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Héroïne populaire
Héroïne populaire
(1717–1755)
(1717–1755)''' <ref>à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>.
''' <ref>à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole</ref>.
 
Marie-Louise Tromel dite Marion du Faouët est née le 6 mai 1717, dans un petit hameau nommé Porz-en-Haie sur la commune du Faouët (56). Marie-Louise connait une enfance misérable dont elle va tirer les leçons tout au long de sa vie. Son père Félicien Tromel est ouvrier journalier agricole, sa mère Hélène Kerneau essaie de gagner un peu de sous en essayant de vendre des petites choses. Marie-Louise est le 3ème enfant d'une famille de 5. Elle passe dès sa jeunesse, au Faouët et à Port-Louis pour une intrépide effrontée. Très jeune pour vivre elle va mendier, mais ce n'est pas suffisant, elle va alors chaparder aux étalages du marché, quand elle accompagne sa mère qui vend de la mercerie, des lacets, des tamis à grains… Très vite elle va passer à la phase au-dessus en rançonnant les filles et les garçons de son âge et en détroussant les passants.
'''Marie-Louise Tromel dite Marion du Faouët est née le 6 mai 1717''', dans un petit hameau nommé Porz-en-Haie sur la commune du Faouët (56). Marie-Louise connait une enfance misérable dont elle va tirer les leçons tout au long de sa vie. Son père Félicien Tromel est ouvrier journalier agricole, sa mère Hélène Kerneau essaie de gagner un peu de sous en essayant de vendre des petites choses. Marie-Louise est le 3ème enfant d'une famille de 5. Elle passe dès sa jeunesse, au Faouët et à Port-Louis pour une intrépide effrontée. Très jeune pour vivre elle va mendier, mais ce n'est pas suffisant, elle va alors chaparder aux étalages du marché, quand elle accompagne sa mère qui vend de la mercerie, des lacets, des tamis à grains… Très vite elle va passer à la phase au-dessus en rançonnant les filles et les garçons de son âge et en détroussant les passants.


C'est sur les routes qu'elle va ensuite commettre ses méfaits et à 23 ans, elle est à la tête d'un groupe de brigands, qui comme elle, refusent de travailler et qu'elle mène à la baguette. Tous portent des sobriquets comme le Corbeau, la Gargouille, le Renard, parmi eux se trouve également ses deux frères et eux la surnomme Finefont, qui signifie fine et rusé. C'est sur les bords de la rivière l'Ellée, à environ un kilomètre du Faouët, qu'elle a établi son quartier général, c'est pour cette raison qu'on lui a donné le nom de Marion du Faouët.
C'est sur les routes qu'elle va ensuite commettre ses méfaits et à 23 ans, elle est à la tête d'un groupe de brigands, qui comme elle, refusent de travailler et qu'elle mène à la baguette. Tous portent des sobriquets comme le Corbeau, la Gargouille, le Renard, parmi eux se trouve également ses deux frères et eux la surnomme Finefont, qui signifie fine et rusé. C'est sur les bords de la rivière l'Ellée, à environ un kilomètre du Faouët, qu'elle a établi son quartier général, c'est pour cette raison qu'on lui a donné le nom de Marion du Faouët.
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Avec sa chevelure flamboyante et ses taches de rousseur, Marion est très convoitée, mais elle se marie secrètement à Henri Pezron, un petit noble qui fait partie de la bande, avec qui elle va avoir 4 filles, elle aura ensuite un fils d'une autre union.
Avec sa chevelure flamboyante et ses taches de rousseur, Marion est très convoitée, mais elle se marie secrètement à Henri Pezron, un petit noble qui fait partie de la bande, avec qui elle va avoir 4 filles, elle aura ensuite un fils d'une autre union.


