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==Qui est-elle?==
==Qui est-elle?==
Félix, Jeanne, Paule Nardal, dite Paulette, est née le 12 octobre 1896, à Le François une commune de  la Martinique. Elle est l'aînée d'une famille de sept filles, de la petite bourgeoisie martiniquaise.
père, Paul Nardal est le premier noir à décrocher une bourse pour l'École des Arts et Métiers, à Paris, qui pour cette raison aurait reçu les félicitations de Victor Schoelcher en personne. Il est également le premier ingénieur noir en Travaux Publics. La mère, Louise Achille est une pianiste de talent. Très pieuse, elle est également très impliquée dans la vie sociale de la Martinique, toujours au service des plus humbles. Co-fondatrice de la Société féminine Saint-Louis des Dames.


En fonction de la taille de l'article, vous ferez plusieurs paragraphes, et plusieurs parties, en insérant des titres comme ci-dessus.


Paulette Nardal fait des études classiques, à Fort-de-France et après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, équivalent du baccalauréat actuel, la jeune femme devient institutrice. Elle exerce au Pensionnat Colonial de Fort de France.
Une de ses élèves devenue, plus tard, institutrice et féministe dira d'elle : "Ses Cours, quels délices ! Le travail est dur, mais payant. Sa personnalité s'impose. On s'instruit et on admire. Révélation ! Comment peut-elle être si érudite ? Comment une enveloppe si noire peut-elle contenir autant de lumière"… "Elle est sévère mais juste.
En 1920, Paulette Nardal se met en disponibilité et quitte son île natale pour aller à Paris, pour tenter d'obtenir un diplôme d'Études Supérieures de langues. Elle entre à la Sorbonne pour apprendre l'anglais et devient la première étudiante noire martiniquaise à entrer dans cette université.
Paulette Nardal présente à la Sorbonne sa thèse sur l'Auteure de "La Case de l'Oncle Tom", Harriet Becker Stowe, femme de lettres et abolitionniste américaine. Son diplôme d'anglais en poche, Paulette Nardal, s'oriente vers le journalisme. Elle se rapproche des écrivains afro-américains du mouvement "Harlem Renaissance" qui défend la culture et la littérature noire.
En 1929, dans son appartement de Clamart (92), qu'elle partage désormais avec deux de ses sœurs Jeanne et Andrée, elles organisent des rencontres bilingues. Les sœurs Nardal veulent combattre tous les préjugés, montrer qu'elles sont fières de leur couleur et de leur culture. Elles refusent la vision réductrice, justifiant la colonisation, d'une absence de civilisation chez les noirs.
On y rencontre Léopold Sedar Senghor, Aimé Césaire, le Sénateur haïtien, Jean Price-Mars, le lauréat du Prix Goncourt de 1921, l'écrivain René Maran, le premier Français noir à recevoir ce prix.
Ces rassemblements débouchent comme une évidence dans l'esprit de Paulette Nardal sur la publication de "La Revue du Monde Noir", en collaboration avec sa sœur Andrée et l'haïtien le docteur es Lettre Leo Sajous. L'objectif de la revue est de : "Donner à l'élite intellectuelle de la Race noire et aux amis des Noirs un organe où publier leurs œuvres artistiques, littéraires et scientifiques. Étudier et faire connaitre (…) la Civilisation Nègre et les richesses naturelles de l'Afrique (…). Sa devise est et restera : Pour la Paix, le Travail et la Justice, par la Liberté, l'Égalité et la Fraternité (…)".
Malheureusement, faute de moyen, la revue s'arrête au numéro six, en 1932. Mais le mouvement de "La Négritude" dont elle est l'initiatrice est lancé. Ce mouvement va être ensuite développé par Léopold Sedar Senghor et Aimé Césaire.
En 1939, lorsqu'éclate la seconde Guerre Mondiale, Paulette Nandal est en Martinique. Elle décide de rentrer en Métropole. Son bateau est torpillé par un sous-marin allemand au large de la Grande-Bretagne. Elle sauve sa vie en se jetant dans un canot de sauvetage, mais se réceptionne mal et se fracture les deux rotules. Elle est hospitalisée en Angleterre et va garder un handicap toute sa vie.
Non contente d'être l'inspiratrice de la Négritude, elle devient militante féministe. Elle profite d'un séjour sur son île, pour sensibiliser les femmes à la politique. Après la Libération, dès 1945, elle crée le Rassemblement Féminin pour les inciter à user du Droit de vote. En 1948, elle crée une nouvelle revue, La Femme dans la cité. Elle se bat pour la construction de crèches en Martinique, cherche des moyens pour aider financièrement les filles-mères.
En 1948, elle part aux États-Unis, comme secrétaire particulière de Ralph Bunch, défenseur des droits civiques aux côtés de Martin Luther King. Avant cela, Ralph Bunch a participé, avec Eleanor Roosevelt, à l'élaboration de la charte des Nations Unis, en 1945 et de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Futur Prix Nobel de la Paix en 1950, pour sa médiation réussie dans le conflit Israélo-Arabe, Ralph Bunch fait ensuite nommer Paulette Nardal à l'ONU, où elle va rester un an et demi déléguée à la section des territoires autonomes.
En 1948, à l'occasion du centenaire de l'abolition de l'Esclavage, avec sa sœur Alice, elle rédige un historique de la tradition musicale des campagnes martiniquaises, afin que celles-ci ne disparaissent pas. Avec la chorale, elle veut montrer l'âme noir à travers le chant, qu'il soit folklorique, negro-spiritual ou classique…
Paulette Nardal est faite Officier des Palmes Académiques et Chevalier de la Légion d'honneur. Son ami, Léopold Sedar Senghor la nomme au titre de Commandant de l'Ordre National de la République du Sénégal.
Paulette Nardal, célibataire, sans enfant, dont la devise était "Black is beautiful", décède le 16 février 1985, à Fort-de-France, en Martinique, à l'âge de 89 ans.
Elle est la tante de la cantatrice martiniquaise Christiane Eda-Pierre, fille de sa sœur Alice. En 2004, le producteur-réalisateur Jil Servant, avec France-Antilles TV, sort le documentaire "Paulette Nardal, la fierté d’être négresse", qui retrace sa vie.


