Lors du débarquement, émoi à Rennes

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L'émoi à Rennes : espoir et peur

Arrivage en coïncidence...

Le débarquement du 6 juin 1944 émeut à Rennes occupés et occupants. L'Ouest-Eclair du 6 juin, édition de Rennes, comportait un étrange article qui inquiéta le censeur allemand qui craignait d'avoir laissé passer un message codé annonçant le débarquement: Aujourd'hui, arrivage de poisson.

"À 9 heures ce matin, mon grand-père a appelé ma mère au téléphone, par l'intermédiaire de l'épicerie d'à-côté, car nous n'avons pas le téléphone à la maison. Il dit que la radio suisse annonce que les Anglo-américains ont débarqué entre Le Havre et Calais, mais des gens du quartier disent Dunkerque, d'autres le Calvados, et encore entre Isigny-sur-Mer et Le Havre. Des tracts ont été lancés par avion : Partez sur le champ, vous n'avez pas une minute à perdre, dispersez-vous dans les campagnes, n'encombrez pas les routes... Je vois dans la rue passer des gens avec des bicyclettes, avec des poussettes chargées de bagages. Ils vont dans un sens puis dans l'autre. Les Allemands ont établi des barrages."

(Notes de Yves de La Haye, 9 ans)

Fonctionnaires partis et révoqués (Ouest-Eclair du 16 juin 1944)

"Les Alliés ont débarqué en Normandie ! Les Rennais l'apprennent à 8 heures. Et, avec l'espoir arrive la crainte car des tracts largués sur la ville annoncent un prochain bombardement. Les alertes sont fréquentes, aussi beaucoup fuient-ils à la campagne. [...] les Allemands s'affolent, les auxiliaires féminines de l'armée, les "souris grises", ont été embarquées en camion dès le matin, des soldats prennent partout des bicyclettes, des officiers partent en autos, en camions, emportant leurs valises. "Ils partent !" Personne n'en croit ses yeux. Les routes sont barrées par les Allemands, ce qui a empêché l'arrivée du ravitaillement. La ville est sans lait." [1]

Puis on se calme mais surviennent les Bombardements des 9 et 12 juin 1944 et le Bombardement du 18 juin 1944. Les Rennais fuient leur ville, y compris, des médecins, des commerçants et des fonctionnaires malgré l'interdiction du préfet.

Références

  1. Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945 p.169. Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013