« Les Juifs de Rennes sous l'occupation » : différence entre les versions

De WikiRennes
Aller à la navigationAller à la recherche
Aucun résumé des modifications
Aucun résumé des modifications
Ligne 22 : Ligne 22 :
Les objets de toilette nécessaires
Les objets de toilette nécessaires
Des provisions pour plusieurs jours.
Des provisions pour plusieurs jours.
36 ADIV, dossier 134 W 19.
<ref>36 ADIV, dossier 134 W 19</ref>
Vous êtes prié de bien vouloir établir sur le Champ de Mars des cantonnements dans la forme appropriée pour y loger pendant quelques jours les personnes arrêtées. <ref> ''Les Juifs en Bretagne''. Claude Toczé, Annie Lambert. Presses Universitaires de.Rennes - 2006 </ref> Une trentaine sont raflés par la police et parqués sur le [[Champ de Mars]] et les arrestations continueront en 1943. Mais ces personnes ne sont pas destinées à séjourner dans quelque prison ou camp rennais, leur destination étant Drancy.
 
Vous êtes prié de bien vouloir établir sur le Champ de Mars des cantonnements dans la forme appropriée pour y loger pendant quelques jours les personnes arrêtées. <ref> ''Les Juifs en Bretagne''. Claude Toczé, Annie Lambert. Presses Universitaires de.Rennes - 2006 </ref> Une trentaine, dont vingt Rennais, sont raflés par la police urbaine et parqués sur le [[Champ de Mars]]. Le SS Sturmbannführer und Kommandeur, adressa à l’Intendant de police l'ordre suivant  :
 
« Le transport des Juifs internés est fixé au 14 octobre 1942 : départ à 13 h 36 de la gare de Rennes.
Je vous prierai d’assurer l’embarquement des internés par vos services de police et de faire surveiller par une force de police suffisante le transport en chemin de fer de Rennes au camp d’internement de Drancy. Après le dépôt des internés dans le camp de Drancy, je vous prierai de m’en rendre compte. » <ref>ADIV, dossier 134 W 19</ref>  Et les arrestations continueront en 1943. Mais ces personnes ne sont pas destinées à séjourner dans quelque prison ou camp rennais, leur destination étant Drancy.
 
[[Fichier:Verordnungsblatt120.jpg|200px|right|thumb|Journal officiel des ordonnances du gouverneur militaire en France]]
[[Fichier:Verordnungsblatt120.jpg|200px|right|thumb|Journal officiel des ordonnances du gouverneur militaire en France]]
[[Fichier:Ordonnance_contre_les_juifs.jpeg|200px|center|thumb|Une 9e ordonnance de mesures contre les Juifs<ref>''Ouest-Eclair''du 18 juillet 1942</ref>]]
[[Fichier:Ordonnance_contre_les_juifs.jpeg|200px|center|thumb|Une 9e ordonnance de mesures contre les Juifs<ref>''Ouest-Eclair''du 18 juillet 1942</ref>]]
Sur un total de [http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/ccmr/35-racial.htm#deb 119 juifs] arrêtés (dont 40 femmes et 26 enfants de moins de 15 ans) en Ille-et-Vilaine et déportés, une cinquantaine habitaient Rennes, auxquels il faut ajouter une quinzaine d'autres qui, ayant fui la ville, furent arrêtés ailleurs et subirent le même sort. Ils étaient artisans, commerçants, employé aux Tanneries de France, dentiste, habitaient [[rue Jean-Marie Duhamel]], [[quai Lamennais]], [[avenue Janvier]] et ont disparus un jour et ne sont pas revenus. Les étudiants non juifs de Rennes ne se mobilisèrent pour dénoncer les mesures prises à l’encontre de leur quinzaine de camarades juifs. En effet, dans les rapports mensuels du rectorat des mois d’octobre, novembre et décembre 1941, mois succédant à la mise en application de la loi discriminatoire, aucune prise de position collective de solidarité des étudiants ne fut constatée dans les facultés.  
Sur un total de [http://memoiredeguerre.pagesperso-orange.fr/ccmr/35-racial.htm#deb 119 juifs] arrêtés (dont 40 femmes et 26 enfants de moins de 15 ans) en Ille-et-Vilaine et déportés, une cinquantaine habitaient Rennes, auxquels il faut ajouter une quinzaine d'autres qui, ayant fui la ville, furent arrêtés ailleurs et subirent le même sort. Ils étaient artisans, commerçants, employé aux Tanneries de France, dentiste, habitaient [[rue Jean-Marie Duhamel]], [[quai Lamennais]], [[avenue Janvier]] et ont disparus un jour et ne sont pas revenus. Les étudiants non juifs de Rennes ne se mobilisèrent pour dénoncer les mesures prises à l’encontre de leur quinzaine de camarades juifs. En effet, dans les rapports mensuels du rectorat des mois d’octobre, novembre et décembre 1941, mois succédant à la mise en application de la loi discriminatoire, aucune prise de position collective de solidarité des étudiants ne fut constatée dans les facultés.