« Les prisonniers coloniaux à Rennes » : différence entre les versions

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Étonnant est un article du journal sous le titre : "Une émouvante cérémonie à la Chapelle du Grand Séminaire" Six soldats noirs reçoivent le baptême. Il s'agit en fait de blessés ou malades soignés à l'hôpital complémentaire du Grand Séminaire qui sont baptisés avant de regagner leur pays natal. L'article donne leurs prénoms chrétiens accolés à leurs patronymes, cite les Rennaises et Rennais marraines et parrains, les noms des sœurs Servantes des Pauvres et des infirmières "dont le zèle est infatigable et le dévouement maternel envers ces grands enfants noirs", manifestant ainsi "notre solidarité avec les soldats noirs venus au service de la France".[4]
Étonnant est un article du journal sous le titre : "Une émouvante cérémonie à la Chapelle du Grand Séminaire" Six soldats noirs reçoivent le baptême. Il s'agit en fait de blessés ou malades soignés à l'hôpital complémentaire du Grand Séminaire qui sont baptisés avant de regagner leur pays natal. L'article donne leurs prénoms chrétiens accolés à leurs patronymes, cite les Rennaises et Rennais marraines et parrains, les noms des sœurs Servantes des Pauvres et des infirmières "dont le zèle est infatigable et le dévouement maternel envers ces grands enfants noirs", manifestant ainsi "notre solidarité avec les soldats noirs venus au service de la France".[4]
[[Fichier:Obs%C3%A8ques.png|200px|right|thumb|Obsèques d'un prisonnier "indigène", bien loin de chez lui (''Ouest-Eclair'', 11 août 1943)]]
[[Fichier:Obs%C3%A8ques.png|200px|right|thumb|Obsèques d'un prisonnier "indigène", bien loin de chez lui (''Ouest-Eclair'', 11 août 1943)]]
[[Fichier:2017-09-17_174138.png|250px|thumb|Le jazz pour les prisonniers coloniaux ( ''Ouest-Eclair'' 29 décembre 1943)]]
Les prisonniers étaient conduits par petits groupes, sur différents lieux de travail où ils pouvaient séjourner : fermes de [[Betton]], au Boël, à la carrière de [[Bruz]]. Le 30 décembre 1942, un groupe de ces prisonniers refusa d’obéir aux Allemands qui leur demandaient d’enterrer "comme des chiens" les 25 résistants fusillés à La Maltière.[5] L'Escorte d'honneur accompagnait les obsèques des prisonniers décédés jusqu'à leur tombe. À partir de janvier 1943, répondant à la demande des Allemands, le gouvernement français accepta que les prisonniers coloniaux soient gardés par des officiers et sous-officiers français à la place des sentinelles allemandes récupérées pour le front de l'est.
Les prisonniers étaient conduits par petits groupes, sur différents lieux de travail où ils pouvaient séjourner : fermes de [[Betton]], au Boël, à la carrière de [[Bruz]]. Le 30 décembre 1942, un groupe de ces prisonniers refusa d’obéir aux Allemands qui leur demandaient d’enterrer "comme des chiens" les 25 résistants fusillés à La Maltière.[5] L'Escorte d'honneur accompagnait les obsèques des prisonniers décédés jusqu'à leur tombe. À partir de janvier 1943, répondant à la demande des Allemands, le gouvernement français accepta que les prisonniers coloniaux soient gardés par des officiers et sous-officiers français à la place des sentinelles allemandes récupérées pour le front de l'est.


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