« Réfugiés espagnols à Rennes » : différence entre les versions

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[[Fichier:Milicien_espagnol_bless%C3%A9.png|250px|right|thumb|Un milicien blessé arrive en gare de Rennes (''Ouest-Eclair'' 21.04.1938)]]
La guerre civile espagnole se traduit peu à peu par une domination des troupes franquistes au détriment des forces composites des républicains.  À mesure que ceux-ci cèdent du terrain, des habitants s’estimant en danger quittent leurs villages et leurs villes, refluant vers le nord. Le 19  juin 1937 arrivent à Rennes les premiers réfugiés qui sont logés au château de la Piletière mais un mouvement de reflux se produit : des réfugiés quittent Redon et Vitré et rejoignent ceux de Rennes pour prendre un train vers l’Espagne le 7 octobre.
La guerre civile espagnole se traduit peu à peu par une domination des troupes franquistes au détriment des forces composites des républicains.  À mesure que ceux-ci cèdent du terrain, des habitants s’estimant en danger quittent leurs villages et leurs villes, refluant vers le nord. Le 19  juin 1937 arrivent à Rennes les premiers réfugiés qui sont logés au château de la Piletière mais un mouvement de reflux se produit : des réfugiés quittent Redon et Vitré et rejoignent ceux de Rennes pour prendre un train vers l’Espagne le 7 octobre.



Version du 9 février 2019 à 12:09

Un milicien blessé arrive en gare de Rennes (Ouest-Eclair 21.04.1938)

La guerre civile espagnole se traduit peu à peu par une domination des troupes franquistes au détriment des forces composites des républicains. À mesure que ceux-ci cèdent du terrain, des habitants s’estimant en danger quittent leurs villages et leurs villes, refluant vers le nord. Le 19 juin 1937 arrivent à Rennes les premiers réfugiés qui sont logés au château de la Piletière mais un mouvement de reflux se produit : des réfugiés quittent Redon et Vitré et rejoignent ceux de Rennes pour prendre un train vers l’Espagne le 7 octobre.

En avril 1938 c’est un nouvel afflux, essentiellement des femmes et des enfants descendant en gare de Rennes, qu’on loge au camp de Verdun, route de Redon : 318 le 14 avril, 267 le 16 avril – dont 64 enfants. Le 24 avril on en est au quatrième convoi. Le 25 avril ils y sont 816 dont une trentaine souhaitent regagner leur patrie. L’année 1939 est encore un temps d’exode déclenché par la victoire des troupes de Franco : le 2 février arrivent 450 femmes et enfants et Rennes apparaît comme la « gare régulatrice des divers convois qui sont montés vers l’ouest. Le 7 février 900 réfugiés continuent sur Quimper alors qu’autant sont descendus à Rennes où c’est toujours le camp de Verdun et l’ancien moulin de Saint-Cyr qui les reçoivent. Rennes atteint le chiffre de 3000 réfugiés qui ont été aussi bien accueillis que possible par les autorités et les associations d’aide. On voit transparaître chez certains Rennais une animosité dont se fait l’écho, le journal en mars transmettant la demande d’ « une surveillance plus sévère ».

Mais à Rennes, en septembre 1939, la guerre déclarée, ce sont d’autres réfugiés qui arrivent, des gens du Nord craignant une attaque allemande et la radio nationale se replie sur rennes [1] et on constate, le 24 septembre, le départ de 1400 réfugiés espagnols par train spécial à destination de Perpignan, où d’autres camps les attendent.

Pendant la guerre, des réfugiés espagnols resteront en Bretagne, et certains, forts d'une expérience acquise dans leur pays, s'engageront dans la résistance, parfois jusqu'à donner leur vie, tels ceux qui se trouvèrent aux côtés en Juin 1944 : des Rennais otages, fusillés, assassinés.