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[[Fichier:Agn%C3%A8s_Varda.png|100px|right|thumb|Agnès Varda en février 2019]]
Le '''parvis Agnès Varda''' (''Leurenn Agnès Varda'') est un espace permettant l'accès au nouvel Antipode, à l'angle de l'[[Avenue Jules Maniez]], au nord et de la [[rue de la Guibourgère]], à l'est.  
Par délibération du conseil municipal de Rennes du 8 février 2021, le parvis de l'Antipode, [[boulevard Jules Maniez]] dans le quartier de la Courrouze, a été nommé '''parvis Agnès Varda'''.


===Agnès Varda===
Cet espace fut dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes en date du 8 février 2021 pour rendre hommage à :


== Agnès Varda ==
[[Fichier:Agn%C3%A8s_Varda.png|300x300px|thumb|Agnès Varda en février 2019]]
Photographe – Réalisatrice
(30 mai 1928 à Ixelles (Belgique) - 29 mars 2019, Paris)
(30 mai 1928 à Ixelles (Belgique) - 29 mars 2019, Paris)


{{w|Agnès Varda}}, (Arlette de son vrai prénom) , est une photographe, réalisatrice de cinéma et plasticienne française. Elle a notamment réalisé ''La Pointe courte'' (1955), ''Cléo de 5 à 7'' (1962), ''Ulysse'' (1984, César du meilleur court métrage documentaire), ''Sans toit ni loi'' (1985, Lion d'or à la Mostra de Venise), ''Jacquot de Nantes'' (1991), ''Les Glaneurs et la Glaneuse'' (2000), ''Deux ans après'' (2002), ''Les Plages d'Agnès'' (2008, César du meilleur film documentaire) et ''Visages, villages'' (2017).
Arlette dite {{w|Agnès Varda}} est née le 30 mai 1928, à Ixelles dans la banlieue de Bruxelles, en Belgique, troisième enfant d'une fratrie de cinq. Elle vit sa petite enfance en Belgique. Mais en 1940, suite aux bombardements de Bruxelles et à l’invasion des troupes allemandes, la famille rejoint le sud de la France, à Sète (Hérault) et s’installe sur un bateau à quai, face au palais consulaire. Agnès se lie d’amitié avec les filles Schlegel qui habitent le long du quai. Son baccalauréat obtenu, elle effectue une année d’étude littéraire à la Sorbonne, à Paris. Souhaitant devenir conservateur de musée, elle entre à l’{{w|École du Louvre}} où elle étudie l’histoire de l’art, tout en se formant aux cours du soir de l’École de Vaugirard, en section photographie. Après avoir obtenu son CAP photographe, elle réalise des portraits d’enfants pour un magasin, puis pour la SNCF.


A 18 ans, elle décide de changer officiellement de prénom auprès d’un greffier. Arlette lui ayant été donné car elle aurait été conçue à Arles, elle choisit de prendre un prénom d’origine grec: Agnès signifiant "pureté" – "chaste". En 1947, afin de gagner son indépendance, encore mineure, elle fugue durant trois mois, part en train jusqu’à Marseille, puis vers la Corse où elle fait la connaissance de pêcheurs qui lui apprennent à remailler les filets. Une des filles Schlegel, Andrée, a épousé, en juin 1942, un jeune homme de Sète, {{w|Jean Vilar}}. À partir de 1947, elle fait appel à Agnès pour qu’elle devienne photographe du {{w|Festival d’Avignon}}, un an après sa création par son mari, puis photographe de plateau pour le {{w|Théâtre National Populaire}} (TNP), lorsqu’il en prend la direction en 1951. Grâce à ses clichés, elle fait connaitre entre-autres {{w|Gérard Philipe}}. Elle accompagne Jean Vilar et le TNP dans ses déplacements, comme en Chine ou à Cuba.


[[Fichier:Nouvel_Antipode.png|300px|left|thumb|Site du nouvel Antipode]]
En 1955, à Sète, avec peu de moyens, elle tourne son premier long-métrage de fiction, ‘’{{w|La Pointe Courte}}’’, avec de jeunes comédiens, {{w|Philippe Noiret}} et {{w|Silvia Monfort}}. Film audacieux qui intègre le mouvement cinématographique appelé {{w|Nouvelle Vague}} et qui lui vaut, la même année, le prix de l’Age d’or à Bruxelles et le prix de l’Avant-garde à Paris.
 
Elle fait la connaissance d’un comédien qui la délaisse avant la naissance de sa fille Rosalie, en 1958. Après avoir rencontré {{w|Jacques Demy}} (1931 – 1990), au festival du court-métrage de Tours, elle l’épouse en 1962. Le couple donne naissance à un fils, Mathieu. Jacques Demy adopte la fille d'Agnès, Rosalie Varda. Le couple demeure à Paris et dans leur propriété sur l’Île de Noirmoutier. Elle accompagne régulièrement son mari, découvre les États-Unis et affectionne plus particulièrement Los Angeles où elle fréquente des artistes comme {{w|Andy Warhol}} ou {{w|Jim Morrison}}.
 
