« Réfugiés espagnols à Rennes » : différence entre les versions

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En avril 1938 c’est un nouvel afflux, essentiellement des femmes et des enfants descendant en gare de Rennes, qu’on loge au camp de Verdun, route de Redon : 318 le 14 avril, 267 le 16 avril – dont 64 enfants. les membres de la famille Lopez (célèbres marchands de glaces à Rennes) <ref>[[Souvenirs du parc du Thabor]]</ref> se mirent à la disposition de l'accueil pour servir d'interprètes. Le 24 avril on en est au quatrième convoi. Le 25 avril ils y sont 816 dont une trentaine souhaitent regagner leur patrie. Emile Drouillas <ref>[[rue Emile Drouillas]]</ref> qui  soutenait les "Brigadistes" français organise le "Secours rouge" pour venir en aide aux réfugiés espagnols en ajoutant à l' accueil un soutien financier recueilli lors de nombreuses fêtes. C'est aussi le cas du docteur Gaston Tannou <ref>[[Crèche et Ecole Maternelle Docteur Gaston Tannou]]</ref>
En avril 1938 c’est un nouvel afflux, essentiellement des femmes et des enfants descendant en gare de Rennes, qu’on loge au camp de Verdun, route de Redon : 318 le 14 avril, 267 le 16 avril – dont 64 enfants. les membres de la famille Lopez (célèbres marchands de glaces à Rennes) <ref>[[Souvenirs du parc du Thabor]]</ref> se mirent à la disposition de l'accueil pour servir d'interprètes. Le 24 avril on en est au quatrième convoi. Le 25 avril ils y sont 816 dont une trentaine souhaitent regagner leur patrie. Emile Drouillas <ref>[[rue Emile Drouillas]]</ref> qui  soutenait les "Brigadistes" français organise le "Secours rouge" pour venir en aide aux réfugiés espagnols en ajoutant à l' accueil un soutien financier recueilli lors de nombreuses fêtes. C'est aussi le cas du docteur Gaston Tannou <ref>[[Crèche et Ecole Maternelle Docteur Gaston Tannou]]</ref>


L’année 1939 est encore un temps d’exode déclenché par la victoire des troupes de Franco :  le 2 février arrivent 450 femmes et enfants et Rennes apparaît comme la « gare régulatrice" des divers convois qui sont montés vers l’ouest. Le 7 février 900 réfugiés continuent sur Quimper alors qu’autant sont descendus à Rennes où c’est toujours le camp de Verdun et l’ancien moulin de Saint-Cyr qui les reçoivent. Rennes atteint le chiffre de 3000 réfugiés qui ont été aussi bien accueillis que possible par les autorités et les associations d’aide. On voit transparaître chez certains Rennais une animosité dont se fait l’écho, le journal en mars transmettant la demande d’ « une surveillance plus sérieuse ».
L’année 1939 est encore un temps d’exode déclenché par la victoire des troupes de Franco :  le 2 février arrivent 450 femmes et enfants et Rennes apparaît comme la « gare régulatrice" des divers convois qui sont montés vers l’ouest. Le 7 février 900 réfugiés continuent sur Quimper alors qu’autant sont descendus à Rennes où c’est toujours le camp de Verdun et l’ancien moulin de Saint-Cyr qui les reçoivent.Ces lieux sont surveillés par des gardiens chargés de ne laisser entrer et sortir personne qui ne soit muni d’une autorisation. Les autorités veulent empêcher toute propagande politique et éviter les tensions entre les réfugiés qui n’appartiennent pas tous à la même tendance politique. Le contrôle est aussi d’ordre sanitaire car les maladies – gale, fièvre typhoïde ou rougeole – sont fréquentes.<ref>  ''Immigrés et réfugiés à Rennes : toute une histoire''. Anne Morillon. Place publique #23. Mai-juin 2013</ref>. Rennes atteint le chiffre de 3000 réfugiés qui ont été aussi bien accueillis que possible par les autorités et les associations d’aide. On voit transparaître chez certains Rennais une animosité dont se fait l’écho, le journal en mars transmettant la demande d’ « une surveillance plus sérieuse ».


Mais à Rennes, en septembre 1939,  la guerre déclarée, ce sont d’autres réfugiés qui arrivent,  des gens du Nord craignant une attaque allemande et la radio nationale se replie sur Rennes <ref>[[Mai-juin 1940, l'afflux des réfugiés à Rennes]]</ref>  et on constate, le 24 septembre, le départ de 1400 réfugiés espagnols  par train spécial à destination de Perpignan, où d’autres camps les attendent.
Mais à Rennes, en septembre 1939,  la guerre déclarée, ce sont d’autres réfugiés qui arrivent,  des gens du Nord craignant une attaque allemande et la radio nationale se replie sur Rennes <ref>[[Mai-juin 1940, l'afflux des réfugiés à Rennes]]</ref>  et on constate, le 24 septembre, le départ de 1400 réfugiés espagnols  par train spécial à destination de Perpignan, où d’autres camps les attendent.
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