Le général Boulanger

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Georges Boulanger naquit le 29 avril 1837 à Rennes, au lieu-dit "La Calliorne", indique la fiche d'état-civil (il existe à Rennes une rue de la Calliorne). Son père était avoué. Après une belle carrière militaire en Kabylie et en Cochinchine, il prit part à la guerre franco-allemande comme lieutenant-colonel, chef de bataillon, puis franchit les divers grades de général. De janvier 1886 à mai 1887, poussé par Clémenceau qui voit en lui un rempart pour la République radicale, il est ministre de la guerre et affiche une attitude patriotique contre l'Allemagne.

Un général très populaire

Sa fière allure à cheval,son visage agréable à barbe blonde et le poète Paul Déroulède contribuent à rendre très populaire "le général Revanche" et il groupe autour de lui des mécontents de tous bords, y compris des royalistes et des bonapartistes dans un mouvement qu'on appela le "boulangisme", prônant une politique de défense nationaliste et démagogique. Il est démis de ses fonctions ministérielles par le vieux président de la République, Jules Grévy, le 18 mai 1887. Il est alors "limogé" comme commandant de corps à Clermont-Ferrand, ce qui provoqua, lors de son départ, des scènes tumultueuses à la gare de Lyon. Finalement il est mis à la retraite. Dans un duel, il est piqué par l'épée du président du Conseil Floquet. Devenu éligible, il est élu député du Nord en avril 1888 et dépose un programme de révision de la constitution à la Chambre mais celui-ci est repoussé. Il démissionne et est élu triomphalement dans plusieurs départements - comme le permet la loi à l'époque, et devient député de la Seine en janvier 1889 par 433 000 voix sur 570 000 inscrits. On croit un moment à une marche sur l'Elysée mais il tergiverse devant la prise du pouvoir.

Une fin sans gloire

Un mandat d'arrêt est lancé contre lui, considéré dès lors comme un danger pour la République. Le président du Conseil fait courir le bruit de son arrestation imminente et, en avril, il s'enfuit à Bruxelles. Le Sénat, constitué en haute cour, le condamne par contumace à la détention perpétuelle. Dès lors, le boulangisme décroît. Le 30 setembre 1891, le général Boulanger se suicide au cimetière d'Ixelles, en banlieue de Bruxelles, sur la tombe de sa maîtresse, madame de Bonnemain, morte trois mois auparavant et qui l'avait accompagné dans sa fuite.