Rue Edouard Jordan

La rue Edouard Jordan se situe dans le quartier 2 : Thabor – Saint-Hélier – Alphonse Guérin entre la rue René Marcillé au nord et le boulevard Jeanne d'Arc au sud. Cette courte voie de moins d'une centaine de mètres fut dénommée par délibération du conseil municipal de la Ville de Rennes le 16 octobre 1957[1]. Elle fut percée au début des années 1950, bordant le parc Oberthür à l'est et elle est logée de petites maisons accolées en sa rive est, construites en 1952. Sa particularité est, tout comme la rue Jean Milon, d'être enjambée par un immeuble d'habitation.

Cette voie rend hommage à :

Alexandre Edouard Jordan

Historien, professeur à la Sorbonne

(28 juin 1866, Chalon-sur-Saône - 3 mars 1946, Sceaux, Hauts-de-Seine)

Agrégé d'histoire en 1887, Edouard Jordan débute sa carrière en 1888, année durant laquelle il devient membre de l'École française de Rome. Il est à partir de 1891 chargé de cours d'histoire ancienne à la Faculté des Lettres de Rennes et propose des conférences à l'Institut populaire du Sillon rennais, au 45 rue Saint-Melaine. Il vit alors au 10 rue du Thabor. Il expose durant l'une d'entre elles en 1902 les bienfaits de la Ruche ouvrière rennaise dont il est secrétaire du conseil d'administration, en exposant comment "l'ouvrier pouvait devenir propriétaire d'une charmante habitation et, en attendant qu'il ait remboursé ses actions, entrer immédiatement en jouissance à titre de locataire"[2]. A l'instar des juristes Léon Jenouvrier[3] ou René Marcille[4], il fait partie de ces personnages qui ont partagé à de nombreux rennais leurs connaissances au début du XXème siècle. Il est reçu docteur ès lettres en 1909 en présentant ses deux thèses : "Les Origines de la domination angevine en Italie" (thèse principale) et "De mercatoribus camerae apostolicae saeculo XIII" (thèse complémentaire). Il devient ensuite professeur d'histoire du Moyen Âge, toujours à la Faculté des Lettres de Rennes (1911).

Par la suite, il est chargé de cours à la Sorbonne puis professeur à l'École normale supérieure de 1913 à 1936. Il est élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1933 avant d'être admis à la retraite en 1936. Il a publié :

  • Eugénisme et stérilisation. Leur valeur morale (1934)
  • L'Allemagne et l'Italie aux XIIe et XIIIe siècles (1939). Première partie du tome IV de l'Histoire générale publiée sous la direction de Gustave Glotz (1925-1947)
  • Les Registres de Clément IV, 1265-1268.

Sur la carte

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Note et références

  1. Délibérations municipales, Archives de Rennes
  2. L'Ouest-Eclair du 20 mai 1902, page 3
  3. square Léon Jenouvrier
  4. rue René Marcille