== Deuxième partie ==
== Deuxième partie ==

Version du 28 janvier 2020 à 17:36

Femme de Lettres – Journaliste Féministe – Initiatrice de la Négritude (1896 - 1985)

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Qui est-elle?

Félix, Jeanne, Paule Nardal, dite Paulette, est née le 12 octobre 1896, à Le François une commune de la Martinique. Elle est l'aînée d'une famille de sept filles, de la petite bourgeoisie martiniquaise. père, Paul Nardal est le premier noir à décrocher une bourse pour l'École des Arts et Métiers, à Paris, qui pour cette raison aurait reçu les félicitations de Victor Schoelcher en personne. Il est également le premier ingénieur noir en Travaux Publics. La mère, Louise Achille est une pianiste de talent. Très pieuse, elle est également très impliquée dans la vie sociale de la Martinique, toujours au service des plus humbles. Co-fondatrice de la Société féminine Saint-Louis des Dames.


Paulette Nardal fait des études classiques, à Fort-de-France et après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, équivalent du baccalauréat actuel, la jeune femme devient institutrice. Elle exerce au Pensionnat Colonial de Fort de France.

Une de ses élèves devenue, plus tard, institutrice et féministe dira d'elle : "Ses Cours, quels délices ! Le travail est dur, mais payant. Sa personnalité s'impose. On s'instruit et on admire. Révélation ! Comment peut-elle être si érudite ? Comment une enveloppe si noire peut-elle contenir autant de lumière"… "Elle est sévère mais juste.

En 1920, Paulette Nardal se met en disponibilité et quitte son île natale pour aller à Paris, pour tenter d'obtenir un diplôme d'Études Supérieures de langues. Elle entre à la Sorbonne pour apprendre l'anglais et devient la première étudiante noire martiniquaise à entrer dans cette université. Paulette Nardal présente à la Sorbonne sa thèse sur l'Auteure de "La Case de l'Oncle Tom", Harriet Becker Stowe, femme de lettres et abolitionniste américaine. Son diplôme d'anglais en poche, Paulette Nardal, s'oriente vers le journalisme. Elle se rapproche des écrivains afro-américains du mouvement "Harlem Renaissance" qui défend la culture et la littérature noire.

