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Après l'armistice du 22 juin 1940, les émetteurs de Rennes (Thourie et Alma) passèrent sous contrôle allemand et diffusèrent dès le 7 juillet les émissions de Radio Paris qui dépendait du service allemand de la propagande. L'émetteur de Rennes Thourie fut le seul en zone occupée à obtenir un décrochage régional pour des émissions spécifiques. Les Rennais purent en écouter la première diffusion le Ier novembre 1940, sur onde moyenne 288 m.
Après l'armistice du 22 juin 1940, les émetteurs de Rennes (Thourie et Alma) passèrent sous contrôle allemand et diffusèrent dès le 7 juillet les émissions de Radio Paris qui dépendait du service allemand de la propagande. L'émetteur de Rennes Thourie fut le seul en zone occupée à obtenir un décrochage régional pour des émissions spécifiques. Les Rennais purent en écouter la première diffusion le Ier novembre 1940, sur onde moyenne 288 m.


Les principaux mouvements autonomistes bretons de l'époque, nourrissant un fort sentiment anti français, anti juif et anti anglais, leurs idées en phase avec celles du national socialisme servaient la propagande nazie. Leo Weisgerber, professeur de linguistique en Allemagne et spécialiste des langues celtes, fut chargé de diriger Rennes Bretagne, entouré de François Elies (Abeozen) et Louis Nemo ( Roparz Hemon), qui pouvaient ainsi s'exprimer enfin en breton à la  radio où cette langue avait été totalement absente.  Roparz Hemon fut l'animateur de cette antenne où l'on parlera breton mais aussi français. Il se situa plutôt sur un plan culturel et intellectuel que politique. Il quittera Rennes pour l'Allemagne en août 1944. Lorsque l'Allemagne sera à son tour envahie, il sera livré aux Français et condamné à l'indignité nationale pour collaboration. Il terminera sa vie en exil à Dublin.
Les principaux mouvements autonomistes bretons de l'époque, nourrissant un fort sentiment anti français, anti juif et anti anglais, leurs idées en phase avec celles du national socialisme servaient la propagande nazie. Leo Weisgerber, professeur de linguistique en Allemagneet spécialiste des langues celtes, fut chargé de diriger Rennes Bretagne, entouré de François Elies (Abeozen) et Louis Nemo ( Roparz Hemon), qui pouvaient ainsi s'exprimer enfin en breton à la  radio où cette langue avait été totalement absente.  Roparz Hemon fut l'animateur de cette antenne où l'on parlera breton mais aussi français. Il se situa plutôt sur un plan culturel et intellectuel que politique. Il quittera Rennes pour l'Allemagne en août 1944. Lorsque l'Allemagne sera à son tour envahie, il sera livré aux Français et condamné à l'indignité nationale pour collaboration. Il terminera sa vie en exil à Dublin.


Les installations et émetteurs de Rennes Bretagne furent détruits par les Allemands avant leur départ.<ref> La radio en région. Radio Rennes Bretagne. De Rennes PTT à Rennes Bretagne </ref>
Les installations et émetteurs de Rennes Bretagne furent détruits par les Allemands avant leur départ.<ref> La radio en région. Radio Rennes Bretagne. De Rennes PTT à Rennes Bretagne </ref>

Version du 29 novembre 2015 à 11:01


L'Ouest-Éclair du 12 novembre 1941 célèbre le premier anniversaire de la radio Rennes-Bretagne

Après l'armistice du 22 juin 1940, les émetteurs de Rennes (Thourie et Alma) passèrent sous contrôle allemand et diffusèrent dès le 7 juillet les émissions de Radio Paris qui dépendait du service allemand de la propagande. L'émetteur de Rennes Thourie fut le seul en zone occupée à obtenir un décrochage régional pour des émissions spécifiques. Les Rennais purent en écouter la première diffusion le Ier novembre 1940, sur onde moyenne 288 m.

Les principaux mouvements autonomistes bretons de l'époque, nourrissant un fort sentiment anti français, anti juif et anti anglais, leurs idées en phase avec celles du national socialisme servaient la propagande nazie. Leo Weisgerber, professeur de linguistique en Allemagneet spécialiste des langues celtes, fut chargé de diriger Rennes Bretagne, entouré de François Elies (Abeozen) et Louis Nemo ( Roparz Hemon), qui pouvaient ainsi s'exprimer enfin en breton à la radio où cette langue avait été totalement absente. Roparz Hemon fut l'animateur de cette antenne où l'on parlera breton mais aussi français. Il se situa plutôt sur un plan culturel et intellectuel que politique. Il quittera Rennes pour l'Allemagne en août 1944. Lorsque l'Allemagne sera à son tour envahie, il sera livré aux Français et condamné à l'indignité nationale pour collaboration. Il terminera sa vie en exil à Dublin.

Les installations et émetteurs de Rennes Bretagne furent détruits par les Allemands avant leur départ.[1]

références

  1. La radio en région. Radio Rennes Bretagne. De Rennes PTT à Rennes Bretagne