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[[Fichier:Restrictions441.jpg|200px|left|Octobre 1940]]


Dès octobre 1940 on se préoccupe d'adapter la cuisine aux produits disponibles qui commencent à se raréfier et certains nutritionnistes se mettent à la page, tel Édouard de Pomiane.
Les Rennais s’informent régulièrement des possibilités alimentaires. La consommation de viande a toujours des jours sans en juillet 1917.
Les Rennais s’informent régulièrement des possibilités alimentaires. La consommation de viande a toujours des jours sans en juillet 1917.
Pour clore une année de restrictions, la veille de Noël 1917, c’est une affiche à triste incitation que lisent les Rennais : leur maire les invite à  restreindre leur consommation de pain : « Économiser le pain, c’est abréger la guerre, et assurer le triomphe de la Patrie et de la Civilisation. » Voici une prose bien grandiloquente, mais la pénurie est bien là et, à l’époque, le pain est un élément principal de la nourriture (900 gr/jour par habitant, 150 gr maintenant). Manger moins de pain, mais quid des galettes de blé noir ? Le préfet a reçu, le 15 janvier 1918 une délégation des galettières rennaises venues lui exposer le préjudice qui leur serait causé si la fabrication de la galette était supprimée, et une demande au ministère a été faite pour que la tolérance de la galette en déduction de la consommation de pain soit continuée de manière à ne pas contrarier les habitudes locales si tournées vers cet aliment, en ville comme en campagne.
Pour clore une année de restrictions, la veille de Noël 1917, c’est une affiche à triste incitation que lisent les Rennais : leur maire les invite à  restreindre leur consommation de pain : « Économiser le pain, c’est abréger la guerre, et assurer le triomphe de la Patrie et de la Civilisation. » Voici une prose bien grandiloquente, mais la pénurie est bien là et, à l’époque, le pain est un élément principal de la nourriture (900 gr/jour par habitant, 150 gr maintenant). Manger moins de pain, mais quid des galettes de blé noir ? Le préfet a reçu, le 15 janvier 1918 une délégation des galettières rennaises venues lui exposer le préjudice qui leur serait causé si la fabrication de la galette était supprimée, et une demande au ministère a été faite pour que la tolérance de la galette en déduction de la consommation de pain soit continuée de manière à ne pas contrarier les habitudes locales si tournées vers cet aliment, en ville comme en campagne.

Version actuelle datée du 26 avril 2020 à 15:52


Manger moins de pain, c'est "assurer le triomphe de la Patrie et de la civilisation" !
Octobre 1940

Dès octobre 1940 on se préoccupe d'adapter la cuisine aux produits disponibles qui commencent à se raréfier et certains nutritionnistes se mettent à la page, tel Édouard de Pomiane. Les Rennais s’informent régulièrement des possibilités alimentaires. La consommation de viande a toujours des jours sans en juillet 1917. Pour clore une année de restrictions, la veille de Noël 1917, c’est une affiche à triste incitation que lisent les Rennais : leur maire les invite à restreindre leur consommation de pain : « Économiser le pain, c’est abréger la guerre, et assurer le triomphe de la Patrie et de la Civilisation. » Voici une prose bien grandiloquente, mais la pénurie est bien là et, à l’époque, le pain est un élément principal de la nourriture (900 gr/jour par habitant, 150 gr maintenant). Manger moins de pain, mais quid des galettes de blé noir ? Le préfet a reçu, le 15 janvier 1918 une délégation des galettières rennaises venues lui exposer le préjudice qui leur serait causé si la fabrication de la galette était supprimée, et une demande au ministère a été faite pour que la tolérance de la galette en déduction de la consommation de pain soit continuée de manière à ne pas contrarier les habitudes locales si tournées vers cet aliment, en ville comme en campagne.