Défenseur des pauvres, précurseur du combat féministe et surtout bandit de grand chemin, elle écume la région de Bretagne pour voler aux riches et redonner aux pauvres, on dit d'elle qu'elle est la Robin des bois bretonne. Elle met au point une manière bien à elle d'opérer : observant les marchands sur les foires, elle repérait ceux qui se remplissent les poches et les attaque quand ils repartent. Les victimes sont dépouillées sans verser de sang et les voisins ou les pauvres sont épargnés. La bande attaque surtout les "étrangers" à la région. Elle a seule le droit de disposer du butin et d'en effectuer la répartition, elle n'amasse rien, tout est dilapidé au jour le jour.
'''Défenseur des pauvres, précurseur du combat féministe et surtout bandit de grand chemin''', elle écume la région de Bretagne pour voler aux riches et redonner aux pauvres, on dit d'elle qu'elle est la Robin des bois bretonne. Elle met au point une manière bien à elle d'opérer : observant les marchands sur les foires, elle repérait ceux qui se remplissent les poches et les attaque quand ils repartent. Les victimes sont dépouillées sans verser de sang et les voisins ou les pauvres sont épargnés. La bande attaque surtout les "étrangers" à la région. Elle a seule le droit de disposer du butin et d'en effectuer la répartition, elle n'amasse rien, tout est dilapidé au jour le jour.


Marion est arrêtée pour la première fois avec quatre complices en 1746. Elle comparait devant des juges d'Hennebont qui la condamne à être fouettée et marquée au fer rouge. La sentence est exécutée sur la place publique à Rennes, elle est fouettée et la lettre "V", comme voleur, est marquée au fer rouge sur son épaule. Bannie de La Bretagne, elle ne va pourtant pas la quitter et retour au Faouët. Ses compagnons sont condamnés à la pendaison et elle perd alors l'homme de sa vie, le 28 mars 1747.
Marion est arrêtée pour la première fois avec quatre complices en 1746. Elle comparait devant des juges d'Hennebont qui la condamne à être fouettée et marquée au fer rouge. La sentence est exécutée sur la place publique à [[Rennes]], elle est fouettée et la lettre "V", comme voleur, est marquée au fer rouge sur son épaule. Bannie de La Bretagne, elle ne va pourtant pas la quitter et retour au Faouët. Ses compagnons sont condamnés à la pendaison et elle perd alors l'homme de sa vie, le 28 mars 1747.


A partir de ce moment, si ses compagnons sont encore de son côté, mais en haut lieu ses protections qui ont peur à leur avenir lui tournent le dos. A Auray, elle est arrêtée une seconde fois et s'évade de la prison de Quimper pour retourner au Faouët. En 1752, elle se place sous la protection d'un riche seigneur et redevient, pendant un temps, la véritable maîtresse du Faouët et de sa Région. Mais c'est de courte durée car elle va être encore une fois emmenée en prison avant de s'évader.
A partir de ce moment, si ses compagnons sont encore de son côté, mais en haut lieu ses protections qui ont peur à leur avenir lui tournent le dos. A Auray, elle est arrêtée une seconde fois et s'évade de la prison de Quimper pour retourner au Faouët. En 1752, elle se place sous la protection d'un riche seigneur et redevient, pendant un temps, la véritable maîtresse du Faouët et de sa Région. Mais c'est de courte durée car elle va être encore une fois emmenée en prison avant de s'évader.
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La menace devenant plus sérieuse elle décide de s'exiler, mais la solitude lui pèse et elle a besoin d'action. Toutefois, loin de son territoire, elle n'a pas le même pouvoir et elle se fait arrêter en septembre 1754 à Nantes, où elle est reconnue par un habitant de Gourin, juste après que ses compagnons aient commandité le meurtre du recteur du Faouët.  
La menace devenant plus sérieuse elle décide de s'exiler, mais la solitude lui pèse et elle a besoin d'action. Toutefois, loin de son territoire, elle n'a pas le même pouvoir et elle se fait arrêter en septembre 1754 à Nantes, où elle est reconnue par un habitant de Gourin, juste après que ses compagnons aient commandité le meurtre du recteur du Faouët.  


