« Rue Charles Géniaux » : différence entre les versions

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(12 novembre 1870, Rennes - 19 mars 1931, Cagnes)  
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Charles Hippolyte Jean Géniaux suit son père militaire de garnison en garnison, et de retour d'Alger, il fonde à Rennes une revue dont le cartouche représentait un gars chevauchant un bidet de Corlay et tenant un étendard sur lequel était inscrit en gros caractères le nom de la revue, ''Bretagne-Revue'' et apparaît comme un original. Il quitte Rennes pour Paris en octobre 1898. Il publie ''La Cité de la Mort'', puis ''L'Homme de Peine'', ''Les Forces de la Vie'', ''Mes Voisins de campagne'', ''La Passion d'Armelle Louanais'', œuvres inspirées par la Bretagne. ''La Bretagne vivante'' parut en 1912<ref>''Charles Géniaux'', revue "Bretagne" - mai 1937</ref>.
Charles Hippolyte Jean Géniaux suit son père militaire de garnison en garnison, et de retour d'Alger, il fonde à Rennes une revue dont le cartouche représentait un gars chevauchant un bidet de Corlay et tenant un étendard sur lequel était inscrit en gros caractères le nom de la revue, ''Bretagne-Revue'' et apparaît comme un original. Il quitte Rennes pour Paris en octobre 1898. Il publie ''La Cité de la Mort'', puis ''L'Homme de Peine'', ''Les Forces de la Vie'', ''Mes Voisins de campagne'', ''La Passion d'Armelle Louanais'', œuvres inspirées par la Bretagne. ''La Bretagne vivante'' parut en 1912<ref>''Charles Géniaux'', revue "Bretagne" - mai 1937</ref>  


Il a aussi été inspiré par le Maghreb, évoquant l'Algérie et notamment la Kabylie (''Sous les figuiers de Kabylie''), le Maroc (''Une sultane marocaine''), la Tunisie (''Le Choc des races'', ''Les Musulmanes''). Il a été une voix discordante sur les questions coloniales et a notamment entretenu des liens durables avec les mouvements nationalistes tunisiens. Il fut le troisième lauréat du Grand prix du roman de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre.
Il a aussi été inspiré par le Maghreb, évoquant l'Algérie et notamment la Kabylie (''Sous les figuiers de Kabylie''), le Maroc (''Une sultane marocaine''), la Tunisie (''Le Choc des races'', ''Les Musulmanes''). Il a été une voix discordante sur les questions coloniales et a notamment entretenu des liens durables avec les mouvements nationalistes tunisiens.  


Il fait partie des principaux collaborateurs au journal "''La Vie Rennaise''"<ref>Selon le prospectus annonçant la fondation du journal daté du 25 septembre 1909</ref>.   
Il fut le troisième lauréat du Grand prix du roman de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre (quelque 45 ouvrages).
 
Il fit partie des principaux collaborateurs au journal "''La Vie Rennaise''"<ref>Selon le prospectus annonçant la fondation du journal daté du 25 septembre 1909</ref>.   
 
Avec son frère Paul il lançe une revue consacrée à la littérature et à la photographie en Bretagne,ils organisent des expositions, des  publications. En 1898, ils deviennent propriétaires d’un studio photographique à Paris et, précurseurs de la photographie de reportage, ils ont laissé un important fonds photographique.<ref> ''Ouest-France'' 12/07/2019 </ref>


== Une demande de dénomination appuyée par le quotidien L'Ouest-Eclair ==
== Une demande de dénomination appuyée par le quotidien L'Ouest-Eclair ==
La '''rue Charles Géniaux''' fut dénommée en 1953. Cependant, dès la mort de l'auteur en 1931, le quotidien rennais [[L'Ouest-Éclair]] milite pour lui rendre hommage :
La '''rue Charles Géniaux''' fut dénommée en 1953. Cependant, dès la mort de l'auteur en 1931, le quotidien rennais [[L'Ouest-Éclair]] milite pour lui rendre hommage :  
{{Citation|texte=''UNE RUE CHARLES-GÉNIAUX A VANNES
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Version du 12 juillet 2019 à 09:45

La rue Charles Géniaux est une voie nord-sud reliant la rue Maurice Le Lannou, dans la zone Rennes Atalante Champeaux en franchissant la voie ferrée Rennes-Brest, et la rue de Lorient. Elle fut dénommée par délibération du conseil municipal de la ville de Rennes le 13 avril 1953. Un complexe sportif éponyme se trouve en sa partie Est.

