« La vie paroissiale dans le quartier Jeanne d'Arc au début du 20e siècle » : différence entre les versions

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En [[1925]] les religieuses Auxiliatrices créèrent dans cette chapelle un patronage pour les petites et grandes jeunes filles du quartier. Celle-ci leur était réservée le jeudi et le dimanche.
En [[1925]] les religieuses Auxiliatrices créèrent dans cette chapelle un patronage pour les petites et grandes jeunes filles du quartier. Celle-ci leur était réservée le jeudi et le dimanche.


Quelques jeunes désireux de se réunir pour discuter, l'utilisèrent le soir vers 20h00, ce qui ne manquait pas d'audace, car se rendre à cette chapelle le soir par des rues sans trottoirs, sans lumières, avec des fondrières qui vous réservaient de bons petits bains de pieds et de boue .... surtout aux alentours de la chapelle ... c'était un vrai
Quelques jeunes désireux de se réunir pour discuter, l'utilisèrent le soir vers 20h00, ce qui ne manquait pas d'audace, car se rendre à cette chapelle le soir par des rues sans trottoirs, sans lumières, avec des fondrières qui vous réservaient de bons petits bains de pieds et de boue ... surtout aux alentours de la chapelle ... c'était un vrai problème.
problème.


En [[1910]], le quartier a commencé à se développer avec des constructions pavillonnaires, [[boulevard de Metz]], [[rue Danton]], [[rue Michelet]], [[rue Lavoisier]], les ouvriers travaillant aux [[imprimeries Oberthür]] ou à l'Hôpital cherchant à faire construire à proximité de leur travail. Se pose la question de la construction d'une église.
En [[1910]], le quartier a commencé à se développer avec des constructions pavillonnaires, [[boulevard de Metz]], [[rue Danton]], [[rue Michelet]], [[rue Lavoisier]], les ouvriers travaillant aux [[imprimeries Oberthür]] ou à l'Hôpital cherchant à faire construire à proximité de leur travail. Se pose la question de la construction d'une église.
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Bien des difficultés ont marqué cette construction, financière et administrative à cause de la séparation de l'Eglise et de l'Etat depuis [[1905]].
Bien des difficultés ont marqué cette construction, financière et administrative à cause de la séparation de l'Eglise et de l'Etat depuis [[1905]].


Qui en serait propriétaire ? Pour y répondre on créa une société civile afin d'obtenir les fonds nécessaires à l'achat du terrain et à la construction. Cette église fut la première créée à Rennes après la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Il fut décidé de l'appeler "Sainte Jeanne d'Arc" car deux boulevard du quartier évoquaient l'Alsace et la Lorraine : Strasbourg, Metz. Jeanne d'Arc car cette Sainte était très à l'honneur depuis que la France avait perdu en [[1870]] l'Alsace et la Lorraine.
Qui en serait propriétaire ? Pour y répondre on créa une société civile afin d'obtenir les fonds nécessaires à l'achat du terrain et à la construction. Cette église fut la première créée à Rennes après la séparation de l’Église et de l’État. Il fut décidé de l'appeler "Sainte Jeanne d'Arc" car deux boulevards du quartier évoquaient l'Alsace et la Lorraine : Strasbourg, Metz. Jeanne d'Arc car cette Sainte était très à l'honneur depuis que la France avait perdu en [[1870]] l'Alsace et la Lorraine.


En [[1912]], l'architecte Regnault présente un projet qui est accepté et en [[1914]] Monseigneur Du Bourg bénit la première pierre. Malheureusement la guerre arrête tout, le chantier ne reprendra qu'en [[1922]].
En [[1912]], l'architecte [[Arthur Regnault]] présente un projet qui est accepté et, en [[1914]]Monseigneur Du Bourg bénit la première pierre. Malheureusement la guerre arrête tout, le chantier ne reprendra qu'en [[1922]].


