« La mort mystérieuse de l'amiral de Villeneuve » : différence entre les versions

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===ou assassinat ?===
===ou assassinat ?===


La rumeur publique, alimentée par les ennemis de "l'Usurpateur", se fixe sur l'assassinat. Il est vrai que l'{{w| Affaire du duc d'Enghien}} exécuté deux ans avant dans les fossés de Vincennes, est un précédent sanglant et fâcheux pour la thèse du suicide.
La rumeur publique, alimentée par les ennemis de "l'Usurpateur", se fixe sur l'assassinat. Il est vrai que l'{{w| Affaire du duc d'Enghien}} exécuté deux ans avant dans les fossés de Vincennes, est un précédent sanglant, fâcheux pour la thèse du suicide, incitant à pencher pour celle de l'assassinat.
D'ailleurs  le rapport de police fait état de six coups de couteau. Deux policiers rennais les ont constatés. Il est difficile d'admettre qu'une personne voulant se suicider se donne six coups de couteau dans la poitrine, sauf à admettre que le couteau étant un couteau de table, la lame pénétrait difficilement en profondeur et l'amiral, ayant fort mal repéré l'emplacement du cœur malgré son livre, se serait obstiné. L’un des enquêteurs, François Martin, magistrat de sûreté pour l’arrondissement de Rennes, prescrivit logiquement l’ouverture d’une enquête : ''ayant été instruit que cette mort est le résultat de plusieurs coups de couteau : que, dans pareille circonstance, il est nécessaire d’épuiser toutes les preuves pour connaître parfaitement les causes ou les auteurs d’un pareil événement, nous avons rendu plainte d’office contre tous auteurs, fauteurs ou complices de ce meurtre''. Martin n'est pas Fouché et la thèse du suicide prévaudra.
D'ailleurs  le rapport de police fait état de six coups de couteau. Deux policiers rennais les ont constatés. Il est difficile d'admettre qu'une personne voulant se suicider se donne six coups de couteau dans la poitrine, sauf à admettre que le couteau étant un couteau de table, la lame pénétrait difficilement en profondeur et l'amiral, ayant fort mal repéré l'emplacement du cœur malgré son livre, se serait obstiné. L’un des enquêteurs, François Martin, magistrat de sûreté pour l’arrondissement de Rennes, prescrivit logiquement l’ouverture d’une enquête : ''ayant été instruit que cette mort est le résultat de plusieurs coups de couteau : que, dans pareille circonstance, il est nécessaire d’épuiser toutes les preuves pour connaître parfaitement les causes ou les auteurs d’un pareil événement, nous avons rendu plainte d’office contre tous auteurs, fauteurs ou complices de ce meurtre''. Martin n'est pas Fouché et la thèse du suicide prévaudra.