Sa dénomination est à la mémoire du rennais :

Charles Géniaux

Charles Géniaux, eau-forte de Jean-Jules Dufour)

(12 novembre 1870, Rennes - 19 mars 1931, Cagnes)

Charles Hippolyte Jean Géniaux suit son père militaire de garnison en garnison, et de retour d'Alger, il fonde à Rennes une revue dont le cartouche représentait un gars chevauchant un bidet de Corlay et tenant un étendard sur lequel était inscrit en gros caractères le nom de la revue, Bretagne-Revue et apparaît comme un original. Il quitte Rennes pour Paris en octobre 1898. Il publie La Cité de la Mort, puis L'Homme de Peine, Les Forces de la Vie, Mes Voisins de campagne, La Passion d'Armelle Louanais, œuvres inspirées par la Bretagne. La Bretagne vivante parut en 1912[1]

Il a aussi été inspiré par le Maghreb, évoquant l'Algérie et notamment la Kabylie (Sous les figuiers de Kabylie), le Maroc (Une sultane marocaine), la Tunisie (Le Choc des races, Les Musulmanes). Il a été une voix discordante sur les questions coloniales et a notamment entretenu des liens durables avec les mouvements nationalistes tunisiens.

Il fut le troisième lauréat du Grand prix du roman de l'Académie française pour l'ensemble de son œuvre (quelque 45 ouvrages).

Il fit partie des principaux collaborateurs au journal "La Vie Rennaise"[2].

Avec son frère Paul il lançe une revue consacrée à la littérature et à la photographie en Bretagne,ils organisent des expositions, des publications. En 1898, ils deviennent propriétaires d’un studio photographique à Paris et, précurseurs de la photographie de reportage, ils ont laissé un important fonds photographique.[3]

Une demande de dénomination appuyée par le quotidien L'Ouest-Eclair

La rue Charles Géniaux fut dénommée en 1953. Cependant, dès la mort de l'auteur en 1931, le quotidien rennais L'Ouest-Éclair milite pour lui rendre hommage :

« UNE RUE CHARLES-GÉNIAUX A VANNES

Nous lisons dans "la Vie Rennaise", sous la signature de notre bon confrère et ami, M. Ernest Rivière[4] :

"Nous apprenons que le Conseil municipal de Vannes vient de décider de donner le nom de l'écrivain rennais Charles Géniaux, mort il n'y a que quelques mois, à une des rues de la ville où il séjourna parfois.

Celui de Villefranche de Rouergue (Aveyron) a décidé de faire mettre une plaque commémorative sur la maison familiale où il écrivait tant de belles œuvres comme "Les Cœurs gravitent".

Nous enregistrons ces nouvelles avec une vive satisfaction et en souhaitant que la municipalité rennaise veuille bien aussi se souvenir que Charles Géniaux est né dans notre ville (rue de la Cochardière), qu'il y a fait ses brillants débuts, qu'il appartint à la presse artistique rennaise et qu'il a écrit tant de belles choses sur la Bretagne. Il semble opportun de donner son nom à l'une de nos nouvelles voies urbaines." »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 10 octobre 1931 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

Une relance apparaît en 1933 dans les pages du quotidien :

« UN HOMMAGE A CHARLES GÉNIAUX

Le souvenir de Charles Géniaux ne périra pas en Bretagne et à Rennes en particulier, sa ville natale, où il débuta de façon si brillante. Aussi nos lecteurs apprendront-ils, avec plaisir, quel hommage vient d'être rendu dans le Midi - (où sa santé l'obligea de résider fréquemment) - au génial écrivain breton. A Villefranche-de-Rouergue, quelques personnalités aveyronnaises ont fait apposer sur la maison qu'il habitait lors de son mariage, et où il a composé deux de ses meilleurs romans "La Famille Messal" et "Les Cœurs gravitent", une plaque commémorative et un grand médaillon, œuvre de l'éminent statuaire-graveur Abel La Fleur.

Au nom des Villafranchois, habitant Paris, Maître Joseph Hild, avocat à la Cour d'Appel, le poète Touny-Lerys, représentant de l'Académie de Provence, le marquis de Pomairois, fils du poète, et M. Lhez, maire de la ville, ont retracé en phrases émues l'œuvre du maitre. Des fragments de "la Famille Messal" et de "Les Cœurs gravitent", furent lus par M. André Boussac et Mme Jeanne Marvig récita son beau poème "Maison d’Éternité".

Quelques Bretons assistaient à cette touchante fête et se demandaient avec mélancolie : "Quand la Bretagne rendra-t-elle à l'auteur de "L'Océan" et de "La Passion d'Armelle Louanais" l'hommage qu'elle lui doit?

A Rennes, ne pourrait-on pas, au moins, donner son nom à une nouvelle voie urbaine et apposer une plaque commémorative sur sa maison natale, rue de la Cochardière ? »

— L'Ouest-Eclair
Origine : Numéro du 24 septembre 1933 • Recueilli par Manu35 • 2018licence

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Références

  1. Charles Géniaux, revue "Bretagne" - mai 1937
  2. Selon le prospectus annonçant la fondation du journal daté du 25 septembre 1909
  3. Ouest-France 12/07/2019
  4. rue Ernest Rivière