Après des mois de procès à Quimper où elle a été transférée, elle est condamnée "à être pendue et étranglée jusqu'à ce que mort s'en suive…", mais avant cela, elle doit être torturée pour qu'elle donne des informations sur ses compagnons. Lorsqu'elle entre dans la chambre criminelle où se trouve ses juges, il y a là également le bourreau qui prépare des braises sur lesquelles on va la mettre, ses pieds et ses jambes vont être brûlés, mais elle ne dira pas grand-chose qu'ils ne savent déjà. Marion du Faouët est ensuite emmenée sur la place Saint-Corentin à Quimper où elle est alors pendue, le 2 août 1755 devant une foule rassemblée pour assister à son exécution.
Après des mois de procès à Quimper où elle a été transférée, elle est condamnée '''"à être pendue et étranglée jusqu'à ce que mort s'en suive…",''' mais avant cela, elle doit être torturée pour qu'elle donne des informations sur ses compagnons. Lorsqu'elle entre dans la chambre criminelle où se trouve ses juges, il y a là également le bourreau qui prépare des braises sur lesquelles on va la mettre, ses pieds et ses jambes vont être brûlés, mais elle ne dira pas grand-chose qu'ils ne savent déjà. Marion du Faouët est ensuite emmenée sur la place Saint-Corentin à Quimper où elle est alors pendue, le 2 août 1755 devant une foule rassemblée pour assister à son exécution.


C'est ainsi qu'elle entre dans la légende, '''elle avait 38 ans.'''
C'est ainsi qu'elle entre dans la légende, '''elle avait 38 ans.'''
==Légende Bretonnne==  
==Légende Bretonnne==  
Marion Tremel, connue sous le nom de '''Marion du Faouët''', [Le Faouët (56), 6 mai 1717 - 1755, par pendaison, à Quimper], était une héroïne populaire bretonne.  
Marion Tremel, connue sous le nom de '''Marion du Faouët''', [Le Faouët (56), 6 mai 1717 - 1755, par pendaison, à Quimper], était une héroïne populaire bretonne.  

Version du 24 mars 2020 à 17:08

Qui est Marion du Faouët?

Héroïne populaire (1717–1755) [1].

Marie-Louise Tromel dite Marion du Faouët est née le 6 mai 1717, dans un petit hameau nommé Porz-en-Haie sur la commune du Faouët (56). Marie-Louise connait une enfance misérable dont elle va tirer les leçons tout au long de sa vie. Son père Félicien Tromel est ouvrier journalier agricole, sa mère Hélène Kerneau essaie de gagner un peu de sous en essayant de vendre des petites choses. Marie-Louise est le 3ème enfant d'une famille de 5. Elle passe dès sa jeunesse, au Faouët et à Port-Louis pour une intrépide effrontée. Très jeune pour vivre elle va mendier, mais ce n'est pas suffisant, elle va alors chaparder aux étalages du marché, quand elle accompagne sa mère qui vend de la mercerie, des lacets, des tamis à grains… Très vite elle va passer à la phase au-dessus en rançonnant les filles et les garçons de son âge et en détroussant les passants.

C'est sur les routes qu'elle va ensuite commettre ses méfaits et à 23 ans, elle est à la tête d'un groupe de brigands, qui comme elle, refusent de travailler et qu'elle mène à la baguette. Tous portent des sobriquets comme le Corbeau, la Gargouille, le Renard, parmi eux se trouve également ses deux frères et eux la surnomme Finefont, qui signifie fine et rusé. C'est sur les bords de la rivière l'Ellée, à environ un kilomètre du Faouët, qu'elle a établi son quartier général, c'est pour cette raison qu'on lui a donné le nom de Marion du Faouët.

Avec sa chevelure flamboyante et ses taches de rousseur, Marion est très convoitée, mais elle se marie secrètement à Henri Pezron, un petit noble qui fait partie de la bande, avec qui elle va avoir 4 filles, elle aura ensuite un fils d'une autre union.

