« Manifestations de 1941 » : différence entre les versions

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[[Catégorie:Rennes sous l'occupation|Jeanne d'Arc]]
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=== Rue de l'Horloge, un horloger...===


Le jeudi 16 janvier 1941, quelle mouche piqua Richard Thomas ? une mouche anti-allemande assurément puisque, sur le trottoir de la [[rue de l'Horloge]], cet horloger bouscula successivement un sous-officier puis un officier de l'armée allemande.


''L'Ouest-Eclair'' du 4 avril rapporte que pour cette "incivilité", comme l'on dit maintenant, l'horloger qui voulait garder le trottoir à défaut du haut du pavé, passa devant le Conseil de guerre allemand et écopa de deux mois de prison, peine relativement légère dans le contexte de l'époque.


Ce geste d'irascibilité ou de comportement réfléchi montre en tout cas que des Rennais étaient mal disposés envers l'occupant et que certains n'hésitaient pas à en apporter la démonstration concrète.


=== Rue Le Bastard, des centaines de Rennais ===
 


Les Rennais ramassent ou reçoivent fréquemment des tracts lancés par la RAF remontant leur moral.
Les Rennais ramassent ou reçoivent fréquemment des tracts lancés par la RAF remontant leur moral.

Version du 17 novembre 2012 à 13:50





Les Rennais ramassent ou reçoivent fréquemment des tracts lancés par la RAF remontant leur moral.

tract de fin 1941

Tandis que des affiches et un texte du maréchal Pétain invitent à la fête de Jeanne d'Arc, "martyre de l'unité nationale" - et en laquelle les collaborationnistes voient l'héroïne de la lutte contre les Anglais - le 10 mai 1941, de Brazzaville, le général de Gaulle s'exprime à la radio pour détourner le sens donné par le maréchal Pétain à cette fête :

"Jeanne d'Arc! bonne Française, pure Française, sainte Française, demain 11 mai, fête nationale, votre fête, tous les Français seront unis dans la volonté de libération. Demain 11 mai, de 15 heures à 16 heures, tous les Français seront présents sur les promenades publiques de nos villes et de nos villages. En silence, des millions de regards réciproquement échangés ranimeront dans tous les cœurs la flamme de la résistance nationale."

Le dimanche 11 mai de 15 h à 16 h, plusieurs centaines de Rennaises et Rennais, de tous âges, silencieux, portant des rappels tricolores, descendent côté ouest, et remontent côté est, la rue Le Bastard.[1] [2] manifestation que le quotidien régional avait passée sous silence, mais le 14, L'Ouest-Eclair rappelle la manifestation officielle du dimanche matin en publiant deux photos des autorités sur le parvis de la cathédrale sous le titre "Après la fête de Jeanne d'Arc". Quant à la manifestation populaire de l'après-midi, elle est évoquée sous la forme de la publication de la réaction des autorités d'occupation; le Feldkommandant d'Ille-et-Vilaine prend la décision suivante :

" à la suite de la manifestation de l'après-midi du dimanche 11 mai 1941 sur les voies publiques de Rennes, il est interdit aux étudiants et élèves des deux sexes, âgés de 15 à 24 ans inclus, de circuler dans la ville de Rennes à partir de 20 heures, pendant la période du jeudi 15 mai au mercredi 28 mai inclus. Les étudiants et élèves rencontrés sur la voie publique pendant les heures d'interdiction seront appréhendés''."

Curieusement, seuls les jeunes gens sont sanctionnés.

17 juin 1941 : manifestation rennaise encore et de grande ampleur pour une autre occasion, l'enterrement d'un soldat britannique.

références

  1. 1944-2004 Rennes se souvient.60e anniversaire de la Libération édition Ville de Rennes-photo
  2. Les Heures douloureuses de Rennes, par V. Ladam, imp. Les Nouvelles

lien externe

http://www.marechal-petain.com/appel28.htm