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{{citation
|texte= Camp militaire de La Maltière en St Jacques de la Lande pendant et après la seconde guerre mondiale
|auteur= Yvon SILLIAU
|qualite=Retraité
|origine= mon histoire personnelle
|collecteur= Yvon SILLIAU
|date= le 17 fevrier 2021
}}Bonjour
Je me suis renseigné récemment aux archives de Rennes et il ne m 'ont rien trouvé de particulier ( Pour l 'instant ) sur ce camp militaire de Rennes Saint Jacques appelé Polygone ou " cité cadre La Maltière " en 1950 .
J ' aimerais témoigner d 'une période de ma vie dans ce camp qui avait servi , je crois , de camp de prisonniers français sous l 'autorité des allemands , d 'abord , puis de prisonniers allemands sous l 'autorité des français ensuite .
Je suis né en 1948 à Plestin les Grèves(22) et , très rapidement , mes parents sont venus habiter dans cette cité . Nous y avons vécu jusqu 'à mars 1957 . Mon père était militaire de carrière et les familles hébergées là étaient toutes des familles de militaires . La deuxième guerre mondiale était terminée depuis 4 ans . Le camp avait , je pense , servi encore un peu après 1945 pour des prisonniers allemands qui devaient aider les français à la reconstruction...( Mon père avait connu 5 ans de captivité en Allemagne ( de fin 1940 à 1945 ) comme beaucoup d' autres ) . Ensuite dans les années 50 ,le camp logeait plusieurs foyers ( 6 ou 7 ) dans les barraquements en bois , au moins une famille qui venait de  perdre son chef à la guerre d 'Indochine ( à Dien Bien Fhu ) .....
Devant notre maison , il y avait un grillage solide ( comme pour renforcer le béton aujourd 'hui ) très étendu de 5 mètres de haut . Gamins nous y grimpions et nous balançions d 'avant en arrière comme dans des lianes !!
Il y avait un grand terre -plein central enherbé et une allée en machefer qui permettait de faire le tour de la cité " du haut " . Il y avait donc une cité "du bas " de l'autre côté d 'une route empierrée mais nous nous y aventurions pas ( Très peu de voitures , mais de temps en temps une jeep ou , mieux , un tank se rendait aux hangars en tôle qui recevaient du matériel militaire ) Vous vous doutez de l 'attraction pour des enfants de voir ces véhicules blindés et ...bruyants - Nous courrions vite pour les voir . Nous courions aussi quand on entendait la fanfare du camp de Verdun qui venait s 'entraîner près d 'une maison abandonnée . entre chez nous et le parcours du combattant qui , lui , longeait le mur de clôture de la Courouze . Ce mur existe toujours ( 2015 )le long d une route nouvelle . Une jeune femme serveuse au bar ( Oui , un bar où les gens venaient prendre une bollée ) de La Ville En Pierre venait alors proposer des sandwiches aux soldats : Du pain et des portions de fromage genre la vache " qui rit " ou la vache " sérieuse "( si , si !) dans lesquelles boîtes il y avait des images des héros de Dysney . Les soldats nous les donnaient et ....on était heureux comme tout ( Riri , Fifi ,Loulou....)! Il y avait des jardins type jardins ouvriers où les papas cultivaient quelques fraises , petits pois ....( En 2015 tout celà était envahi par des ronciers ) . Les soldats appelés ( service militaire ) du camp de Verdun utilisaient le parcours du combattant . Il y avait un stade qui , lui , ne servait plus beaucoup . Ah , si , quand un de nos voisins épuisait un stock de fusée éclairantes : Un coup de feu nous prévenait de sa présence ( On y courait !)  car il lançait ces fusées avec un pistolet spécial et , comble du bonheur ( Oui , on avait des bonheurs simples à l 'époque ) il y avait , à la fin de l 'allumage des fusées , en l 'air , un petit parachute en soie qui retombait et devinez ce que l 'on faisait ? On courait pour récupérer ces petits parachutes puis s 'amuser plus tard avec .
Les promenades favorites de nos parents avec nous qui êtions trois : Tour vers l 'allée de la prévallaye , tour vers la butte des fusillés tout ça en ramassant des pissenlits pour les deux ou trois lapins élevés dans une petite barraque contre le fameux grillage .
Voilà !....Il y aurait encore des choses à raconter et , si vous voulez un dessin de cette cité , je pourrais vous en envoyer un que j 'ai fait récemment pour les archives de rennes . Bien à vous .