En tant que réalisatrice, elle alterne courts et longs métrages, documentaires et fictions. Féministe engagée, elle signe comme 343 célébrités le manifeste rédigé par {{w|Simone de Beauvoir}}, qui aidera à la rédaction de la {{w|loi Veil}} dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
 
Agnès Varda a passé sa vie à raconter l’histoire des autres, en réalisant entre-autres des films sociaux. En 1985, Jane Birkin propose à Agnès Varda de tourner avec elle. La réalisatrice relève le défi l'année suivante. Elle est présente à [[Rennes]] en 1988 pour présenter à Rennes son très joli portrait de l'actrice, "Jane B. par Agnès V"<ref>https://50ans.univ-rennes2.fr/agnes-varda-est-morte-ou-peut-etre-hier-je-ne-sais-pas/</ref>. Après la mort de Jacques Demy, en 1990, elle réalise trois films sur lui, une fiction "Jacquot de Nantes" et deux documentaires, "Les Demoiselles ont eu 25 ans" et "L’Univers de Jacques Demy". En 2008, elle réalise un autoportrait "Les Plages d’Agnès".
 
Agnès Varda obtient à plusieurs reprises la reconnaissance de la profession : César du meilleur court métrage (1984), César du meilleur documentaire (2009) et un César d’honneur (2001). En 2002, elle reçoit le {{w|Prix René-Clair}}, pour l’ensemble de son œuvre. Invitée d'honneur de la {{w|27e cérémonie des prix du cinéma européen}}, qui se tiennent à Riga le 13 décembre 2014, Agnès Varda y est récompensée par un prix récompensant l'ensemble de sa carrière. En 2015, elle reçoit la Palme d’honneur du Festival de Cannes, première femme à recevoir cette distinction. En 2017, aux États-Unis, elle est primée d'un Oscar d’honneur pour l’ensemble de son œuvre ; cinq nominations aux Césars et une nomination aux Oscars.
 
Elle est également Grand officier de la Légion d’honneur (2017), Grand-croix de ordre national du Mérite (2013) et docteur honoris causa de l’université de Liège (2010).
 
Agnès Varda décède à son domicile Parisien (14e), d’un cancer, le 29 mars 2019, à l’âge de 90 ans. Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse auprès de son mari.
 
Parmi ses œuvres les plus connues : ''Cléo de 5 à 7'' (1961), ''Le Bonheur'' (1964), ''Sans toit ni loi'' (1985), ''Jacquot de Nantes'' (1991), ''Les Glaneurs et la glaneuse'' (2000), ''Les plages d'Agnès'' (2008), ''Agnès de-ci de-là Varda'' (2011).
 
 
===Sur la carte===
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===Notes et références===
<references/>
 
[[Catégorie:Matrimoine|Varda, Parvis Agnès]]
[[Catégorie:Voie de Rennes]]
[[Catégorie:Voie portant un nom de femme|Varda, Parvis Agnès]]
[[Catégorie:Quartier 9 : Cleunay - Arsenal - Redon]]

Version actuelle datée du 13 décembre 2023 à 09:57

Le parvis Agnès Varda (Leurenn Agnès Varda) est un espace permettant l'accès au nouvel Antipode, à l'angle de l'Avenue Jules Maniez, au nord et de la rue de la Guibourgère, à l'est.

Cet espace fut dénommé par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes en date du 8 février 2021 pour rendre hommage à :

Agnès Varda

Agnès Varda en février 2019

Photographe – Réalisatrice (30 mai 1928 à Ixelles (Belgique) - 29 mars 2019, Paris)

Arlette dite Agnès Varda Wikipedia-logo-v2.svg est née le 30 mai 1928, à Ixelles dans la banlieue de Bruxelles, en Belgique, troisième enfant d'une fratrie de cinq. Elle vit sa petite enfance en Belgique. Mais en 1940, suite aux bombardements de Bruxelles et à l’invasion des troupes allemandes, la famille rejoint le sud de la France, à Sète (Hérault) et s’installe sur un bateau à quai, face au palais consulaire. Agnès se lie d’amitié avec les filles Schlegel qui habitent le long du quai. Son baccalauréat obtenu, elle effectue une année d’étude littéraire à la Sorbonne, à Paris. Souhaitant devenir conservateur de musée, elle entre à l’École du Louvre Wikipedia-logo-v2.svg où elle étudie l’histoire de l’art, tout en se formant aux cours du soir de l’École de Vaugirard, en section photographie. Après avoir obtenu son CAP photographe, elle réalise des portraits d’enfants pour un magasin, puis pour la SNCF.

