La Courrouze

Localisé au sud-ouest de l’agglomération rennaise, à l’intérieur de la rocade, le quartier de la Courrouze englobe un vaste secteur d’environ 115 hectares principalement composé de friches industrielles et militaires, constituant l’une des dernières opportunités foncières d’envergure pour les communes de Rennes et de Saint-Jacques-de-la-Lande[1].

Issu d’une volonté partagée entre Rennes Métropole et les Villes de Rennes et Saint-Jacques-de-la-Lande, dès les années 1990[2], d’explorer une nouvelle façon de penser la ville durable de demain, le projet s’inscrit au cœur d’une réalité économique et se veut pragmatique et reproductible.

La Zac La Courrouze s’efforce ainsi de conjuguer de manière équilibrée les objectifs auxquels un quartier durable doit répondre : renouvellement urbain, densité, préservation de l’espace et de la biodiversité, transports collectifs en site propre, alternatifs à l’automobile, maîtrise de l’énergie intégrée dans les normes de construction, mixité sociale, économique et fonctionnelle favorisant l’échange, participation des citoyens…

En bordure de la rocade, un nouveau quartier de la Courrouze

Cette opération s’inscrit pleinement dans une démarche de renouvellement urbain durable en recomposant la ville sur elle-même, évitant ainsi l’étalement urbain et en réinvestissant des sites délaissés tout en préservant environnement et ressources naturelles. Elle accueillera, à la fois, de l’habitat diversifié, en conformité avec les orientations du PLH, des activités et des équipements de quartier.

Découpage

La Zac se décompose en 11 grands secteurs opérationnels: Bois Habité, Maisons dans les Bois, Jules Verne, Pôle Courrouze, le Jardin de Cleunay, les Terrasses de la Courrouze, Grande Prairie, Dominos, Pôle Mermoz, Grand Équipement, Pilate.

Chiffres

La programmation de la Zac La Courrouze représente 495 732m² de surface de plancher à créer avec respectivement :

>> 342 416 m² de surface de plancher de logements (soit environ 4 800 logements) dont 50% non aidés, 50 % aidés avec 25% de PLUS, 13% de locatif intermédiaire, 12% d’accession aidée ;

>> 122 123m² de surface de plancher d’activités (tertiaires, commerces et services) ;

>> 31 485m² de surface de plancher d’équipements ;

>> Bilan aménageur : 186 176 400€ TTC ;

>> Participation Rennes Métropole pour le site propre bus : 2 307 0000 € nets ;

>> Participation d'équilibre : 10 752 000 € nets.

Objectifs

Tout en respectant ses principes en matière d'aménagement urbain, Rennes Métropole s’est donné les objectifs suivants :

>> Assurer des liaisons transversales et créer des liens pour reconstituer la couture du tissu urbain : reconstituer un maillage de circulation, traiter et requalifier l’entrée de ville, créer une liaison paysagère forte entre le centre de Rennes et le quartier du Pigeon Blanc au cœur de la Prévalaye, assurer une bonne desserte du site par les transports en commun ;

>> Réaliser une opération exemplaire alliant mixité urbaine et innovation : accueillir de l’habitat et des activités et équipements de proximité associés, développer et diversifier l’offre de bureaux de services afin de maintenir et renforcer le dynamisme économique de l’agglomération, s’inscrire dans le développement durable.

L’opération a été labellisée « Écoquartier »[3] sur la thématique « nature en ville » en 2011. En septembre 2013, le quartier de la Courrouze a reçu de la part du ministère du Logement la mention "Engagé dans la labellisation" ÉcoQuartier. Cette mention ouvre la voie vers l'attribution du label national ÉcoQuartier créé début 2013.

 
Zone de La Courrouze en 1950 (de GéoBretagne 1950)
 
Zone de La Courrouze en 2015

Perspectives

La livraison du premier bâtiment de Zac la Courrouze a eu lieu fin 2009.

Au tiers de son avancement la Zac continue d’évoluer :

Achèvement des travaux d’aménagements des espaces publics des secteurs Bois Habité et Maisons dans les Bois ;

Poursuite des travaux d'aménagement des espaces publics du secteur Dominos ;

Engagement des travaux d'aménagement des espaces publics du secteur Pilate ;

Poursuite des livraisons sur l’année 2014:

>> Maisons dans les Bois : la halle MDB4 réhabilitée par l’architecte C.Liouville et qui a accueillie la biennale d'art contemporain : la résidence jeunes actifs sur le programme MdB1 ;

>> Bois Habité : BH5 : résidence Domitys pour les personnes âgées ;

>> Pôle Courrouze : PC1 : ancienne halle industrielle réhabilitée par la Foncière du Connetable (2 056m² de bureaux) où loge aujourd'hui Digitaleo ;

>> Dominos : D03 par la SCCV Tertiaire la Courrouze (3 262m² de bureaux et un hôtel).

Ouverture de l’accès du pont des 25 fusillés reliant le secteur Pilate au boulevard Jean Mermoz[4] ;

Mise en œuvre des engagements de chantiers et des études sur 2014 :

>> MDB6 par Lamotte (142 logements), MDB1 Nord (20 logements seniors) poursuite du chantier du Pôle éducatif ;

>> le vallon Jules Verne[5] pour un lieu de mémoire aux déportés, un bowl de skate[6] et des jardins potagers[7].

Les travaux du métro ont démarré avec l’installation du puits du tunnelier sur le secteur Grande Prairie au 1er trimestre 2014[8] ;

La Sem Territoires et développement et Rennes Métropole ont désigné le groupement Urban Co – Gotham - OTI, comme opérateur unique en charge du portage des rez-de-chaussées commerciaux du pôle Courrouze[9]. Cette polarité commerciale d'environ 3 800m2 de surface de plancher comprendra une moyenne surface alimentaire et une quinzaine de cellules commerciales (boulangerie, salon de coiffure, pharmacie, tabac-presse, fleuriste, etc.). Une maison médicale et paramédicale est également prévue. Les livraisons s'échelonneront de 2018 à 2020. Les programmes immobiliers du pôle Courrouze ont été attribués à des promoteurs et leur conception architecturale est en cours.

Préparation de l’avenir avec les études du programme GP8, (la future Mjc Antipode, la salle des Musiques Actuelles et la bibliothèque)[10], les études de programmation sur les secteurs Nord de Dominos, Pilate Sud, Pôle Mermoz et Grand Équipement.

Histoire

En 1780, la Courrouze est dans l'esprit des Rennais une zone inculte et disponible : l'économe de l'hôpital Saint-Yves poursuivit pour négligences ou malversations à propos des nouveaux-nés reçus à l'hôpital, aurait répliqué, selon un des témoins, que si tous ces enfants vivaient "il faudrait que la lande de la Courrouze fut mise en hôpital !"[11].

La vocation militaire est connue, comme celle du Champ de Mars par la suite. En 1714, une affaire de coups et blessures instruite par le présidial de Rennes confirme que les exercices qui y sont effectués attirent les promeneurs curieux. L'un des intéressés raconte : "à l'occasion de quoy, il s'etait meu querelle entreux, et sur la quantité des boissons qu'ils avaient pris ensemble par excès, lorsqu'ils allerent de compagnye voirs le simullé combat des troupes qui se fist le mesme jour [premier octobre] au-delà de la lande de la Courouze..."[12].

Sur la carte

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Note et références

Liens externes