Le quartier de La Monniais : " Avant et maintenant "

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Introduction

Nous sommes les jeunes de l'Etournel, maison des jeunes de la ville de Cesson-Sévigné. Durant les vacances d'hiver 2013, nous avons réalisé un atelier Wiki sur le quartier de La Monniais : " Avant et maintenant "

Notre groupe est constitué de : Alizée (11 ans), Adrien (12 ans), Philippe (10 ans) et Romain (14 ans).

Nous nous sommes baladés dans le quartier de La Monniais, situé à Cesson-Sévigné, avec Constance, résidente à la Résidence d'Automne, qui a vécu toute sa vie dans la commune. Elle nous a raconté ses souvenirs d'enfance. Nous avons pris quelques photos, fait des enregistrements audios, pris des notes et dessiné une carte. Nous allons vous présenter le résultat de notre travail.


La Monniais Avant

Le quartier de La Monniais de Cesson-Sévigné dessiné à partir des souvenirs de Constance


Légende

1. Maison de Pincepoche : maison du garde-barrière

Anecdote : les enfants traversaient les rails lorsque les barrières étaient baissées.


2. Les carrières de pierres de Pincepoche devenues déchèterie.

Anecdote : Après l'arrêt de l'activité des carrières, le site est devenu une décharge sauvage, car les gens y jetaient leurs déchets. Il n'y avait pas de ramassage des poubelles à l'époque. Ensuite, la mairie y a construit une déchèterie et le Centre Technique Municipal.


Carte postale (1900-1920) des carrières de Pincepoche devenues déchèterie

3. A l'entrée du parc de La Monniais, l'ancienne conciergerie servait de maison au gardien. Ce dernier surveillait le château.

Anecdote : Le repas de mariage de la nièce du Général de Gaulle Wikipedia-logo-v2.svg eut lieu sous une tente dans le parc du manoir chez son amie la comtesse de Bot. Le Général était présent.

Carte postale (1900-1920) du Château de La Monniais


"Le château de La Monniais est situé dans le parc public de la Monniais, d'une superficie de 9 hectares, le château est en ait une maison bourgeoise édifiée en 1860 par un architecte anglais, Tom Rith pour le compte d'un banquier rennais, Malraison.

L'architecture du château est différente du style habituel des maisons de maîtres ou bourgeoises de la région. L'influence anglaise de l'architecte en est bien évidemment la cause. Cette demeure a été habitée par le comte Alain de Boisdulier qui fut maire de Cesson de 1896 à 1935.

La ville de Cesson a acheté le domaine en 1986 en aménageant et conservant au parc son caractère rustique. Nombre de promeneurs fréquentent ce parc qui compte des essences sylvestres rares, dont des séquoias des Everglades de Floride.

Quand la petite histoire rencontre la grande histoire

A deux reprises, le château de La Monniais a reçu la visite d'un hôte illustre de l'histoire de notre pays en la personne du général de Gaulle. En juin 1950, il y fit un court séjour pour une réunion politique où il prononça un discours public à l'arrière du château, puis, il y revint en juillet 1957 à l'occasion du mariage de sa nièce, Marie-Louise de Gaulle, fille de Pierre de Gaulle, frère du général."[1]


4. Avant, le train ne s'arrêtait pas à Cesson-Sévigné. Il y avait un passage à niveau et la route de Chantepie continuait jusqu'au bourg.

Anecdote : Constance allait à la messe par cette route et y faisait des balades à vélo.

Carte postale de 1911 : Grande route de Cesson à Chantepie

5. Il existait des champs au niveau du Bois de la Justice. Maintenant, il y a les travaux de la Ligne Grande Vitesse Rennes-Paris.

Anecdote : le lieu-dit "la justice" : lieu sous l'Ancien régime où l'on exécutait la justice.


La Monniais Maintenant

<googlemap version="0.9" lat="48.109724" lon="-1.606107" zoom="15" width="700" height="550" scale="yes"> 48.109765, -1.602732, La conciergerie de La Monniais - maison du gardien du chateau « Maintenant, nous pouvons nous balader au parc de La Monniais. Des activités sont proposées par la ville, telle que la course d'orientation. » « Ce lieu s'appelait le Tertre. » 48.112467, -1.603035, Halte SNCF « Avant les années 1980, il n'y avait pas d'arrêt de train à Cesson. Maintenant il y en a un. La maison du garde-barrière Pincepoche n'existe plus. » 48.111507, -1.598422, Le Bois de la Justice et la ligne à grande vitesse « Avant il y avait un bois et des maisons derrière. Maintenant il y a une nouvelle voie pour Paris (en construction) » 48.110103, -1.606651 « Aujourd'hui il y a la rue des Tertriers. » 48.106886, -1.609923 « Avant il n'y avait que des champs. Constance y cueillait des épis de maïs pour en faire des poupées. Aujourd'hui les enfants jouent moins à l'extérieur, car les jeux vidéos se sont beaucoup développés. Mais il existe quand même des lieux d'accueil tel que « l'Etournel » ou « l'Escale » où l'on fait des jeux, des activités. » 48.108441, -1.608196 « Maison des jeunes l'Etournel. » </googlemap>


