« Le journal du Rennais en 1944 » : différence entre les versions

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Ainsi l’analyse de quatre numéros d’un  mardi sous l'occupation est édifiante. <ref> ''Ouest-Eclair'' des 6 et 12 juin, des 18 et 25 juillet 1944</ref>
Ainsi l’analyse de quatre numéros d’un  mardi sous l'occupation est édifiante. <ref> ''Ouest-Eclair'' des 6 et 12 juin, des 18 et 25 juillet 1944</ref>


Les nouvelles de la guerre et les bombardements et informations sur les familles occupent respectivement 24,6% et 15,3%. Les informations diverses et locales, avec les faits divers et les vols (notamment de vélos et de nourriture), le "terrorisme" et la chronique judiciaire font 12,7%. La politique internationale et intérieure et l'éditorial systématiquement anti-alliés et l'économie générale couvrent 13%. Les informations concernant l'alimentation, la réglementation et les informations pratiques : 10,4%, les obsèques : 7,2%. La publicité avec 2,5% et le sports avec 1,6% sont à doses homéopathiques.  
Les nouvelles de la guerre ainsi que les bombardements et les informations sur les familles occupent respectivement 24,6% et 15,3%. Les informations diverses et locales, avec les faits divers et les vols (notamment de vélos et de nourriture), le "terrorisme" et la chronique judiciaire font 12,7%. La politique internationale et intérieure, l'éditorial systématiquement anti-alliés et l'économie générale couvrent 13%. Les informations concernant l'alimentation, la réglementation et les informations pratiques : 10,4%, les obsèques : 7,2%. La publicité avec 2,5% et le sports avec 1,6% sont à doses homéopathiques.  


Notre Rennais a donc autre chose à parcourir que des nouvelles sportives.  40% de son journal donnent à lire sur la guerre et les bombardements, ( et même 45% si l’on y ajoute l’éditorial). alors que près de 12,7% concernent l’alimentation, la réglementation, les faits divers et les vols. A partir du 7 juin, il suit avec attention l'évolution des opérations militaires qui ont suivi le débarquement tout en sachant que le journal présente au pire la progression et les actions alliées et au mieux la résistance des troupes allemandes. Et les bobards de circuler de bouches à oreilles...  L'écoute en sourdine de la B.B.C. et de radio Londres lui permet de se faire une opinion plus objective de la situation.
Notre Rennais a donc autre chose à parcourir que des nouvelles sportives.  40% de son journal donnent à lire sur la guerre et les bombardements, ( et même 45% si l’on y ajoute l’éditorial), alors que près de 12,7% concernent l’alimentation, la réglementation, les faits divers et les vols.
 
A partir du 7 juin, il lit avec attention l'évolution des opérations militaires qui ont suivi le débarquement tout en sachant que le journal présente au pire la progression et les actions alliées et au mieux la résistance des troupes allemandes. Et les bobards de circuler de bouches à oreilles...  L'écoute en sourdine de la B.B.C. et de radio Londres lui permet de se faire une opinion plus objective de la situation.




===références===
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Version du 12 novembre 2012 à 11:50


Nouvelles d'une vie quotidienne difficile

Ce que peut lire un Rennais dans son journal, l’Ouest-Eclair, réduit à une petite page recto-verso depuis le début de l’année 1944, (soit 1/25e de lecture d’un journal Ouest-France de 32 pages), donne un image des nouvelles mises à sa disposition. Cette lecture prend peu de temps et n'est pas réjouissante.

Ainsi l’analyse de quatre numéros d’un mardi sous l'occupation est édifiante. [1]

Les nouvelles de la guerre ainsi que les bombardements et les informations sur les familles occupent respectivement 24,6% et 15,3%. Les informations diverses et locales, avec les faits divers et les vols (notamment de vélos et de nourriture), le "terrorisme" et la chronique judiciaire font 12,7%. La politique internationale et intérieure, l'éditorial systématiquement anti-alliés et l'économie générale couvrent 13%. Les informations concernant l'alimentation, la réglementation et les informations pratiques : 10,4%, les obsèques : 7,2%. La publicité avec 2,5% et le sports avec 1,6% sont à doses homéopathiques.

Notre Rennais a donc autre chose à parcourir que des nouvelles sportives. 40% de son journal donnent à lire sur la guerre et les bombardements, ( et même 45% si l’on y ajoute l’éditorial), alors que près de 12,7% concernent l’alimentation, la réglementation, les faits divers et les vols.

A partir du 7 juin, il lit avec attention l'évolution des opérations militaires qui ont suivi le débarquement tout en sachant que le journal présente au pire la progression et les actions alliées et au mieux la résistance des troupes allemandes. Et les bobards de circuler de bouches à oreilles... L'écoute en sourdine de la B.B.C. et de radio Londres lui permet de se faire une opinion plus objective de la situation.


références

  1. Ouest-Eclair des 6 et 12 juin, des 18 et 25 juillet 1944