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''Texte rédigé par André Sauvage, dans le cadre de l'[[Atelier Urbain du Blosne]].''  
''Texte rédigé par André Sauvage, dans le cadre de l'[[Atelier Urbain du Blosne]].''  


====Des noms qui interrogent====
====Des noms qui interrogent====
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Il a porté des noms changeants, étranges : [[bois des Corbeaux]], [[bois des Allemands]], [[bois des Ormes]], [[parc des Hautes Ourmes]], [[plaine d’aventures]]
D’abord, il a porté des noms changeants, étranges : [[Bois des Corbeaux]], [[bois des Allemands]], [[bois des Ormes]], [[parc des Hautes Ourmes]], [[plaine d’aventures]].
 
 
 
====Un lieu où les morts se sont donné rendez-vous====
====Un lieu où les morts se sont donné rendez-vous====


Au Moyen Age : la prairie servit de Champ de Justice, et sur les fourches patibulaires à 4 pots (gibet
Au Moyen Âge : la prairie servit de Champ de Justice, et sur les fourches patibulaires à 4 pots (gibet constitué de quatre colonnes de pierres sur lesquelles reposait une traverse de bois horizontale), la vue des corps des condamnés pendus,  en attente d’être dévorés par les oiseaux de proie, exposés à la vue des passants en a effrayé plus d’un.
constitué de quatre colonnes de pierres sur lesquelles reposait une traverse de bois horizontale), les corps de pendus des condamnés en attente d’être dévorés par les oiseaux de proie, exposés à la vue des passants en a effrayé plus d’un.


Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands occupèrent le manoir et ses dépendances. Ils
Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands occupèrent le manoir et ses dépendances. Ils y installèrent un dépôt d’essence. Et ils firent d’un carré à l’est du bois, un cimetière. Combien y trouvèrent là une inhumation provisoire ? On dénombra quelque 375 sépultures de dépouilles d’Allemands, d’Italiens, d‘Autrichiens et de 5 miliciens français tués entre 1941 et 1944. On apprit alors que ce " cimetière clandestin avait été aménagé sans aucune autorisation par les occupants afin de regrouper toutes les sépultures de nazis en Bretagne portant l'uniforme allemand »<ref> [[Les prisonniers de guerre allemands dans la région rennaise]]</ref>.
y installèrent un dépôt d’essence. Et ils firent d’un carré à l’est du bois, un cimetière. Combien y
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trouvèrent là une inhumation provisoire ? On dénombra quelque 375 recueillant des dépouilles
d’Allemands, d’Italiens, d‘Autrichiens et de 5 miliciens Français tués entre 1941 et 1944. On apprit
alors que ce " cimetière clandestin avait été aménagé sans aucune autorisation par les occupants afin
de regrouper toutes les sépultures de nazis en Bretagne portant l'uniforme allemand ».<ref> [[Les prisonniers de guerre allemands dans la région rennaise]]</ref>


====Un lieu bâti====
====Un lieu bâti====
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[[Fichier:Chapelle-HO---1968---Augustin-Dreuslin-02.jpg|left|250px|thumb|Chapelle des Hautes Ourmes, 1948]]
Deux constructions remarquables dans les environs : d’abord le manoir des Hautes Ourmes,
Deux constructions remarquables dans les environs : d’abord le [[manoir des Hautes Ourmes]], propriété des De Rieux, comprenant une retenue (pour la villégiature des propriétaires) et les bâtiments pour les fermiers (les Gruel jusqu’en 1965, date de sa destruction).  
propriété des De Rieux, comprenant une retenue (pour la villégiature des propriétaires) et les
bâtiments pour les fermiers (les Gruel jusqu’en 1965, date de sa destruction).  


[[Fichier:Chapelle-HO---1968---Augustin-Dreuslin-02.jpg|right|250px|Chapelle des Hautes Ourmes, 1948]]
Ensuite, la chapelle des Hautes Ourmes : dans cette chapelle, les hommes du manoir et de ses dépendances y étaient enterrés. La chapelle subit le même sort (début 1966). Autour de celle-ci d’étranges histoires relataient des agressions subies par des passants.  
Ensuite, la chapelle des Hautes Ourmes : dans cette chapelle, les hommes du manoir et de ses
dépendances y étaient enterrés. La chapelle subit le même sort (début 1966). Autour de celle-ci
d’étranges histoires relataient des agressions subies par des passants.  




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====Le bois pris dans l’urbanisation de la Zup====
[[Fichier:Le-parc-dans-la-ZUP---2012---Urban---Archivideo.jpg|250px|right|Photo Le parc dans la ZUP]]
Le bois épais, un peu mystérieux avec en son centre, la prairie offrait un cadre d’exception, en
faisant le terrain de jeu favori des enfants jusqu’à l’âge de 11-12 ans. Il devint la propriété de la
ville de Rennes et avec l’urbaniste Marty, il fut décidé de la conserver pour en faire un parc ; ce
dernier tenta de sauver de très beaux arbres qui furent abattus pour rectifier la route (Vern). Le Bois
témoigne encore du passé par son boisement : chênes, pins noirs d’Autriche, variété arbustive.