A 18 ans, elle décide de changer officiellement de prénom auprès d’un greffier. Arlette lui ayant été donné car elle aurait été conçue à Arles, elle choisit de prendre un prénom d’origine grec: Agnès signifiant "pureté" – "chaste". En 1947, afin de gagner son indépendance, encore mineure, elle fugue durant trois mois, part en train jusqu’à Marseille, puis vers la Corse où elle fait la connaissance de pêcheurs qui lui apprennent à remailler les filets. Une des filles Schlegel, Andrée, a épousé, en juin 1942, un jeune homme de Sète, Jean Vilar Wikipedia-logo-v2.svg. À partir de 1947, elle fait appel à Agnès pour qu’elle devienne photographe du Festival d’Avignon Wikipedia-logo-v2.svg, un an après sa création par son mari, puis photographe de plateau pour le Théâtre National Populaire Wikipedia-logo-v2.svg (TNP), lorsqu’il en prend la direction en 1951. Grâce à ses clichés, elle fait connaitre entre-autres Gérard Philipe Wikipedia-logo-v2.svg. Elle accompagne Jean Vilar et le TNP dans ses déplacements, comme en Chine ou à Cuba.

En 1955, à Sète, avec peu de moyens, elle tourne son premier long-métrage de fiction, ‘’La Pointe Courte Wikipedia-logo-v2.svg’’, avec de jeunes comédiens, Philippe Noiret Wikipedia-logo-v2.svg et Silvia Monfort Wikipedia-logo-v2.svg. Film audacieux qui intègre le mouvement cinématographique appelé Nouvelle Vague Wikipedia-logo-v2.svg et qui lui vaut, la même année, le prix de l’Age d’or à Bruxelles et le prix de l’Avant-garde à Paris.

Elle fait la connaissance d’un comédien qui la délaisse avant la naissance de sa fille Rosalie, en 1958. Après avoir rencontré Jacques Demy Wikipedia-logo-v2.svg (1931 – 1990), au festival du court-métrage de Tours, elle l’épouse en 1962. Le couple donne naissance à un fils, Mathieu. Jacques Demy adopte la fille d'Agnès, Rosalie Varda. Le couple demeure à Paris et dans leur propriété sur l’Île de Noirmoutier. Elle accompagne régulièrement son mari, découvre les États-Unis et affectionne plus particulièrement Los Angeles où elle fréquente des artistes comme Andy Warhol Wikipedia-logo-v2.svg ou Jim Morrison Wikipedia-logo-v2.svg.

En tant que réalisatrice, elle alterne courts et longs métrages, documentaires et fictions. Féministe engagée, elle signe comme 343 célébrités le manifeste rédigé par Simone de Beauvoir Wikipedia-logo-v2.svg, qui aidera à la rédaction de la loi Veil Wikipedia-logo-v2.svg dépénalisant l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

Agnès Varda a passé sa vie à raconter l’histoire des autres, en réalisant entre-autres des films sociaux. En 1985, Jane Birkin propose à Agnès Varda de tourner avec elle. La réalisatrice relève le défi l'année suivante. Elle est présente à Rennes en 1988 pour présenter à Rennes son très joli portrait de l'actrice, "Jane B. par Agnès V"[1]. Après la mort de Jacques Demy, en 1990, elle réalise trois films sur lui, une fiction "Jacquot de Nantes" et deux documentaires, "Les Demoiselles ont eu 25 ans" et "L’Univers de Jacques Demy". En 2008, elle réalise un autoportrait "Les Plages d’Agnès".

Agnès Varda obtient à plusieurs reprises la reconnaissance de la profession : César du meilleur court métrage (1984), César du meilleur documentaire (2009) et un César d’honneur (2001). En 2002, elle reçoit le Prix René-Clair Wikipedia-logo-v2.svg, pour l’ensemble de son œuvre. Invitée d'honneur de la 27e cérémonie des prix du cinéma européen Wikipedia-logo-v2.svg, qui se tiennent à Riga le 13 décembre 2014, Agnès Varda y est récompensée par un prix récompensant l'ensemble de sa carrière. En 2015, elle reçoit la Palme d’honneur du Festival de Cannes, première femme à recevoir cette distinction. En 2017, aux États-Unis, elle est primée d'un Oscar d’honneur pour l’ensemble de son œuvre ; cinq nominations aux Césars et une nomination aux Oscars.

Elle est également Grand officier de la Légion d’honneur (2017), Grand-croix de ordre national du Mérite (2013) et docteur honoris causa de l’université de Liège (2010).

Agnès Varda décède à son domicile Parisien (14e), d’un cancer, le 29 mars 2019, à l’âge de 90 ans. Elle est inhumée au cimetière du Montparnasse auprès de son mari.

Parmi ses œuvres les plus connues : Cléo de 5 à 7 (1961), Le Bonheur (1964), Sans toit ni loi (1985), Jacquot de Nantes (1991), Les Glaneurs et la glaneuse (2000), Les plages d'Agnès (2008), Agnès de-ci de-là Varda (2011).


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