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La promenade du Mail fut décidée, selon la mode de l'époque, par le [[duc de Chaulnes]], le gouverneur de Bretagne, qui, pour ce faire, mobilisa en corvées les habitants des paroisses voisines. De part et d'autre, on creusa un canal de recueil des eaux et on planta quatre rangs d'ormeaux sur les six cents mètres de longueur de la promenade, remplacés par des tilleuls en [[1784]], lesquels furent remplacés au début du 20e siècle. Le Mail avait belle allure au début du 19e siècle, fermé côté ville par une élégante grille fabriquée aux forges de Paimpont.
La promenade du Mail fut décidée, selon la mode de l'époque, par le [[duc de Chaulnes]], le gouverneur de Bretagne, qui, pour ce faire, mobilisa en corvées les habitants des paroisses voisines. De part et d'autre, on creusa un canal de recueil des eaux et on planta quatre rangs d'ormeaux sur les six cents mètres de longueur de la promenade, remplacés par des tilleuls en [[1784]], lesquels furent remplacés au début du 20e siècle. Le Mail avait belle allure au début du 19e siècle, fermé côté ville par une élégante grille fabriquée aux forges de Paimpont.


En [[1845]] l'avenue fut cédée à l'Etat qui l'intégra à la RN 12 de Paris à Brest. Les canaux latéraux, cloaques vaseux l'été, furent comblés en [[1860]] avec les déblais des terrassements nécessaires à la construction de la Maison centrale. À partir de [[1890]] se tint sur le Mail une fête foraine<ref>''Les Rues de Rennes'', par Lucien Decombe, Alphonse Le Roy, éditeur, 1892</ref> que l'on y maintint jusque dans les années quarante. Le Mail devint ensuite un lieu de parcage d'automobiles, plus ou moins organisé, et va faire l'objet de réappropriation pour la promenade, les jeux d'enfants.
En [[1845]] l'avenue fut cédée à l'Etat qui l'intégra à la route n° 12 de Paris à Brest au détriment du passage tortueux, étroit et pentu de la rue du Faubourg-l'Evêque et ce,  malgré l'opposition de la population entière du faubourg et de celle de la Ville de Rennes qui, en[[1840]], souhaitait que la route passant par le faubourg gardât, à côté du Mail, le statut de route royale, ce qui aurait laissé aux voyageurs le choix entre les deux itinéraires. Les canaux latéraux, cloaques vaseux l'été, furent comblés en [[1860]] avec les déblais des terrassements nécessaires à la construction de la Maison centrale. À partir de [[1890]] se tint sur le Mail une fête foraine<ref>''Les Rues de Rennes'', par Lucien Decombe, Alphonse Le Roy, éditeur, 1892</ref>, en général en mai ou juin, que l'on y maintint jusque dans les années quarante. Le Mail devint ensuite un lieu de parcage d'automobiles, plus ou moins organisé, et va faire l'objet de réappropriation pour la promenade, les jeux d'enfants.


Peu nombreux sont les Rennais qui prononcent sa dénomination complète.  
Peu nombreux sont les Rennais qui prononcent sa dénomination complète.  

Version du 20 mars 2011 à 09:19


La promenade du Mail fut décidée, selon la mode de l'époque, par le duc de Chaulnes, le gouverneur de Bretagne, qui, pour ce faire, mobilisa en corvées les habitants des paroisses voisines. De part et d'autre, on creusa un canal de recueil des eaux et on planta quatre rangs d'ormeaux sur les six cents mètres de longueur de la promenade, remplacés par des tilleuls en 1784, lesquels furent remplacés au début du 20e siècle. Le Mail avait belle allure au début du 19e siècle, fermé côté ville par une élégante grille fabriquée aux forges de Paimpont.

En 1845 l'avenue fut cédée à l'Etat qui l'intégra à la route n° 12 de Paris à Brest au détriment du passage tortueux, étroit et pentu de la rue du Faubourg-l'Evêque et ce, malgré l'opposition de la population entière du faubourg et de celle de la Ville de Rennes qui, en1840, souhaitait que la route passant par le faubourg gardât, à côté du Mail, le statut de route royale, ce qui aurait laissé aux voyageurs le choix entre les deux itinéraires. Les canaux latéraux, cloaques vaseux l'été, furent comblés en 1860 avec les déblais des terrassements nécessaires à la construction de la Maison centrale. À partir de 1890 se tint sur le Mail une fête foraine[1], en général en mai ou juin, que l'on y maintint jusque dans les années quarante. Le Mail devint ensuite un lieu de parcage d'automobiles, plus ou moins organisé, et va faire l'objet de réappropriation pour la promenade, les jeux d'enfants.

Peu nombreux sont les Rennais qui prononcent sa dénomination complète.

Sources

  1. Les Rues de Rennes, par Lucien Decombe, Alphonse Le Roy, éditeur, 1892