Dès 1962, divers organismes (CAF, ville, OSC) avaient demandé la réalisation de deux terrains
d’aventures. Sur pression du directeur de l’OSC (J. Verpraët), on décida d’un terrain à proximité
des immeubles, et ce fut au nord du Bois (2400 m2, le long du Bd L. Grimault). Ouvert en 1977, il
accueillit des enfants et jeunes dans un contexte bohême. Avec la fin de ces espaces en France,
le « couloir d’aventures » se referma en 1983.


====Le bois pris dans l’urbanisation de la Zup====
[[Fichier:Le-parc-dans-la-ZUP---2012---Urban---Archivideo.jpg|250px|right|thumb|Photo Le parc dans la ZUP]]
[[Fichier:30-Parc-aventure-des-hautes-ourmes---Andre-sauvage.jpg|250px|left|thumb|Parc aventure]]
Le bois épais, un peu mystérieux avec en son centre, la prairie offrait un cadre d’exception, en faisant le terrain de jeu favori des enfants jusqu’à l’âge de 11-12 ans. Il devint la propriété de la ville de Rennes et avec l’urbaniste Marty, il fut décidé de la conserver pour en faire un parc ; ce dernier tenta de sauver de très beaux arbres qui furent abattus pour rectifier la route (Vern). Le Bois témoigne encore du passé par son boisement : chênes, pins noirs d’Autriche, variété arbustive.




Dès 1962, divers organismes (CAF, ville, OSC) avaient demandé la réalisation de deux terrains d’aventures. Sur pression du directeur de l’OSC (J. Verpraët), on décida d’un terrain à proximité des immeubles, et ce fut au nord du Bois (2400 m2, le long du [[boulevard Léon Grimault]]). Ouvert en 1977, il accueillit des enfants et jeunes dans un contexte bohème. Avec la fin de ces espaces en France, le « couloir d’aventures » se referma en 1983.






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==Sur la carte==
==Sur la carte==



Version actuelle datée du 20 mars 2021 à 16:10

Vue du bois en 1967

Texte rédigé par André Sauvage, dans le cadre de l'Atelier Urbain du Blosne.

Des noms qui interrogent

Il a porté des noms changeants, étranges : bois des Corbeaux, bois des Allemands, bois des Ormes, parc des Hautes Ourmes, plaine d’aventures

Un lieu où les morts se sont donné rendez-vous

Au Moyen Âge : la prairie servit de Champ de Justice, et sur les fourches patibulaires à 4 pots (gibet constitué de quatre colonnes de pierres sur lesquelles reposait une traverse de bois horizontale), la vue des corps des condamnés pendus, en attente d’être dévorés par les oiseaux de proie, exposés à la vue des passants en a effrayé plus d’un.

Durant la seconde guerre mondiale, les Allemands occupèrent le manoir et ses dépendances. Ils y installèrent un dépôt d’essence. Et ils firent d’un carré à l’est du bois, un cimetière. Combien y trouvèrent là une inhumation provisoire ? On dénombra quelque 375 sépultures de dépouilles d’Allemands, d’Italiens, d‘Autrichiens et de 5 miliciens français tués entre 1941 et 1944. On apprit alors que ce " cimetière clandestin avait été aménagé sans aucune autorisation par les occupants afin de regrouper toutes les sépultures de nazis en Bretagne portant l'uniforme allemand »[1].

Manoir des Hautes Ourmes

Un lieu bâti

Chapelle des Hautes Ourmes, 1948

Deux constructions remarquables dans les environs : d’abord le manoir des Hautes Ourmes, propriété des De Rieux, comprenant une retenue (pour la villégiature des propriétaires) et les bâtiments pour les fermiers (les Gruel jusqu’en 1965, date de sa destruction).

Ensuite, la chapelle des Hautes Ourmes : dans cette chapelle, les hommes du manoir et de ses dépendances y étaient enterrés. La chapelle subit le même sort (début 1966). Autour de celle-ci d’étranges histoires relataient des agressions subies par des passants.







Le bois pris dans l’urbanisation de la Zup

Photo Le parc dans la ZUP
Parc aventure

Le bois épais, un peu mystérieux avec en son centre, la prairie offrait un cadre d’exception, en faisant le terrain de jeu favori des enfants jusqu’à l’âge de 11-12 ans. Il devint la propriété de la ville de Rennes et avec l’urbaniste Marty, il fut décidé de la conserver pour en faire un parc ; ce dernier tenta de sauver de très beaux arbres qui furent abattus pour rectifier la route (Vern). Le Bois témoigne encore du passé par son boisement : chênes, pins noirs d’Autriche, variété arbustive.


Dès 1962, divers organismes (CAF, ville, OSC) avaient demandé la réalisation de deux terrains d’aventures. Sur pression du directeur de l’OSC (J. Verpraët), on décida d’un terrain à proximité des immeubles, et ce fut au nord du Bois (2400 m2, le long du boulevard Léon Grimault). Ouvert en 1977, il accueillit des enfants et jeunes dans un contexte bohème. Avec la fin de ces espaces en France, le « couloir d’aventures » se referma en 1983.



Parc aventure

Sur la carte

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Géolocalisation

48.089440°, -1.645280°

Notes et références