Paulette Demay, native et habitante de Cesson-Sévigné, membre de l'association Cesson Mémoire et Patrimoine et collectionneuse de photos et cartes postales anciennes a fourni les documents iconographiques. Elle nous a également donné cet article :


La foire de Pincepoche

« Hier, avait lieu une des fêtes les plus pittoresques des environs de Rennes, c'est la foire de Pincepoche, qui se tient à Cesson, à quelques mètres du passage à niveau de la voie ferrée, et où se font presque exclusivement la vente et l'achat des jeunes poulains de l'année.

Cette foire se tenait jadis sur les buttes qui dominent Cesson, au-dessus des carrières. A cet endroit qui était très dangereux, les voleurs attendaient les passants attardés et les dépouillaient. Ils ne craignaient pas non plus d'arrêter les diligences. D'où le nom, bien caractéristique de « Pincepoche » donné à l'emplacement où se tenait la foire.

Quand les chemins de fer furent créés et qu'ils séparèrent Cesson des buttes de Pincepoche, la foire fut transportée en aval du passage à niveau dans un immense champ où elle a lieu depuis. Il est de tradition que tous les conscrits des environs se rendent à cette foire drapeau déployé. C'est dire si la route fut gaie avec ses chanteurs, martelant le pas, avec ses cultivateurs de toute la région, faisant cabrioler devant eux les jeunes poulains, avec ses nombreuses voitures arrivant de tous les côtés. Successivement, nous voyons passer devant nous les conscrits de Rennes, de Goven, de Vern, de Saint-Jacques-de-la-Lande, de Cesson, de Thorigné, de Chantepie, etc. C'est à qui fera flotter au vent les plis de l'étendard le plus rutilant à la hampe immense. Et tous chantent ces vieux chants bretons où sont célébrés le bonheur d'être soldat et de conserver sa foi à sa promise.

Quand nous arrivons dans la grande prairie où se tient la foire, l'animation bat son plein. Dans le fond de la prairie, près du passage à niveau sont placés les poulains que les futurs acheteurs font gambader devant eux. La foule est énorme autour d'eux ; chacun examine, fait ses réflexions, le vacarme est assourdissant. Sur la droite de la prairie se tient la foire aux boeufs et aux porcs, bien moins animée celle-là. A gauche formant une allée sont les marchands aux Boutiques (lesquels s'approvisionnent les cultivateurs et les jeunes filles : broches aux couleurs voyantes, bagues aux pierres multicolores, fichus, châles, chapeaux sont enlevés avec rapidité. Et dans l'air pur de cette belle journée de la St-Martin, montent les fumées de plus de vingt fourneaux pleins de délicieuses châtaignes dont l'odeur vous envahit les narines. Sous des tentes se débitent les pots de cidre à foison, tandis qu'au loin grincent les orgues de barbarie des chevaux de bois et que retentissent les détonations des stands à la carabine.

Dans cette immense plaine, cette kermesse populaire a grand caractère et je conseille aux amateurs du pittoresque de ne pas manquer l'an prochain d'aller faire un tour à la foire de Pincepoche.

Jusqu'à une heure avancée, la route de Rennes à Cesson a présenté la même animation, et dans le bourg, tandis que s'allumaient les lampes fumeuses, les cabarets regorgeaient d'une foule pantagruélique, qui engouffrait force saucisses et galettes, et buvait pinte sur pinte, sans se soucier avec combien de raison, grand Dieu, du spectre de la typhoïde. »[2]

Une balade en chanson

A la fin de notre balade dans le quartier de La Monniais, Constance a accepté de nous chanter la Berceuse du Rêve Bleu

<flashmp3>http://www.wiki-rennes.fr/wikidocs/Chanson_Constance_Agaesse.mp3</flashmp3>

Chanson interprétée par Constance Agaësse le 4 Mars 2013

Notes et références

  1. Extrait issu d'un ouvrage édité par la Ville de Cesson-Sévigné sur le patrimoine local au chapitre Maisons de maîtres
  2. Extrait de la page 3 du Ouest-Eclair du 18 novembre 1902