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Au théâtre, dont la rotonde est en façade affublée d'une grande pancarte " NSG Kraft durch Freude. Deutsches Soldaten-Theater", <ref>  Organisation nazie. La force par la joie. Théâtre des soldats allemands</ref> des concerts ont parfois d'étranges exécutants étrangers : ainsi des Rennais préférèrent au [[Jazz]] l'audition d'un orchestre de la Luftwaffe,<ref>{{w|Luftwaffe}}</ref> l'armée de l'air allemande, en décembre 1941... et l'occasion s'offre à nouveau le 17 mars, le 5 juin 1942.
Au théâtre, dont la rotonde est en façade affublée d'une grande pancarte " NSG Kraft durch Freude. Deutsches Soldaten-Theater", <ref>  Organisation nazie. La force par la joie. Théâtre des soldats allemands</ref> des concerts ont parfois d'étranges exécutants étrangers : ainsi des Rennais préférèrent au [[Jazz]] l'audition d'un orchestre de la Luftwaffe,<ref>{{w|Luftwaffe}}</ref> l'armée de l'air allemande, en décembre 1941... et l'occasion s'offre à nouveau le 17 mars, le 5 juin 1942.
===Autres occupations nocturnes===
===Autres occupations nocturnes===
Les officiers disposent d'un "Kasino", un cercle de distractions qui occupe l'hôtel Villemin, [[rue Martenot]].
Les officiers disposent d'un "Kasino", un cercle de distractions qui occupe l'hôtel Villemain, [[rue Martenot]].
[[Fichier:La_Feria.png|200px|center|thumb|Publicité déguisée : en fait pour la maison close 'archives de Rennes 150 BLS)]]
[[Fichier:La_Feria.png|200px|center|thumb|Publicité déguisée : en fait pour la maison close 'archives de Rennes 150 BLS)]]
Autre occupation nocturne des militaires, le passage dans une des trois maisons closes de Rennes : le ''Fémina Bar'', dit aussi "Tour de Nesles", 46 rue Duhamel, ''La Feria'', 19 [[boulevard Solférino]] et ''La Populaire'', 13 [[rue Edouard Turquety]], ou dans des chambres louées dans des hôtels, [[rue de la Santé]] et [[rue de Riaval]] notamment. <ref>'' La nuit à Rennes sous l'occupation allemande'', par Erwan Saladin. Université de Haute-Bretagne Rennes 2 - 2001</ref>
Autre occupation nocturne des militaires, le passage dans une des trois maisons closes de Rennes : le ''Fémina Bar'', dit aussi "Tour de Nesles", 46 rue Duhamel, ''La Feria'', 19 [[boulevard Solférino]] et ''La Populaire'', 13 [[rue Edouard Turquety]], ou dans des chambres louées dans des hôtels, [[rue de la Santé]] et [[rue de Riaval]] notamment. <ref>'' La nuit à Rennes sous l'occupation allemande'', par Erwan Saladin. Université de Haute-Bretagne Rennes 2 - 2001</ref>

Version du 16 octobre 2019 à 16:12

MM. les occupants sont bien installés à Rennes et y disposent de nombreuses distractions. Ils ont même leur West-Front Deutsche SoldatenZeitung ( Gazette allemande du front ouest pour les soldats), qui affiche son implantation rue Rallier du Baty dans les locaux de l' Ouest-Journal. À l'occasion, ils ne manquent pas de faire une photo souvenir de groupe.

Tout un service de militaires allemands devant les marches du jardin du palais Saint-Georges (Raphaël Binet - Musée de Bretagne)

Cinéma et théâtre

Ouest-Eclair du 10 novembre 1941

Les occupants allemands à Rennes avaient une salle de spectacle dédiée : la salle du cinéma Le Select , 20 boulevard de la Liberté, 870 places, devenue Soldatenkino. Il leur a été aussi réservé des séances dans deux cinémas de Rennes, le Royal et le Français, mais le dimanche 28 février, au début de la séance réservée aux soldats de l'armée d'occupation l'après-midi, une bombe a explosé sans faire de victime et le Feldkommandant ordonne la fermeture des cinémas Royal et Sélect. Ils pouvaient aussi bénéficier des spectacles offerts aux Rennais mais ils n'avaient pas besoin, comme les Rennais, les spectacles donnés au théâtre municipal finissant parfois tard, de garder les tickets qui avaient valeur de laissez-passer pour leur permettre de rentrer chez eux. Les soldats disposaient d'un foyer du soldat,(Soldatenheim) rue Saint-Yves.

La Fille de Mme Angot ou, pour les occupants, Madame Angots Tochter

Et il faut bien prendre en considération ces spectateurs venus d'ailleurs. Ainsi Rennes - Théatre, programme officiel du Théâtre municipal (directeur : Léo Max) qui a rouvert ses portes le 18 octobre, programmait pour la saison 1940-41 La Fille de Mme Angot, opérette en 3 actes, avec Mlle Renée Roger, première divette d'opérette, Mlle Fernande Chadel, 2e chanteuses des 1res, M. Robert Leroy, baryton en tous genres, Mlle Nado Regel, 1re Desclauzas, rennaise d'origine, orchestre et chœurs sous la direction de M. André Lhery. L'argument de l'opérette était donné en français mais suivi, en fin de livret, de la même présentation en allemand : Madame Angots Tochter

Même présentation pour :

le Jongleur de Notre-Dame qui devient Der Glaukler der Heiligen Jungfrau et pour

le Retour des Arzonnais, création à Rennes,, orchestrée par Bourgault-Ducoudray, avec Paul Cabanel, de l'Opéra, qui devient Die Rückker der Seeleute von Arzon [1]

Le théâtre aux Allemands

Au théâtre, dont la rotonde est en façade affublée d'une grande pancarte " NSG Kraft durch Freude. Deutsches Soldaten-Theater", [2] des concerts ont parfois d'étranges exécutants étrangers : ainsi des Rennais préférèrent au Jazz l'audition d'un orchestre de la Luftwaffe,[3] l'armée de l'air allemande, en décembre 1941... et l'occasion s'offre à nouveau le 17 mars, le 5 juin 1942.

Autres occupations nocturnes

Les officiers disposent d'un "Kasino", un cercle de distractions qui occupe l'hôtel Villemain, rue Martenot.

Publicité déguisée : en fait pour la maison close 'archives de Rennes 150 BLS)

Autre occupation nocturne des militaires, le passage dans une des trois maisons closes de Rennes : le Fémina Bar, dit aussi "Tour de Nesles", 46 rue Duhamel, La Feria, 19 boulevard Solférino et La Populaire, 13 rue Edouard Turquety, ou dans des chambres louées dans des hôtels, rue de la Santé et rue de Riaval notamment. [4]


Références

  1. Rennes pendant la guerre, chroniques de 1939 à 1945, par Étienne Maignen. Éditions Ouest-France - 2013
  2. Organisation nazie. La force par la joie. Théâtre des soldats allemands
  3. Luftwaffe Wikipedia-logo-v2.svg
  4. La nuit à Rennes sous l'occupation allemande, par Erwan Saladin. Université de Haute-Bretagne Rennes 2 - 2001