« Les Juifs de Rennes sous l'occupation » : différence entre les versions

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L’année 1942 avait connu au moins 46 arrestations de Juifs d’Ille-et-Vilaine  et en décembre 1942 {{w|Raymond Du Perron de Maurin}} est nommé délégué régional au Commissariat général aux questions juives pour la Bretagne <ref>[[ À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien]]</ref> et les arrestations continueront en 1943. Mais ces personnes ne sont pas destinées à séjourner dans quelque prison ou camp rennais, leur destination étant Drancy. Pour l’ensemble de la Bretagne, c’est en Ille-et-Vilaine que les arrestations et les déportations, en 1943, semblent avoir été les plus nombreuses ; au moins 43 Juifs arrêtés dont 38 aussitôt déportés vers Auschwitz, parmi eux 8 enfants.
L’année 1942 avait connu au moins 46 arrestations de Juifs d’Ille-et-Vilaine  et en décembre 1942 {{w|Raymond Du Perron de Maurin}} est nommé délégué régional au Commissariat général aux questions juives pour la Bretagne <ref>[[ À Rennes, Du Perron de Maurin, chasseur de Juifs puis milicien]]</ref> et les arrestations continueront en 1943. Mais ces personnes ne sont pas destinées à séjourner dans quelque prison ou camp rennais, leur destination étant Drancy. Pour l’ensemble de la Bretagne, c’est en Ille-et-Vilaine que les arrestations et les déportations, en 1943, semblent avoir été les plus nombreuses ; au moins 43 Juifs arrêtés dont 38 aussitôt déportés vers Auschwitz, parmi eux 8 enfants.


Cependant la Gendarmerie rechigne à s'occuper des Juifs : Les autorités allemandes lui rappellent  les charges qui lui incombent en matière de surveillance des Juifs. Le 5 mars 1943, le Kommandeur du Sipo/SD de Rennes, le capitaine SS Pueme, invite le préfet de région à opérer les redressements qu’exige la situation, il lui a été signalé que la Gendarmerie française s’est refusée à assurer la surveillance des Juifs en déclarant qu’elle  n’était pas désignée nommément en vue des missions de surveillance dans les ordonnances 8 et 9 du Militarbefehlshaber relatives aux mesures contre les Juifs, aussi se réfère-t-il à la loi fondamentale concernant la police française, donc la Gendarmerie française, se chargeant de toutes les missions policières en rase campagne, doit effectuer également la surveillance concernant les Juifs.<ref> ''La gendarmerie sous l'occupation''. Colonel Casals </ref>
Cependant la Gendarmerie rechigne à s'occuper des Juifs : Les autorités allemandes lui rappellent  les charges qui lui incombent en matière de surveillance des Juifs. Le 5 mars 1943, le Kommandeur du Sipo/SD de Rennes, le capitaine SS Pueme, invite le préfet de région à opérer les redressements qu’exige la situation, il lui a été signalé que la Gendarmerie française s’est refusée à assurer la surveillance des Juifs en déclarant qu’elle  n’était pas désignée nommément en vue des missions de surveillance dans les ordonnances 8 et 9 du Militarbefehlshaber relatives aux mesures contre les Juifs, aussi se réfère-t-il à la loi fondamentale concernant la police française, donc la Gendarmerie française, se chargeant de toutes les missions policières en rase campagne, doit effectuer également la surveillance concernant les Juifs.<ref> ''La gendarmerie sous l'occupation''. Colonel Cazals </ref>


[[Fichier:Verordnungsblatt120.jpg|200px|right|thumb|Journal officiel des ordonnances du gouverneur militaire en France]]
[[Fichier:Verordnungsblatt120.jpg|200px|right|thumb|Journal officiel des ordonnances du gouverneur militaire en France]]