« Le Rheu : L'arbre, le maire et l'urbaniste » : différence entre les versions

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1956 : c'est la date qui marquera la physionomie actuelle du Rheu.  
1956 : c'est la date qui marquera la physionomie actuelle du Rheu.  
C'est celle de la rencontre d'un maire et d'un urbaniste.
C'est celle de la rencontre d'un maire et d'un urbaniste.
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Parce qu'il se sent responsable d'une communauté humaine, il estime qu'il ne pourra pas laisser les acteurs du marché immobilier construire librement sur sa commune sans organisation préétablie. C'est ainsi qu'il fait appel à  Gaston Bardet, alors directeur des Etudes de l'Institut International et Supérieur d'Urbanisme Appliqué à Bruxelles. Ce dernier s'installe au Rheu en 1957, pour concevoir une "villette".Il entend par là une "société bâtie" ayant à la fois les avantages des services offerts par la ville, et la quiétude de la campagne. Gaston Bardet s’opposera au modernisme et à l’aliénation qui découle de l’urbanisme fonctionnaliste promu par ses contemporains.
Parce qu'il se sent responsable d'une communauté humaine, il estime qu'il ne pourra pas laisser les acteurs du marché immobilier construire librement sur sa commune sans organisation préétablie. C'est ainsi qu'il fait appel à  Gaston Bardet, alors directeur des Etudes de l'Institut International et Supérieur d'Urbanisme Appliqué à Bruxelles. Ce dernier s'installe au Rheu en 1957, pour concevoir une "villette".Il entend par là une "société bâtie" ayant à la fois les avantages des services offerts par la ville, et la quiétude de la campagne. Gaston Bardet s’opposera au modernisme et à l’aliénation qui découle de l’urbanisme fonctionnaliste promu par ses contemporains.
Priorité est donc donné au végétal, à l'instar du modèle anglais de la cité-jardin. Pour lui, dans les grands ensembles, l'homme est malheureux,  "atomisé, frappé d'isolement et de déracinement ". Pour la ville de Le Rheu, Gaston Bardet favorise le lien social et les solidarités de voisinage  comme sur cette placette, qu'il accompagne de verdure. Il préserve les arbres existants, pose des clôtures végétales.
Priorité est donc donné au végétal, à l'instar du modèle anglais de la cité-jardin. Pour lui, dans les grands ensembles, l'homme est malheureux,  "atomisé, frappé d'isolement et de déracinement ". Pour la ville de Le Rheu, Gaston Bardet favorise le lien social et les solidarités de voisinage  comme sur cette placette, qu'il accompagne de verdure. Il préserve les arbres existants, pose des clôtures végétales.
Aujourd'hui, sur la commune, la verdure est partout, citée aujourd’hui en exemple par beaucoup d'urbanistes.  
Aujourd'hui, sur la commune, la verdure est partout, citée aujourd’hui en exemple par beaucoup d'urbanistes.
 
[[Fichier:Le Rheu gaston bardet dessin cdidou 2006.jpg|200px|thumb|right|Commune du Rheu_Gaston Bardet]]

Version du 20 décembre 2018 à 11:25

L’Arbre, le Maire et l’Urbaniste…

Commune du Rheu_Gaston Bardet

1956 : c'est la date qui marquera la physionomie actuelle du Rheu. C'est celle de la rencontre d'un maire et d'un urbaniste. Jean Châtel n'a que 31 ans lorsqu'il devient maire de ce village de 900 habitants en 1953. La population est vieillissante, le bourg n'a aucun caractère, aucun équipement public. Les chemins ne sont même pas goudronnés. Ce jeune élu, maire modéré de la droite chrétienne, comprend très vite que sa bourgade qui jouxte Rennes, peut profiter du développement industriel du secteur de la route de Lorient. C'est à cette époque qu'il découvre l'ouvrage de Gaston Bardet, "Le nouvel urbanisme". Parce qu'il se sent responsable d'une communauté humaine, il estime qu'il ne pourra pas laisser les acteurs du marché immobilier construire librement sur sa commune sans organisation préétablie. C'est ainsi qu'il fait appel à Gaston Bardet, alors directeur des Etudes de l'Institut International et Supérieur d'Urbanisme Appliqué à Bruxelles. Ce dernier s'installe au Rheu en 1957, pour concevoir une "villette".Il entend par là une "société bâtie" ayant à la fois les avantages des services offerts par la ville, et la quiétude de la campagne. Gaston Bardet s’opposera au modernisme et à l’aliénation qui découle de l’urbanisme fonctionnaliste promu par ses contemporains. Priorité est donc donné au végétal, à l'instar du modèle anglais de la cité-jardin. Pour lui, dans les grands ensembles, l'homme est malheureux, "atomisé, frappé d'isolement et de déracinement ". Pour la ville de Le Rheu, Gaston Bardet favorise le lien social et les solidarités de voisinage comme sur cette placette, qu'il accompagne de verdure. Il préserve les arbres existants, pose des clôtures végétales. Aujourd'hui, sur la commune, la verdure est partout, citée aujourd’hui en exemple par beaucoup d'urbanistes.