En 1929, dans son appartement de Clamart (92), qu'elle partage désormais avec deux de ses sœurs Jeanne et Andrée, elles organisent des rencontres bilingues. Les sœurs Nardal veulent combattre tous les préjugés, montrer qu'elles sont fières de leur couleur et de leur culture. Elles refusent la vision réductrice, justifiant la colonisation, d'une absence de civilisation chez les noirs.

On y rencontre Léopold Sedar Senghor, Aimé Césaire, le Sénateur haïtien, Jean Price-Mars, le lauréat du Prix Goncourt de 1921, l'écrivain René Maran, le premier Français noir à recevoir ce prix.

Ces rassemblements débouchent comme une évidence dans l'esprit de Paulette Nardal sur la publication de "La Revue du Monde Noir", en collaboration avec sa sœur Andrée et l'haïtien le docteur es Lettre Leo Sajous. L'objectif de la revue est de : "Donner à l'élite intellectuelle de la Race noire et aux amis des Noirs un organe où publier leurs œuvres artistiques, littéraires et scientifiques. Étudier et faire connaitre (…) la Civilisation Nègre et les richesses naturelles de l'Afrique (…). Sa devise est et restera : Pour la Paix, le Travail et la Justice, par la Liberté, l'Égalité et la Fraternité (…)".


Malheureusement, faute de moyen, la revue s'arrête au numéro six, en 1932. Mais le mouvement de "La Négritude" dont elle est l'initiatrice est lancé. Ce mouvement va être ensuite développé par Léopold Sedar Senghor et Aimé Césaire.

En 1939, lorsqu'éclate la seconde Guerre Mondiale, Paulette Nandal est en Martinique. Elle décide de rentrer en Métropole. Son bateau est torpillé par un sous-marin allemand au large de la Grande-Bretagne. Elle sauve sa vie en se jetant dans un canot de sauvetage, mais se réceptionne mal et se fracture les deux rotules. Elle est hospitalisée en Angleterre et va garder un handicap toute sa vie.

Non contente d'être l'inspiratrice de la Négritude, elle devient militante féministe. Elle profite d'un séjour sur son île, pour sensibiliser les femmes à la politique. Après la Libération, dès 1945, elle crée le Rassemblement Féminin pour les inciter à user du Droit de vote. En 1948, elle crée une nouvelle revue, La Femme dans la cité. Elle se bat pour la construction de crèches en Martinique, cherche des moyens pour aider financièrement les filles-mères.

En 1948, elle part aux États-Unis, comme secrétaire particulière de Ralph Bunch, défenseur des droits civiques aux côtés de Martin Luther King. Avant cela, Ralph Bunch a participé, avec Eleanor Roosevelt, à l'élaboration de la charte des Nations Unis, en 1945 et de la Déclaration universelle des droits de l'homme. Futur Prix Nobel de la Paix en 1950, pour sa médiation réussie dans le conflit Israélo-Arabe, Ralph Bunch fait ensuite nommer Paulette Nardal à l'ONU, où elle va rester un an et demi déléguée à la section des territoires autonomes.

En 1948, à l'occasion du centenaire de l'abolition de l'Esclavage, avec sa sœur Alice, elle rédige un historique de la tradition musicale des campagnes martiniquaises, afin que celles-ci ne disparaissent pas. Avec la chorale, elle veut montrer l'âme noir à travers le chant, qu'il soit folklorique, negro-spiritual ou classique…

Paulette Nardal est faite Officier des Palmes Académiques et Chevalier de la Légion d'honneur. Son ami, Léopold Sedar Senghor la nomme au titre de Commandant de l'Ordre National de la République du Sénégal.

Paulette Nardal, célibataire, sans enfant, dont la devise était "Black is beautiful", décède le 16 février 1985, à Fort-de-France, en Martinique, à l'âge de 89 ans.

Elle est la tante de la cantatrice martiniquaise Christiane Eda-Pierre, fille de sa sœur Alice. En 2004, le producteur-réalisateur Jil Servant, avec France-Antilles TV, sort le documentaire "Paulette Nardal, la fierté d’être négresse", qui retrace sa vie.

Deuxième partie

La deuxième partie permettra de développer un autre aspect du sujet, une autre époque, etc... Pensez à vulgariser vos articles, et à ne pas trop utiliser de vocabulaire ou d'abréviations Wikipedia-logo-v2.svg peu connues du grand public.

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