Rue Chicogné

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La démolition des locaux du Crédit agricole dégage temporairement la vue sur les façades du côté ouest en mars 2012.

La rue Chicogné, au sud de la Vilaine, part du boulevard de la Liberté et rejoint le boulevard de la Tour d'Auvergne.

Elle existait dès 1455 sous le nom de rue de la Croix-Rocheran. À l'ouest, elle longeait les Fossés Gahier, larges à cet endroit d'une dizaine de mètres. En 1486 existait une barrière. En 1684, une fontaine Chicogné était en place avec un bassin et un abreuvoir. La rue fut refaite en 1781. Avant la création du boulevard de la Liberté, la rue rejoignait le sud de l'actuelle place de Bretagne.

Elle ne tient pas son nom directement de quelque personne mais d'une maison de Chicoigné qui fut louée au 17e siècle par la communauté de ville pour en faire une maison de convalescence des pestiférés. Elle était en 1703 à l'enseigne le Mortier d'Or.

Lucien Decombe, dans ses Notices sur les rues de Rennes 1883, décrit la rue comme "percée en 1781, en même temps que la rue Tronjolly, sur des terrains qui s'appelaient Jardins de Chicoigné, et près desquels existait une petite place du même nom sur laquelle, en 1680, on creusa un puits et un abreuvoir publics qui sont figurés sur les anciens plans de Rennes où ils sont désignés sous le nom de Fontaine Chicogne".

La rue Chicogné conduisait à la route de Nantes et était très fréquentée mais des voitures de vidange y passaient constamment pour gagner un dépôt faubourg de Nantes, d'où, au milieu du 18e siècle, de nombreuses plaintes des habitants, des prêtres de Toussaints, et des directeurs de voitures publiques de Vannes, Lorient et Nantes relayant celles des voyageurs incommodés "par les mauvaises odeures et le mauvais air qu'ils respirent à la sortie et à l'entrée de la ville [...] occasionné par les vuidanges de la ville dont le pavé se trouve souvent et particulièrement dans l'hyver si surchargé que les voitures risquent d'y verser..."[1].

À l'angle de cette rue (maintenant à sens unique à partir du boulevard de la Tour d'Auvergne) et du boulevard de la Liberté, s'élevait l'immeuble du Crédit agricole, la banque ayant déménagé dans un immeuble construit à la Courrouze, en bordure de la rocade ouest. L'emplacement rue Chicogné est destiné à un vaste programme de plus de 300 appartements avec commerces en rez-de-chaussée[2], même si de longues tractations ont plombé les délais de quatre ans[3][4]. À l'instar d'autres syndicats, la CFDT a eu son siège départemental dans cette rue pendant longtemps.

Avenue de la Tour d'Auvergne et rue Chicogné (à droite). E. Mary-rousselière 1170, voyagé 1909. Coll. YRG et AmR 1849
Même vue en juin 2016, de grands immeubles agrémentent désormais l'arboré boulevard de la Tour d'Auvergne et l'étroite rue Chicogné (@2017 Google)


Sur la carte

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Références





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