Version du 17 février 2021 à 13:15

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« Camp militaire de La Maltière en St Jacques de la Lande pendant et après la seconde guerre mondiale »

— Yvon SILLIAU, Retraité
Origine : mon histoire personnelle • Recueilli par Yvon SILLIAU • le 17 fevrier 2021licence

Bonjour

Je me suis renseigné récemment aux archives de Rennes et il ne m 'ont rien trouvé de particulier ( Pour l 'instant ) sur ce camp militaire de Rennes Saint Jacques appelé Polygone ou " cité cadre La Maltière " en 1950 . J ' aimerais témoigner d 'une période de ma vie dans ce camp qui avait servi , je crois , de camp de prisonniers français sous l 'autorité des allemands , d 'abord , puis de prisonniers allemands sous l 'autorité des français ensuite . Je suis né en 1948 à Plestin les Grèves(22) et , très rapidement , mes parents sont venus habiter dans cette cité . Nous y avons vécu jusqu 'à mars 1957 . Mon père était militaire de carrière et les familles hébergées là étaient toutes des familles de militaires . La deuxième guerre mondiale était terminée depuis 4 ans . Le camp avait , je pense , servi encore un peu après 1945 pour des prisonniers allemands qui devaient aider les français à la reconstruction...( Mon père avait connu 5 ans de captivité en Allemagne ( de fin 1940 à 1945 ) comme beaucoup d' autres ) . Ensuite dans les années 50 ,le camp logeait plusieurs foyers ( 6 ou 7 ) dans les barraquements en bois , au moins une famille qui venait de perdre son chef à la guerre d 'Indochine ( à Dien Bien Fhu ) ..... Devant notre maison , il y avait un grillage solide ( comme pour renforcer le béton aujourd 'hui ) très étendu de 5 mètres de haut . Gamins nous y grimpions et nous balançions d 'avant en arrière comme dans des lianes !! Il y avait un grand terre -plein central enherbé et une allée en machefer qui permettait de faire le tour de la cité " du haut " . Il y avait donc une cité "du bas " de l'autre côté d 'une route empierrée mais nous nous y aventurions pas ( Très peu de voitures , mais de temps en temps une jeep ou , mieux , un tank se rendait aux hangars en tôle qui recevaient du matériel militaire ) Vous vous doutez de l 'attraction pour des enfants de voir ces véhicules blindés et ...bruyants - Nous courrions vite pour les voir . Nous courions aussi quand on entendait la fanfare du camp de Verdun qui venait s 'entraîner près d 'une maison abandonnée . entre chez nous et le parcours du combattant qui , lui , longeait le mur de clôture de la Courouze . Ce mur existe toujours ( 2015 )le long d une route nouvelle . Une jeune femme serveuse au bar ( Oui , un bar où les gens venaient prendre une bollée ) de La Ville En Pierre venait alors proposer des sandwiches aux soldats : Du pain et des portions de fromage genre la vache " qui rit " ou la vache " sérieuse "( si , si !) dans lesquelles boîtes il y avait des images des héros de Dysney . Les soldats nous les donnaient et ....on était heureux comme tout ( Riri , Fifi ,Loulou....)! Il y avait des jardins type jardins ouvriers où les papas cultivaient quelques fraises , petits pois ....( En 2015 tout celà était envahi par des ronciers ) . Les soldats appelés ( service militaire ) du camp de Verdun utilisaient le parcours du combattant . Il y avait un stade qui , lui , ne servait plus beaucoup . Ah , si , quand un de nos voisins épuisait un stock de fusée éclairantes : Un coup de feu nous prévenait de sa présence ( On y courait !) car il lançait ces fusées avec un pistolet spécial et , comble du bonheur ( Oui , on avait des bonheurs simples à l 'époque ) il y avait , à la fin de l 'allumage des fusées , en l 'air , un petit parachute en soie qui retombait et devinez ce que l 'on faisait ? On courait pour récupérer ces petits parachutes puis s 'amuser plus tard avec . Les promenades favorites de nos parents avec nous qui êtions trois : Tour vers l 'allée de la prévallaye , tour vers la butte des fusillés tout ça en ramassant des pissenlits pour les deux ou trois lapins élevés dans une petite barraque contre le fameux grillage . Voilà !....Il y aurait encore des choses à raconter et , si vous voulez un dessin de cette cité , je pourrais vous en envoyer un que j 'ai fait récemment pour les archives de rennes . Bien à vous .