La mort mystérieuse de l'amiral de Villeneuve

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C'est Dans la rue aux Foulons, actuelle rue Le Bastard, presque en face de l'hôtel de Robien, marqué par sa tourelle en encorbellement coiffée d'un joli lanternon, qu'existait, au numéro 6 au début du 19e siècle, une hôtellerie, "l'hôtel de la Patrie"[1]. Au n° 24, un petit immeuble en retrait avec piliers en façade et une frise en bois au-dessus de chaque étage donne l'alignement ancien des bâtiments avant l'incendie de 1720. Au n°14 on trouve un bâtiment en L, l'hôtel Le Gonidec de Traissan, construit pour cette famille en 1786, marqué en façade principale, au fond de la cour, par quatre pilastres à chapiteaux de style ionique.

L'amiral de Villeneuve (lithographie)

Le vice-amiral défait à Trafalgar vient à Rennes

En avril 1806, le vice-amiral Pierre Charles Sylvestre de Villeneuve fait halte à Rennes quelques jours, et est descendu à cet hôtel de la Patrie, dont il ne sort guère, plongé dans une profonde mélancolie due à sa situation. A 43 ans, celui dont la flotte avait été défaite à Trafalgar le 22 octobre précédent quand 18 vaisseaux français et 15 espagnols avaient été écrasés par les 27 vaisseaux de l'amiral Nelson avait alors été ait prisonnier. Il était resté six mois confiné à Reading en Angleterre . Libéré, le vice-amiral devait se rendre à Paris pour rendre compte à l'Empereur, démarche pénible. Car il savait bien que celui-ci en avait beaucoup après lui qui n'avait pas exécuté ses ordres : d'abord entraîner l'escadre anglaise loin de ses bases vers les Antilles et revenir vers la France pour permettre aux troupes impériales de débarquer en Angleterre à partir de Boulogne ; puis, cet ordre n'ayant pas été exécuté, de remonter la flotte vers Brest alors que le vice-amiral se laissa enfermer à Cadix.

Suicide ou assassinat ?

Le 22 avril en début de nuit, son valet le découvre étendu mort, un couteau dans le coeur, dans le petit cabinet de toilette attenant à sa chambre dont il a fallu travailler la serrure, la porte en étant fermée à clé de l'intérieur. Il laisse une lettre à son épouse. Ce serait donc un suicide, sauf que le rapport de police fait état de six coups de couteau. Divers écrits, contradictoires, voire de fabulation, font pencher vers le suicide ou l'assassinat[2]. Les obsèques de première classe eurent lieu à l'église Saint-Germain et la ville de Rennes lui fit des funérailles pompeuses mais on ne sait où il fut inhumé.

  1. Les Rues de Rennes par Lucien Decombe, Alphonse Le Roy, éditeur -1892
  2. La mort de Villeneuve, sur le site Histoire Empire