Mille Club

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« Le Mille Club est né vers les années 68/70, après les événements de 68.

Les jeunes étaient en autogestion. Les services « travaux » de la Ville chapeautaient, tandis que parents et ados s’investissaient dans le projet : d’abord dans les travaux puis dans l’animation. A 17 ans, j’ai défendu le dossier d’une personne qui voulait devenir animatrice. Elle a ensuite été embauchée. Avant, c’est un prêtre ouvrier qui s’occupait de l’animation du Mille Club.

On pouvait se réunir autour d'activités diverses (ateliers photos, tours en poney, modélisme...). Un tour de vélo en Bretagne a même été organisé ! C’était un lieu de rencontre pour tous les jeunes du quartier. Les rapatriés d’Algérie logés aux « grands Clôteaux » venaient souvent aux activités. C’était gratuit. On discutait, on écoutait de la musique. Il y avait beaucoup de familles nombreuses. J’étais trésorier du « Mille Club ». A cette époque, on pouvait manger pour 3,50 frs.

En fait, c’était le début des comités de quartier. Le « Mille Club » adoptait le principe du tutorat. Je me rappelle, en atelier photo, avoir développé un poster et l’avoir rincé avec un tuyau d’arrosage. Du fait de la construction du lycée de Bréquigny, les bâtiments d’une ferme ont été déplacés à l’emplacement de la place Albert Bayet. A l’extension du quartier, maisons individuelles, bâtiments, les autres fermes ont aussi été expropriées.

Le cours d’eau le Blosne était à ciel ouvert, j’allais pêcher des grenouilles. Aujourd’hui, il est canalisé depuis la construction de la rocade.

Il y avait des poêles à bois dans « les wagons ». Il nous est arrivé de ramasser du bois pour nous chauffer. L’école des Clôteaux est arrivée en 1967. »

— YVES, Habitant des Clôteaux • Recueilli par NADINE • 24/04/2013licence