Louis Coquillet

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(6 mars 1921, Saint-Méen-le-Grand - 17 avril 1942, Mont-Valérien, Paris)

Le père de Louis, Albert, Jean était cheminot et sa mère travaillait aussi à la S.N.C.F..

Louis Coquillet
Compte-rendu de l'Ouest-Éclair du 13 septembre 1941

Avec un certificat d'études, mention bien, à 12 ans, il va à l'École Primaire Supérieure, puis à l'École d'Industrie et à l'École des Chemins de Fer de Rennes et devient lui aussi cheminot. Comme son père, il devient sapeur pompier volontaire de la Ville de Rennes et habite avec sa famille au Palais Saint-Georges.

Un engagement rennais

Dès l'entrée des troupes allemandes, le 18 juin 1940, à Rennes, [1], il organise la Jeunesse Communiste, appelle par tracts à lutter contre l'occupant et le gouvernement. Très tôt il entre en contact avec Henri Bannetel, étudiant en Médecine et René Le Herpeux, [2] étudiant en Médecine, dirigeant des étudiants communistes, et côtoie d'autres résistants rennais : Robert Barbier, Jean Courcier, Jean Rolland, André Rouault, Maurice Hay, Léost et Fourrier (ces deux-ci fusillés le 30 décembre 1942, à la butte de la Maltière, à Saint-Jacques-de-la-Lande). Il est l'un des premiers F.T.P. ( Franc-tireur Partisan), et assure des liaisons Paris-Bretagne, transportant armes et tracts.

Fin 1940, il est secrétaire régional des Jeunesses Communistes. En août 1941, la police spéciale de Vichy se présente au domicile des Coquillet au Palais Saint-Georges, dont il est absent. À son arrivée, il est ceinturé et fouillé, et l'on trouve une clef que le commissaire pense être celle du local de fabrication de tracts et de cache d'armes. Louis dit que c'est la clef de l'appartement et va le prouver : il l'introduit dans la serrure, ferme violemment la porte, enfermant tout le monde à l'intérieur. Il court chez des camarades, et avec sa fiancée part se réfugier à Paris.

Des attentats parisiens

Aux "Bataillons de la Jeunesse" de Paris, sous les ordres du Colonel Fabien, il participe à de nombreuses opérations. Le 21 novembre 1941 il assure la direction de l'attentat contre la librairie allemande Rive Gauche du boulevard Saint-Michel, le 26 novembre : attentat à la bombe contre la librairie militaire allemande située à l’angle de la rue de Rivoli et de la rue Cambon (Paris Ier); 2 décembre : attentat contre un local du RNP (Rassemblement national populaire) situé boulevard Blanqui (XIIIe), avec Fabien. 6 décembre : attentat boulevard Pereire (XVIIe) contre le lieutenant allemand Rahl, grièvement blessé. 15 décembre : attentat contre un poste de la Feldgendarmerie situé à l’Hôtel Universel, rue de la Victoire (IXe). 17 et 18 décembre : incendie de camions de la Wehrmacht rue Mayran (IXe) 18 décembre, et rue Lamartine, à l’angle de la rue Buffault (IXe). Plusieurs camions sont détruits. Des soldats allemands tirent. Coquillet et Touati parviennent à s’échapper, mais Bertone se fait arrêter. Fin décembre 1941 : sectionnement d’un câble de transmission de la Wehrmacht dans le bois de Meudon avec Bourdarias. le 3 janvier 1942 : attaque d’un local du RNP 11 bis rue de la Procession (XVe).

Il est arrêté dans un restaurant au cours d'un contrôle d'identité de la police allemande. On trouva sur lui un cachet de cyanure qu’il avait pour consigne d’avaler pour ne pas tomber vivant aux mains de la police. À la prison de la Santé il est torturé. Un procès, dont le film a été retrouvé sans bande son, eut lieu à la Maison de la Chimie, transformée en tribunal militaire, et 23 hommes dont Louis Coquillet furent condamnés à mort et fusillés, le 17 avril 1942, au Mont-Valérien à Paris.

Lui furent décernées à titre posthume la Croix de guerre avec l'étoile d'argent et la Légion d'honneur.[3]


En 1949, la municipalité de Rennes honora sa mémoire en baptisant une "rue Louis Coquillet".

Le 17 avril 2010, une plaque à la mémoire du jeune héros a été dévoilée dans la cour de la caserne du Palais Saint-Georges [4].

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Notes et références

<references> C

  1. 18 juin 1940 : les troupes allemandes à Rennes, ville traumatisée
  2. passage René Le Herpeux
  3. notice biographique par Joël David
  4. Source : Ouest-France, édition des 17 et 18 avril 2010