Ille et Vilaine, ceux du Maine-et-Loire, l’accusent d’exercer illégalement la médecine et ceux-ci le font condamner en 1922 à trois mois de prison qu'il passe à la prison Jacques-Cartier de Rennes, 1000 F. d'amende et 3000 F. de dommages et intérêts. Le 25 avril 1926 c'est à quatre mois de prison et 25 000 F. de dommages et intérêts qu'il est condamné, et à un mois supplémentaire pour avoir placardé dans les rues de Rennes une affiche jaune : "Il n'ira pas en prison". Il épuise en vain tous les recours judiciaires. Pour éviter d'autres emprisonnements il quitte Rennes vers août 1927 et s'exile en Belgique. On vend ses fioles dans toutes les pharmacies. Les Drs Porteu et Manget prirent sa suite avec son collaborateur Alcide Liorit. Le 27 avril 1934, le quotidien l'Ouest-Eclair lui consacre un grand article.