==Le quartier se développe autour de l'église==
==Le quartier se développe autour de l'église==


Après la construction de l'église le quartier va se développer le long du [[chemin vicinal n°8]] dit du Tronchet (actuellement [[boulevard de Vitré]]). Il s'étendait en ligne droite entre la croix Cohan et la [[rue de Fougères]], en traversant la [[ferme du Tronchet]] et de la Grenouillais «à l'emplacement du foyer Guillaume d'Achon ».
Après la construction de l'église le quartier va se développer le long du [[chemin vicinal n°8]] dit du Tronchet (actuellement [[boulevard de Vitré]]). Il s'étendait en ligne droite entre la Croix Cohan et la [[rue de Fougères]], en traversant la [[ferme du Tronchet]] et de la Grenouillais « à l'emplacement du foyer Guillaume d'Achon ».


L'ancienne [[route de Paris]] forme l'épine dorsale du faubourg de Paris. Elle présente la particularité d'attirer de nombreuses communautés religieuses datant du 17ème siècle, [[l'asile Saint-Méen|asile Saint-Méen]], pensionnat.
L'ancienne [[route de Paris]] forme l'épine dorsale du faubourg de Paris. Elle présente la particularité d'attirer de nombreuses communautés religieuses datant du 17e siècle, [[l'asile Saint-Méen|asile Saint-Méen]], pensionnat.


Au-delà du [[boulevard de Strasbourg]] la voie prendra le nom d'[[Avenue du Général Leclerc]] en [[1949]], voie qui a conservé ses N° d'origine.
Au-delà du [[boulevard de Strasbourg]] la voie prendra le nom d'[[Avenue Général Leclerc]] en [[1949]], voie qui a conservé ses N° d'origine.


L'ancien chemin vicinal N" 30 devenu [[boulevard de Metz]] va voir se réaliser sur ses parcelles de nombreux lotissements.
L'ancien chemin vicinal N"30, devenu [[boulevard de Metz]], va voir se réaliser sur ses parcelles de nombreux lotissements.


L'ancien chemin vicinal N"9 des rues Briand à la Lande Morin «ferme située Square Quentin » deviendra [[rue Danton]], il était emprunté par les convois d'artillerie qui se rendaient au champ de manoeuvres des [[Buttes de Coesmes]].
L'ancien chemin vicinal N"9 des rues Briand à la Lande Morin « ferme située Square Quentin » deviendra [[rue Danton]], il était emprunté par les convois d'artillerie qui se rendaient au champ de manœuvres des [[Buttes de Coesmes]].


A cette époque-là, la zone de Rennes située au Nord de la ville, apparaît comme mi-citadine mi-rurale, lorsque se construit la première partie de l'église Sainte Jeanne d'Arc qui donnera son nom à tout le quartier.
À cette époque-là, la zone de Rennes située au nord de la ville, apparaît comme mi-citadine mi-rurale, lorsque se construit la première partie de l'[[église Sainte-Jeanne d'Arc]] qui donnera son nom à tout le quartier.


Les constructions qui apparaissent ça et là ne sont pas de grands ensembles mais des propriétés particulières ou des bâtiments de fermage.
Les constructions qui apparaissent ça et là ne sont pas de grands ensembles mais des propriétés particulières ou des bâtiments de fermage.
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[[1925]] : à part les prairies qui s'étendent dans l'environnement de l'église, les jeunes du quartier restaient à galvauder dans les rues pendant les vacances et faisaient la désolation des parents. C'est le 27 mai [[1926]] que l'association d'éducation populaire Jeanne d'Arc fut créée et enregistrée au JO du 1er août 1926 sous le N" 395 après l'acquisition d'un terrain pour la construction du futur patronage.
[[1925]] : à part les prairies qui s'étendent dans l'environnement de l'église, les jeunes du quartier restaient à galvauder dans les rues pendant les vacances et faisaient la désolation des parents. C'est le 27 mai [[1926]] que l'association d'éducation populaire Jeanne d'Arc fut créée et enregistrée au JO du 1er août 1926 sous le N°395 après l'acquisition d'un terrain pour la construction du futur patronage.