Défenseur des pauvres, précurseur du combat féministe et surtout bandit de grand chemin, elle écume la région de Bretagne pour voler aux riches et redonner aux pauvres, on dit d'elle qu'elle est la Robin des bois bretonne. Elle met au point une manière bien à elle d'opérer : observant les marchands sur les foires, elle repérait ceux qui se remplissent les poches et les attaque quand ils repartent. Les victimes sont dépouillées sans verser de sang et les voisins ou les pauvres sont épargnés. La bande attaque surtout les "étrangers" à la région. Elle a seule le droit de disposer du butin et d'en effectuer la répartition, elle n'amasse rien, tout est dilapidé au jour le jour.

Marion est arrêtée pour la première fois avec quatre complices en 1746. Elle comparait devant des juges d'Hennebont qui la condamne à être fouettée et marquée au fer rouge. La sentence est exécutée sur la place publique à Rennes, elle est fouettée et la lettre "V", comme voleur, est marquée au fer rouge sur son épaule. Bannie de La Bretagne, elle ne va pourtant pas la quitter et retour au Faouët. Ses compagnons sont condamnés à la pendaison et elle perd alors l'homme de sa vie, le 28 mars 1747.

A partir de ce moment, si ses compagnons sont encore de son côté, mais en haut lieu ses protections qui ont peur à leur avenir lui tournent le dos. A Auray, elle est arrêtée une seconde fois et s'évade de la prison de Quimper pour retourner au Faouët. En 1752, elle se place sous la protection d'un riche seigneur et redevient, pendant un temps, la véritable maîtresse du Faouët et de sa Région. Mais c'est de courte durée car elle va être encore une fois emmenée en prison avant de s'évader.

La menace devenant plus sérieuse elle décide de s'exiler, mais la solitude lui pèse et elle a besoin d'action. Toutefois, loin de son territoire, elle n'a pas le même pouvoir et elle se fait arrêter en septembre 1754 à Nantes, où elle est reconnue par un habitant de Gourin, juste après que ses compagnons aient commandité le meurtre du recteur du Faouët.

Après des mois de procès à Quimper où elle a été transférée, elle est condamnée "à être pendue et étranglée jusqu'à ce que mort s'en suive…", mais avant cela, elle doit être torturée pour qu'elle donne des informations sur ses compagnons. Lorsqu'elle entre dans la chambre criminelle où se trouve ses juges, il y a là également le bourreau qui prépare des braises sur lesquelles on va la mettre, ses pieds et ses jambes vont être brûlés, mais elle ne dira pas grand-chose qu'ils ne savent déjà. Marion du Faouët est ensuite emmenée sur la place Saint-Corentin à Quimper où elle est alors pendue, le 2 août 1755 devant une foule rassemblée pour assister à son exécution.

C'est ainsi qu'elle entre dans la légende, elle avait 38 ans.

Légende Bretonnne

Marion Tremel, connue sous le nom de Marion du Faouët, [Le Faouët (56), 6 mai 1717 - 1755, par pendaison, à Quimper], était une héroïne populaire bretonne.

Elle a connu une enfance misérable et en a tiré des leçons tout au long de sa vie. Défenseure des pauvres, précurseur du combat féministe et surtout bandit de grand chemin, elle écuma la région de Bretagne pour voler aux riches et redonner aux pauvres.

Allée Marion du Faouët : Dénommée d'abord rue par Délibération du Conseil Municipal du 6 Avril 1998. Puis dénommée allée par Délibération du Conseil Municipal du 8 Février 1999. Il existe également un équipement public appelé : Maison Marion du Faouët.

À Rennes, l'allée Marion du Faouët et la Maison du Faouët rappellent son souvenir.

Liens externes

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Note et références

  1. à partir de la notice rédigée par Joël David, chargé d'odonymie à la Ville de Rennes, Rennes Métropole

Projet porté par Joël David Chargé d'odonymie à la Ville de Rennes.

Propos recueilli par Elisa Triquet Médiatrice numérique.