Rosa Luxembourg

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Rosa Luxembourg en 1915[1].

Révolutionnaire spartakiste (1871 – 1919)

Qui est-elle?

Rosalia Luksemburg, dite Rosa Luxembourg est née le 5 mars 1871, à Zamosc, alors situé dans l'Empire Russe, actuellement en Pologne.

Elle prend conscience, en tant que juive, des discriminations. En 1881, la famille échappe à l'antisémitisme qui éclate à Varsovie. Elle n'est pas proche de ses parents et n'est pas à l'aise dans ce milieu petit bourgeois. A 15 ans, elle s'engage en politique; rejoint le mouvement socialiste, mais est très marqué par l'assassinat de certains de ses dirigeants.


En 1893, elle rencontre un compatriote, lui aussi exilé, Léo Jogiches, avec qui elle entretient une relation. Ensemble, ils fondent le Parti SDKP (Social-Démocratie du Royaume de Pologne), dont elle prend les responsabilités et s'écarte des idées Marxiste. Ensemble, ils fondent le journal « La Cause ouvrière », dont Rosa Luxembourg est la Rédactrice en chef.

Cette même année, elle effectue sa première intervention en public, au Congrès de Internationale ouvrière. Leur vie de militant n’arrange pas les relations du couple. Sentant la Révolution venir en Allemagne, il est décidé que Rosa doit s’y installer. En tant que ressortissante Russe, Rosa Luxembourg peut être expulsée et contracte un mariage blanc avec le fils du vieux militant qui lui loua la chambre en Suisse. Elle adhère au Parti Social-Démocrate d’Allemagne (SPD). Rosa Luxembourg, est très remarquée par son intelligence politique et son énergie, docteure en droit et en économie politique, auteure d’une œuvre considérable, une oratrice hors pair parlant plusieurs langues et une théoricienne de tout premier plan. C’est pour cette raison qu’elle est envoyée prêcher la bonne parole dans une partie de la Pologne annexée par le Royaume de Prusse. De par son éloquence, elle fait sa place en commence à être reconnue.

Rosa Luxembourg est arrêté à plusieurs reprises : pour avoir critiqué l’Empereur, pour incitation à la Révolution ou à la désobéissance, ou pour insulte à l’armée. Opposée à la guerre, elle a demandé aux ouvriers de ne pas prendre les armes et est arrêtée pour avoir accusé l’armée de mal traiter ses soldats.

Rosa Luxembourg a des idées biens précise. Pour elle, la Révolution socialiste ne doit pas faire n’importe quoi. Elle prend des distances avec les idées de Karl Marx sur la question de la souveraineté nationale. En 1917, elle est exclue du SPD, avec tous ses camarades contestataires. Rosa Luxembourg, Karl Liebknecht et Clara Zetkin jette les bases de « Spartakus » qui allait devenir le Parti Communiste Allemand. Elle collabore au journal des spartakistes, la « Rote Fahne ». La Ligue Spartakiste tire son nom de Spartakus, le meneur de la plus grande rébellion des esclaves de l’empire romain. Ils militent pour l’arrêt de la guerre et pour le pouvoir aux conseils ouvriers.

La même année, lorsque la Révolution Russe éclate, elle semble être porteuse d’espoir, mais Rosa Luxembourg n’est pas tout à fait d’accord avec les idées de Lénine. Elle pense que socialisme est compatible avec démocratie. Elle reproche la violence des Bolchéviques, leurs autoritarismes et leurs suppressions des libertés.

Alors que la première guerre mondiale n’est pas encore terminée, en janvier 1918, la situation de l'Empire allemand est critique sur les plans militaire et économique. La misère et les pénuries entrainent un blocus du pays. Une grève générale des ouvriers débute pour exiger que la paix se fasse rapidement sans annexion pour la levée de l’état de siège), pour la libération des prisonniers politiques, et pour la démocratisation des institutions. Rosa Luxembourg veut apaiser les choses, elle s’oppose à toute pratique terroriste, préférant une participation de leurs membres aux élections de l’assemblée constituante, alors que Karl Liebknecht prône l’insurrection. La Révolution renverse l’Empereur Guillaume II.

En 1919, d’importantes manifestations sont organisées contre le gouvernement de Weimar. Alors qu’une partie du Parti Communiste Allemand (KPD) passe à l’insurrection, Rosa Luxembourg pense que c’est prématuré, mais les soutient par solidarité. Le soulèvement échoue, le gouvernement aidé par une partie de l’armée écrase l’insurrection avec une extrême brutalité. Le KPD est accusé de planifier une grève générale et une révolution communiste. Le gouvernement aidé par une partie de l’armée écrase l’insurrection avec une extrême brutalité. Tout porteur de drapeaux blanc est tué.

Le 15 janvier 1919, Rosa Luxembourg est arrêtée à son domicile pour être interroger. Refusant de répondre, elle est frappée à la tête à coups de crosse. Elle est transportée dans une voiture pour être conduite à la prison. Le véhicule à peine démarré, elle est assassinée d’une balle dans la tête et son corps des jetés dans un canal. Karl Liebknecht est tué de la même manière. Le corps de Rosa Luxembourg est repêché le 31 mai 1919.

Femme révolutionnaire à la création de la journée de la femme

Fait Marquant : Dès 1907, elle fonde avec Clara Zetkin[2], sa meilleure amie, l’Internationale socialiste des femmes. En 1910, à Copenhague, lors d’une conférence des femmes socialistes Clara Zetkin (1857-1933), soutenue par son amie Rosa Luxembourg mène une campagne internationale pour que la journée du 8 mars soit retenue comme « journée internationale de la femme », pour commémorer la lutte des femmes pour le droit au travail, des conditions meilleures de travail, le droit de vote.

Promenade Rosa Luxembourg : dénommée par délibération du Conseil Municipal du 1er avril 2019.

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