En cette année [[1926]], il n'existe aucune structure sur le quartier pour s'occuper des jeunes la plus proche étant "Toutes-Grâces", [[rue d'Antrain]].
En cette année [[1926]], il n'existe aucune structure sur le quartier pour s'occuper des jeunes, la plus proche étant "Toutes-Grâces", [[rue d'Antrain]].


[[1927]] : la zone de Rennes, qui s'étend vers le nord·est surtout, fait ressentir un besoin d'écoles proches du domicile des familles. La congrégation de l'immaculée de Saint-Méen présente à Rennes depuis [[1874]], soucieuse de répondre à cette attente, entreprend la construction d'une école au milieu de champs et de prairies, mais pour sortir de l'établissement il faut acheter un terrain permettant d'accéder à la [[rue Danton]] au niveau du n°37.
[[1927]] : la zone de Rennes, qui s'étend vers le nord·est surtout, fait ressentir un besoin d'écoles proches du domicile des familles. La congrégation de l'Immaculée de Saint-Méen présente à Rennes depuis [[1874]], soucieuse de répondre à cette attente, entreprend la construction d'une école au milieu de champs et de prairies, mais pour sortir de l'établissement il faut acheter un terrain permettant d'accéder à la [[rue Danton]] au niveau du n°37.


La première rentrée scolaire débute le 4 novembre [[1927]] dans un bâtiment unique. C'est en [[1933]] que les travaux d'un bâtiment, perpendiculaire au précédent, commenceront.
La première rentrée scolaire débute le 4 novembre [[1927]] dans un bâtiment unique. C'est en [[1933]] que les travaux d'un bâtiment perpendiculaire au précédent, commenceront.


A la même époque, on aménage les rues Lavoisier, Michelet, Bellevue et Motte au Duc. On installe l'éclairage, l'eau, les égouts.
À la même époque, on aménage les rues Lavoisier, Michelet, Bellevue et Motte au Duc. On installe l'éclairage, l'eau, les égouts.

Version actuelle datée du 17 octobre 2016 à 07:46

Article initialement publié dans Jeanne d'Arc, mémoire d'un quartier, écrit par Claude Rouleau.


En cette fin du 19ème siècle, sauf Saint-Vincent et la Providence rue de Paris, aucune école n'existe après avoir passé le boulevard de Metz. Aucune église n'existe entre Notre-Dame et Cesson. Les messes se disaient à la Providence.

La Chapelle de Bellevue

En 1907 la Providence reçut pour mission de créer une chapelle dans le quartier de la « ruche ouvrière » de Saint-Méen. Ce fut la chapelle de Bellevue, au milieu des champs. A noter que cette chapelle est un premier exemple d'église néogothique. En cette période, la paroisse Notre-Dame y établit un lieu de culte pour les familles du quartier. Naturellement, dès que la paroisse Sainte Jeanne D'Arc fut fondée, la Chapelle de Bellevue fut fermée et désaffectée.

En 1925 les religieuses Auxiliatrices créèrent dans cette chapelle un patronage pour les petites et grandes jeunes filles du quartier. Celle-ci leur était réservée le jeudi et le dimanche.

Quelques jeunes désireux de se réunir pour discuter, l'utilisèrent le soir vers 20h00, ce qui ne manquait pas d'audace, car se rendre à cette chapelle le soir par des rues sans trottoirs, sans lumières, avec des fondrières qui vous réservaient de bons petits bains de pieds et de boue ... surtout aux alentours de la chapelle ... c'était un vrai problème.

En 1910, le quartier a commencé à se développer avec des constructions pavillonnaires, boulevard de Metz, rue Danton, rue Michelet, rue Lavoisier, les ouvriers travaillant aux imprimeries Oberthür ou à l'Hôpital cherchant à faire construire à proximité de leur travail. Se pose la question de la construction d'une église.

Construction de l'église

Bien des difficultés ont marqué cette construction, financière et administrative à cause de la séparation de l'Eglise et de l'Etat depuis 1905.

Qui en serait propriétaire ? Pour y répondre on créa une société civile afin d'obtenir les fonds nécessaires à l'achat du terrain et à la construction. Cette église fut la première créée à Rennes après la séparation de l’Église et de l’État. Il fut décidé de l'appeler "Sainte Jeanne d'Arc" car deux boulevards du quartier évoquaient l'Alsace et la Lorraine : Strasbourg, Metz. Jeanne d'Arc car cette Sainte était très à l'honneur depuis que la France avait perdu en 1870 l'Alsace et la Lorraine.

En 1912, l'architecte Arthur Regnault présente un projet qui est accepté et, en 1914, Monseigneur Du Bourg bénit la première pierre. Malheureusement la guerre arrête tout, le chantier ne reprendra qu'en 1922.

Le quartier se développe autour de l'église

Après la construction de l'église le quartier va se développer le long du chemin vicinal n°8 dit du Tronchet (actuellement boulevard de Vitré). Il s'étendait en ligne droite entre la Croix Cohan et la rue de Fougères, en traversant la ferme du Tronchet et de la Grenouillais « à l'emplacement du foyer Guillaume d'Achon ».

L'ancienne route de Paris forme l'épine dorsale du faubourg de Paris. Elle présente la particularité d'attirer de nombreuses communautés religieuses datant du 17e siècle, asile Saint-Méen, pensionnat.

Au-delà du boulevard de Strasbourg la voie prendra le nom d'Avenue Général Leclerc en 1949, voie qui a conservé ses N° d'origine.

L'ancien chemin vicinal N"30, devenu boulevard de Metz, va voir se réaliser sur ses parcelles de nombreux lotissements.

L'ancien chemin vicinal N"9 des rues Briand à la Lande Morin « ferme située Square Quentin » deviendra rue Danton, il était emprunté par les convois d'artillerie qui se rendaient au champ de manœuvres des Buttes de Coesmes.

À cette époque-là, la zone de Rennes située au nord de la ville, apparaît comme mi-citadine mi-rurale, lorsque se construit la première partie de l'église Sainte-Jeanne d'Arc qui donnera son nom à tout le quartier.

Les constructions qui apparaissent ça et là ne sont pas de grands ensembles mais des propriétés particulières ou des bâtiments de fermage.

Naissance de l'association d'éducation populaire Jeanne d'Arc

1925 : à part les prairies qui s'étendent dans l'environnement de l'église, les jeunes du quartier restaient à galvauder dans les rues pendant les vacances et faisaient la désolation des parents. C'est le 27 mai 1926 que l'association d'éducation populaire Jeanne d'Arc fut créée et enregistrée au JO du 1er août 1926 sous le N°395 après l'acquisition d'un terrain pour la construction du futur patronage.

En cette année 1926, il n'existe aucune structure sur le quartier pour s'occuper des jeunes, la plus proche étant "Toutes-Grâces", rue d'Antrain.

1927 : la zone de Rennes, qui s'étend vers le nord·est surtout, fait ressentir un besoin d'écoles proches du domicile des familles. La congrégation de l'Immaculée de Saint-Méen présente à Rennes depuis 1874, soucieuse de répondre à cette attente, entreprend la construction d'une école au milieu de champs et de prairies, mais pour sortir de l'établissement il faut acheter un terrain permettant d'accéder à la rue Danton au niveau du n°37.

La première rentrée scolaire débute le 4 novembre 1927 dans un bâtiment unique. C'est en 1933 que les travaux d'un bâtiment perpendiculaire au précédent, commenceront.

À la même époque, on aménage les rues Lavoisier, Michelet, Bellevue et Motte au Duc. On installe l'éclairage, l'eau, les égouts.